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Quand l’UNESCO se défoule
par David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international
Article mis en ligne le 23 octobre 2008
dernière modification le 14 novembre 2008

Nous avons déjà été amené à évoquer, ici même, l’intérêt que l’institution spécialisée des Nations Unies dans le domaine de la science, de l’éducation et de la culture portait aux travaux de consolidation d’une rampe d’accès à l’esplanade des mosquées (voir notre point de vue du 16 mars 2007 : http://www.desinfos.com/IMG/article...).

Oui, mais…. » : alors que l’UNESCO reconnaissait, à l’époque, que « les travaux menés par Israël ne menaçaient pas la stabilité de l’esplanade du Temple », elle n’en demandait pas moins l’arrêt immédiat de ceux-ci.

La question vient de rebondir, lors de l’actuelle session du Conseil exécutif de l’UNESCO, qui a demandé aux autorités israéliennes le maintien du gel des fouilles archéologiques sur le site de la rampe des Maghrébins dans la Vieille Ville de Jérusalem.

Et Le directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, qui entame la dernière année de son mandat, a cru devoir saluer mercredi la décision du Conseil exécutif de l’Organisation. Or, il eut été mieux inspiré de se préoccuper de défendre sa gestion, au moment où, à l’intérieur et à l’extérieur même de la place Fontenoy, circule un document particulièrement virulent (UNESCO in danger) qui le met directement en cause, en s’appuyant sur des faits précis.

Le Conseil exécutif (composé de 58 membres sur les 193 que comprend l’Organisation) cherche, sans doute, de son côté, à faire oublier sa passivité devant les dysfonctionnements dans la gestion de l’Organisation, également dénoncés, au printemps dernier, par le commissaire aux comptes, Philippe Seguin, premier président de la Cour des comptes française.

L’UNESCO a, en effet, pratiquement été victime d’une escroquerie portant sur plusieurs millions de dollars, sans qu’aucune sanction ne soit prise contre les responsables.

Pour en revenir à la décision prise, cette semaine, rappelons que l’un des points litigieux concerne des travaux entrepris par les autorités israéliennes pour réparer une rampe appelée « Rampe des Maghrébins » et mener des fouilles archéologiques, travaux et fouilles contestés, arbitrairement, par les autorités supervisant les lieux saints musulmans à Jérusalem (Waqf) ainsi que des experts jordaniens..

Il est certes normal que l’UNESCO entende veiller aux intérêts de la sauvegarde du patrimoine culturel de la Vieille Ville de Jérusalem, inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en 1981 et sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 1982.

En revanche c’est de façon abusive que la décision prise demande aux autorités israéliennes de limiter les « activités archéologiques à des travaux de consolidation et de stabilisation » dans cette zone.

De fait, les autorités israéliennes profitent de toute occasion pour recueillir le maximum d’éléments de nature à prouver l’ancienneté de la présence juive à Jérusalem, présence que contestent, précisément, les Palestiniens, dont certains, et non des moindres, en viennent même à mettre en doute l’existence du Temple

Or, le Conseil exécutif donne l’impression de reprendre à son compte les accusations gratuites lancées par les Palestiniens, lorsqu’il « demande instamment aux autorités israéliennes d’empêcher toute action susceptible de porter préjudice à l’authenticité et à l’intégrité du patrimoine culturel de la Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts ».

Comme si les Israéliens en profitaient pour faire des disparaître des traces de l’Islam…..

Israël n’a jamais contesté cette présence, qui historiquement est nécessairement postérieure à la présence juive.

Tandis qu’on se doit de rappeler que les Jordaniens, durant leur occupation de Jérusalem-Est, entre 1948 et 1967, ont utilisé des pierres provenant du Temple pour construire des latrines et paver des routes.

Mais il y a des faits qu’il est politiquement incorrect d’évoquer, alors qu’il est de bon ton de donner crédit à des chimères.



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