Le samedi 6 septembre au soir, trois jeunes juifs sont conduits à l’hôpital pour recevoir des soins : nez cassé, pommette enfoncée... Les conséquences physiques auraient pu être encore plus graves si, de façon inopinée, les assaillants ne s’étaient pas enfuis. Ils étaient une douzaine apparemment, cinq d’entre eux ont été arrêtés grâce au repérage par caméra, les autres courent toujours. Pour une « baston », les forces en présence étaient bien déséquilibrées. Bagarre entre des bandes, nous dit-on. Contre douze, trois garçons feraient donc une bande. Et deux ? Et un ? A partir de quand la disproportion autorise-t-elle à parler de tentative de lynchage ?
Emballements et contre-emballements
par Richard Prasquier | Le Monde
Article mis en ligne le 22 septembre 2008