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Sept ans après, Al-Qaïda et l’opinion publique
Par Guy Senbel pour Guysen International News
Article mis en ligne le 12 septembre 2008

Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur le septième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001. Sept ans après la destruction des deux tours du World Trade Center sur l’ile de Manhattan, la polémique sur l’existence même d’Al-Qaïda continue d’alimenter les rumeurs et d’entretenir les légendes.

L’opinion internationale n’est pas convaincue que l’organisation que contrôlerait Oussama Ben Laden soit responsable des attentats du 11 septembre 2001. C’est ce que révèle une étude conduite par l’université du Maryland au cours de l’été 2008. Dans neuf pays seulement, la population considère en majorité que les attentats de New York et Washington ont été commandités et commis par Al-Qaïda.

En moyenne, 46% des personnes interrogées citent Al-Qaïda comme responsable, tandis que 15% accusent le gouvernement américain d’être allé au bout d’une sordide stratégie de diversion, et 7% affirment qu’Israël serait l’auteur des attentats du 11 septembre, pour mieux exacerber les phobies islamiques... Cette idée est partagée par 43% des Egyptiens et 31% des Jordaniens, les citoyens des pays avec lesquels Israël est en paix...

L’organisation Al-Qaïda existe-t-elle vraiment ? La question, à bien des égards, semble provocatrice, tant les attentats perpétrés en son nom sont nombreux, spectaculaires et meurtriers.

Après New York et Washington en 2001, Bali en octobre 2002, Casablanca et Istanbul en 2003, Madrid et l’Arabie Saoudite en 2004, Londres en 2005, Alger en 2007, et Bagdad, depuis « l’invasion » américaine..., en revendiquant ces attentats, « l’organisation tentaculaire » aux multiples ramifications est devenue une légende du terrorisme, un mythe pour les uns, un label pour les autres.

Organisation ésotérique, Al-Qaïda fait recette et alimente d’autant plus facilement les phobies qu’elle est composée de tous les ingrédients du terrorisme : incertitude sur l’identité de ses chefs, imprévisibilité quant au lieu ou au moment choisi pour opérer, cibles multiples et potentielles, prétextes diffus.

Al-Qaïda sème la panique parce qu’elle s’attaque à des symboles, voire à des systèmes politiques et sociaux. En détruisant les tours du World Trade Center, Al-Qaïda a déclaré une guerre au capitalisme et à son symbole vivant, l’Amérique. La logique du mouvement désormais est d’incarner l’avant-garde de la contestation de l’ordre établi.

Sa vocation anti-impérialiste et volontiers tiers-mondiste suscite l’adhésion, tandis que l’idéologie Djihadiste qu’elle affiche rassemble sous son étendard les fondamentalistes de l’Islam, les fidèles de la guerre sainte, au point que tous ceux qui s’en réclament sont désormais assimilés à Al-Qaïda, « al-qaïdables »...

L’objectif de Ben Laden, rassembler les croyants dans un vaste califat du Maghreb et du Mashrek, semble être atteint sur le plan idéologique.

Réalité ou légende, Al-Qaïda est aujourd’hui un label du terrorisme, une véritable marque de la peur. Al-Qaïda, « la base » est devenue une des bases principales idéologiques du terrorisme.

Ce soir, nous pensons aux familles américaines qui commémoraient jeudi 11 septembre les trois mille disparus des attentats d’il y a sept ans. Choquée par la destruction des tours et les scènes inhumaines diffusées en direct sur les télévisions du monde entier, l’opinion crut alors qu’il ne pouvait y avoir de doute sur l’identité et les motivations des terroristes.

Ce soir, nous pensons à Guilad Shalit, enlevé et retenu en otage par le Hamas dans la bande de Gaza, depuis 811 jours.

A la semaine prochaine,



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