Le Maariv a publié ce matin un sondage selon lequel la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, devance largement le ministre des Transports, Shaul Mofaz, dans la course à la présidence du parti Kadima. Selon cette enquête, réalisée auprès d’un échantillon représentatif de quatre cents adhérents de Kadima, Mme Livni remporterait les élections primaires au premier tour avec 48,9 % des suffrages contre 27,9 % pour M. Mofaz.

Le ministre de la Sécurité intérieure, Avi Dichter, arrive en troisième position avec 8,1 % des intentions de vote, suivi de près par le ministre de l’Intérieur, Meir Shitrit, crédité de 7,6 % des voix.

49,8 % des adhérents de Kadima estiment en effet que Tzipi Livni est la plus apte à faire face à Binyamin Netanyahu et à Ehud Barak lors des prochaines législatives, contre 29,2 % qui lui préfèrent Shaul Mofaz. De même, 45,7 % des adhérents estiment que Tzipi Livni a de meilleures chances de former un nouveau gouvernement après les primaires que Shaul Mofaz (30,3 %). Il est d’ailleurs à noter que 61 % des adhérents préfèrent la formation d’un nouveau gouvernement avec la Knesset actuelle plutôt que des élections législatives anticipées alors que tout laisse à croire que si elle remporte les primaires, Tzipi Livni voudra profiter de l’élan créer par cette victoire et convoquer des élections législatives.

Le journal souligne que si en pourcentage les écarts entre Tzipi Livni et Shaul Mofaz sont importants, il ne s’agit en réalité que de quelques milliers de voix et que si Shaul Mofaz parvient à « rassembler ses troupes » le jour du scrutin, les résultats pourront être sensiblement différents.

Le ministre des Finances, Roni Bar-On, l’un des partisans de Tzipi Livni, fait part, dans le Haaretz, de son inquiétude face à une éventuelle victoire de Shaul Mofaz qui, selon lui, transformerait Kadima en un « Likoud bis ». Dans un tel cas, affirme-t-il, certains membres de Kadima, tel que lui-même ou que Tzipi Livni, pourraient reconsidérer leur appartenance à un parti qui ne représenterait plus leurs idées.

Le Maariv consacre lui un article au malaise qui règne actuellement au parti travailliste face aux mauvais résultats du parti dans les derniers sondages. Selon le journal, de plus en plus de voix s’élèvent contre le président du parti, Ehud Barak, et certains hauts responsables du parti envisagent son remplacement.

Morris Talansky ne témoignera pas la semaine prochaine

Le témoignage de l’homme d’affaires américain Morris Talansky concernant les sommes d’argent qu’il aurait remises durant plusieurs années à Ehud Olmert ne reprendra pas la semaine prochaine comme prévu. C’est ce qu’a fait savoir hier le parquet au tribunal de district de Jérusalem. Le Yediot Aharonot rappelle que les avocats de Morris Talansky ont annoncé il y a deux semaines que leur client ne viendrait pas en Israël pour la suite de sa déposition, par crainte que celle-ci ne soit utilisée par la justice américaine dans le cadre de l’enquête que mène actuellement contre lui le FBI.

Selon le procureur général de Jérusalem, Eli Abrabanel, le procureur général de l’Etat a contacté les autorités américaines afin d’obtenir une immunité partielle qui permettrait à Morris Talansky de témoigner en Israël sans que cela ne lui porte préjudice mais n’a pas, pour l’heure, obtenu de réponse. Par conséquent, Morris Talansky a différé sa venue en Israël jusqu’à nouvel ordre.

Nouveau rapport du Contrôleur de l’Etat contre Ehud Olmert

Le Contrôleur de l’Etat, Micha Lindenstrauss, a publié un nouveau rapport dans lequel il accuse Ehud Olmert et son équipe d’avoir violé les règles administratives afin de promouvoir la création d’un parc touristique au nord d’Eilat, à l’époque où M. Olmert était ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi. Selon le Contrôleur, Ehud Olmert aurait, par l’intermédiaire de ses collaborateurs, exercé des pressions sur le Centre des investissements, un organisme dépendant du ministère, afin que celui-ci accorde des subventions à ce projet touristique qui n’a finalement pas vu le jour.

Le Yediot Aharonot note que ce nouveau rapport est un nouvel épisode du long affrontement qui oppose le Contrôleur de l’Etat et le Premier ministre.

Régional

La marine russe renforce sa présence en Syrie

La marine russe devrait renforcer prochainement sa présence dans les ports syriens dans le cadre d’un renforcement général de la présence militaire russe en Méditerranée, rapporte le Haaretz. « Notre marine va renforcer sa présence en Méditerranée. Les navires russes feront des escales plus fréquentes en Syrie et dans les ports de pays amis », a déclaré hier lors d’une conférence de presse Igor Belaïev, chargé d’affaires ad interim de l’ambassade de Russie en Syrie.

Cette annonce fait suite à la visite à Moscou effectuée la semaine dernière par le président syrien Bachar Assad. Selon M. Belaïev, le président syrien et son homologue russe ont convenu de « promouvoir les relations dans les domaines économique, commercial et de l’énergie ainsi que la coopération militaire ». Le journal rappelle que le port syrien de Tartous est, aujourd’hui déjà, une escale importante pour les navires russes qui croisent en Méditerranée.