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Ehud Olmert aurait proposé qu’Israël accueille 20 000 réfugiés palestiniens
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 14 août 2008

Selon le Haaretz, le Premier ministre Ehud Olmert aurait proposé au président de l’Autorité palestinienne, Mahmud Abbas, que le projet d’accord élaboré en ce moment entre Israël et les Palestiniens prévoie l’installation en Israël de vingt mille réfugiés palestiniens, au titre du « regroupement familial ».

Selon des sources israéliennes et américaines, Ehud Olmert aurait proposé qu’Israël accueille deux mille réfugiés par an pendant dix ans, sur une base humanitaire, à condition que les Palestiniens renoncent à tout autre « droit au retour » et que le reste des réfugiés s’installent sur le territoire du futur Etat palestinien.

Ces informations ont été démenties dans un communiqué officiel du Bureau du Premier ministre, publié aujourd’hui, qui réfute les affirmations du Haaretz.

Le journal rappelle que la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, qui dirige l’équipe de négociation israélienne, est opposée à toute installation de réfugiés en Israël, même dans le cadre du regroupement familial. Elle a notamment fait part de sa position au président américain, George Bush, en janvier dernier lors de visite en Israël. Pour Mme Livni, le moindre compromis à ce sujet ouvre la porte au « droit au retour » des réfugiés palestiniens. Or, dans la situation politique actuelle, il est fort peu probable que le gouvernement approuve un accord sans l’appui de la ministre des Affaires étrangères.

La secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, effectuera la semaine prochaine une nouvelle visite dans la région, dans l’espoir de parvenir à un accord, même partiel, entre Israéliens et Palestiniens avant, la fin du mandat présidentiel de George Bush, en janvier 2009.

Intérieur

Ehud Barak critique violemment Tzipi Livni

La guerre de mots entre le ministre de la Défense et président du parti travailliste, Ehud Barak, et la ministre des Affaires étrangères et candidate à la présidence du parti Kadima, Tzipi Livni, est montée d’un can hier avec une attaque sans précédent d’Ehud Barak.

Avant-hier, écrit le Haaretz, la ministre des Affaires étrangères avait accordé une interview à la deuxième chaîne de la télévision israélienne dans laquelle elle déclarait, paraphrasant un spot de campagne d’Hillary Clinton : « Je ne doute pas que les Israéliens veuillent que ce soit moi qui décroche le téléphone, et pas seulement à trois heures du matin ». Mme Livni a également évoqué le retrait israélien du sud-Liban en 2000, sous le gouvernement Barak, déclarant que ce retrait « en une nuit » avait laissé le sud-Liban aux mains du Hezbollah. Elle a ensuite ajouté qu’elle était fière de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations-Unies, qui a mis fin à la deuxième guerre du Liban et qui, selon elle, a offert un appui international à Israël.

Dans une interview accordée hier à la radio militaire, Galey Tsahal, le ministre de la Défense a réagi aux propos de Tzipi Livni : « Elle n’est pas forcément capable d’apporter des réponses, ni à trois heures du matin ni à trois heures de l’après-midi », a-t-il déclaré. Ehud Barak a également donné son avis sur la résolution 1701 : « La résolution 1701 est un échec absolu et retentissant. Le Hezbollah s’est renforcé de quelques 40 000 roquettes, les Syriens se rapprochent de l’organisation et si la ministre des Affaires étrangères Tzipora Livni se vante de cette résolution, je dois dire que cela soulève des questions quant à sa faculté de prendre des décisions ». M. Barak s’en est ensuite pris au parti Kadima qu’il a qualifié de « parti de réfugiés et de déserteurs » et de « parti à usage unique ».

« La tentative d’Ehud Barak de couronner Shaul Mofaz ne réussira pas », ont réagi des membres de l’entourage de la ministre des affaires étrangères cités par le Maariv. Tzipi Livni a quant à elle déclaré que les propos du ministre de la Défense n’étaient « pas de mon niveau et pas du niveau de Kadima ».

Lors d’un meeting qui se tenait hier à Hadéra, le ministre des Transports, Shaul Mofaz, lui aussi candidat à la présidence du Kadima, a défendu sa rivale : « Ces derniers jours, et plus particulièrement aujourd’hui, l’affrontement politique s’est intensifié. Je pense qu’Ehud Barak a le droit de dire pour qui il a plus ou moins d’estime, mais son attaque contre Tzipi Livni était personnelle et cela, ce n’est pas bien », a-t-il déclaré.

Commentaires :

Pour Ben Caspit du Maariv, la récente vague de défections au parti travailliste a fait qu’Ehud Barak est resté seul à bord de ce navire en train de couler. Avec, comme toujours, beaucoup de retard, il a compris que si les choses continuent ainsi, le parti travailliste pourrait perdre, pour la première fois de son histoire, sa place de deuxième plus grand parti israélien.

Depuis six mois, nombreux sont ceux qui conseillent à Ehud Barak d’attaquer Tzipi Livni, qui représente une véritable menace pour le parti. Jusque-là il s’était refusé à le faire dans l’espoir d’une alliance. Et à présent, il est un peu tard. Par son offensive, Ehud Barak est parvenu à unifier Kadima autour de Livni qui se place maintenant en alternative aux deux généraux que sont Ehud Barak et Shaul Mofaz.

Les sondages que lit Barak montrent que le Kadima dirigé par Tzipi Livni écrasera le parti travailliste lors des prochaines élections. Livni le sait, elle qui, si elle remporte les primaires, a l’intention de provoquer immédiatement des élections législatives. Barak le sait lui aussi et il lutte aujourd’hui pour sauver son parti. En fin de compte, écrit Ben Caspit, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même.

Yossi Verter du Haaretz affirme qu’Ehud Barak sait bien que ses propos risquent de renforcer Tzipi Livni dans la course à la présidence de Kadima. S’il agit ainsi c’est qu’il estime qu’en cas de victoire de Tzipi Livni aux primaires, les élections législatives seront imminentes, et pourraient se tenir dès le mois de janvier. Les déclarations d’Ehud Barak sont en fait le début de la campagne électorale en vue de ces législatives. Ces propos, note Yossi Verter, font aussi apparaître la convergence d’intérêts qui existe entre Ehud Barak et Binyamin Netanyahu face à leur rivale commune, Tzipi Livni.

Tzipi Livni obtient le soutien de deux autres députés

Les députés Tzahi Hanegbi et Yohanah Pelsner ont annoncé hier qu’il soutiendront la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, dans la course à la présidence du parti Kadima. Cette dernière, note le Maariv, peut à présent compter sur le soutien de neuf députés, en plus d’elle-même et, par conséquent, forme un groupe qui compte plus d’un tiers du groupe parlementaire Kadima. Un tel groupe lui permettrait légalement, en cas de victoire de Shaul Mofaz aux primaires, de faire scission et de créer un groupe parlementaire indépendant. De hauts responsables de Kadima évoquaient hier avec inquiétude une telle éventualité.



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