Le chef du parti travailliste, Ehoud Barak, a prévenu jeudi matin 12 juin qu’à moins que Kadima n’organise de nouvelles élections primaires et ne forme un gouvernement à son goût, celui-ci emboîtera le pas pour dissoudre la Knesset et initier des élections générales plus tôt que prévu.
’Le sujet politique comprend des éléments fonctionnels et éthiques.’, a dit Barak au début de la réunion du parti travailliste, à Tel-Aviv. ’La décision est pour [le Premier ministre Ehoud] Olmert et son parti. Nous préférons la stabilité et si le gouvernement à la Knesset est à notre goût, nous considérerons alors la possibilité d’aider à sa formation.’
’Mais si ce n’est pas possible, nous mènerons [le mouvement vers] de nouvelles élections.’, a lancé le chef du parti. ’Il n’y a aucun intérêt à prendre une décision formelle qui nous astreindrait avant que les décisions nécessaires ne soient prises de l’autre côté’.
’Nous préférons la stabilité’, a-t-il répété, ajoutant cependant que ’si la réalité le nécessite, nous n’avons pas peur d’entrer en compétition par la tenue d¹élections.’
Cette annonce est intervenue au lendemain de la décision d¹Olmert de donner son feu vert à de nouvelles élections primaires au sein de Kadima.
Selon un article du Jerusalem Post mercredi 11 juin, Olmert avait l’intention d’autoriser des primaires afin de se trouver un remplaçant, et a donc fait un pas vers la fin de sa carrière politique.
Celui-ci a d’ailleurs confirmé l’information après une réunion avec les députés Kadima Tzahi Hanebgi et Eli Aflalo.
’Le processus a été enclenché par motion.’, a déclaré Hanegbi à l’issue de la réunion. ’Le Premier ministre nous a ordonné d’agir rapidement afin de mettre en route le processus pour la tenue de primaires auprès de Kadima.’
Des associés d’Olmert ont déclaré que l’un des objectifs de sa décision était d¹essayer d’empêcher le vote de la loi du député Likoud Silvan Shalom, qui prévoit de dissoudre la Knesset et de fixer une nouvelle date d’élections au 11 novembre prochain.
Mais sa décision a finalement eu l’effet inverse, puisque tant le parti travailliste que des officiels du Shas, ont fait savoir qu’ils voteraient toujours en faveur de la loi Shalom, à moins qu’une date ne soit fixée pour les primaires, ce qui est peu probable.