Selon des informations diffusées lundi matin par de nombreux médias arabes, les syriens se préparent à un nouveau conflit avec l’Etat hébreu, « si un accord juste et global » n’est pas signé « prochainement ». Une source koweitienne a par ailleurs ajouté qu’en cas « d’attaque contre le Liban », l’armée de l’air israélienne en « profitera » pour détruire les installations nucléaires syriennes.

Un responsable militaire de Damas, dont le nom n’a pas été révélé, et dont les déclarations ont été reprises et amplement commentées par la presse israélienne, a notamment affirmé que son pays « est prêt à affronter tous les scénarios », même si son objectif demeure inchangé : « Nous voulons récupérer les terres arabes occupées dans le cadre d’un accord reconnu par la communauté internationale, mais en cas d’échec, tout le monde se souvient qu’en 1973, lorsque les circonstances l’exigèrent, nous n’avons pas hésité à mener une guerre, que nous avons d’ailleurs gagnée, contre Israël ».

« Aujourd’hui », a précisé la même source, « la Syrie discute de la paix avec l’ennemi israélien mais garde un doigt sur la gâchette, et fait bien comprendre au camp d’en face qu’il n’y aura aucun compromis de notre part concernant la question du plateau du Golan, dont nous exigeons la restitution immédiate, intégrale et sans condition ».
Enfin, des diplomates saoudiens, qui effectuaient une visite en Jordanie, ont estimé, au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue à Amman, que le prochain conflit régional opposera Israël à deux adversaires, autrement dit « le Liban et la Syrie », et que Tsahal compte « exploiter la moindre excuse pour attaquer le Hezbollah, surtout si le cheikh Hassan Nassrallah décide de venger l’assassinat du martyr Imad Moughnieh ».

Diplomatie

Olmert à Moscou

Mark Regev, le porte-parole du Premier ministre démissionnaire, Ehud Olmert, a annoncé que celui-ci se rendra lundi, «en début d'après-midi», à Moscou, «afin d'y effectuer une visite de travail qui durera vingt quatre heures, au cours desquelles il s'entretiendra avec le président Dmitri Medvedev et le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov».

Olmert doit principalement aborder avec les responsables russes la question du nucléaire iranien, mais aussi celle des ventes d'armes de la Russie à certains pays du Moyen-Orient, et plus précisément à la République islamique d'Iran, qui cherche à acquérir des missiles anti-aériens S-300, d'une portée de cent cinquante kilomètres, pour les transmettre à la Syrie, ce qui menacerait, selon une source rapportée par le quotidien Haaretz, «les vols à l'intérieur même de l'espace aérien d'Israël».

La presse israélienne a annoncé, lundi matin, que l'Agence juive a renforcé, à l'occasion des fêtes du Nouvel an juif, mais également sur la base de renseignements faisant état de risques d'attentats, la protection de ses représentations à travers le monde, et demandé à ses employés de faire montre de vigilance, notamment «s'ils se rendent à la synagogue durant les jours de fête».

Selon plusieurs sources, le gouvernement israélien a pris cette décision «il y a deux semaines» et même constitué une «cellule» destinée à coordonner les nouvelles règles de sécurité imposées à cette institution, implantée dans toute la diaspora, mais également à surveiller le nombre et la nature des incidents antisémites qui ont lieu à l'étranger, et à être en mesure «d'apporter une aide immédiate à des communautés qui pourraient se trouver en danger, comme l'été dernier, lors de la guerre en Georgie», où selon Amos Hermon, responsable de la lutte contre l'antisémitisme à l'Agence juive, cette dernière a «démontré son efficacité, et sa capacité à agir dans l'urgence pour secourir des juifs menacés».

Quelques jours avant Yom Kippour, dont le sens réside dans la notion de pardon, des milliers d'israéliens ont participé, lundi soir, à un rassemblement organisé Place Rabin, à Tel Aviv, au cours duquel ils ont demandé «pardon à Guilad Shalit», le caporal de Tsahal enlevé en 2006, «au nom de l'Etat qui n'a pas encore réussi à le faire libérer».

Noam Shalit, le père du soldat détenu dans la bande de Gaza depuis huit cent trente quatre jours, a exprimé sa satisfaction face au nombre impressionnant de personnes qui ont répondu à l'appel des organisateurs de cette manifestation et déclaré : «Nous espérons que nos leaders nous regardent, et constatent ainsi l'importance du soutien populaire dont nous bénéficions».

Khaled Mashaal, le chef de la branche politique du Hamas établi à Damas, a estimé, dans un entretien accordé au quotidien français Le Figaro, et publié dans son édition de lundi, que «le changement de gouvernement» en Israël «ne permettra pas de relancer les négociations» visant à libérer le caporal de Tsahal, Guilad Shalit, enlevé en 2006 et détenu depuis dans la bande de Gaza.

«Ces pourparlers sont au point mort», a-t-il souligné, «en raison du manque de fiabilité des négociateurs israéliens qui reviennent sans cesse sur les points acquis».
«Par expérience», a-t-il notamment déclaré, «les Palestiniens savent que l'arrivée de nouveaux leaders en Israël apporte rarement une modification de la stratégie profonde du pays». Il a également précisé que son mouvement, qui figure sur la liste des organisations tenues pour terroristes non seulement par l'Etat hébreu, mais encore par les Etats-Unis et l'Union européenne, «condamne» l'actuel processus de paix israélo-palestinien.
Selon lui, «rien de productif ne peut donc sortir de ces rencontres, qui ne servent qu'à améliorer les relations publiques d'Israël, sans obtenir de la moindre concession de sa part».
Evoquant les violents accrochages entre les milices du Premier ministre Ismaïl Haniyeh et les partisans du Fatah du président Mahmoud Abbas qui ont eu lieu, cet été, dans la bande de Gaza, Mashaal s'est contenté d'indiquer : «Nous nous sommes seulement défendus face à une agression d'une équipe palestinienne corrompue, rendue possible par l'afflux d'armes et d'argent israéliens, visant à détruire la légitimité du gouvernement d'unité nationale issu des élections de 2006».
Enfin, Mashaal a assuré n'avoir «aucun problème avec les juifs», lesquels ont d'après lui toujours trouvé refuge et protection dans les pays arabes, «où ils vécurent en paix et devinrent même, pour certains, ministres».

Le pape Benoît XVI, qui vient d'instituer une «lecture continue» des livres de la Bible hébraïque et chrétienne, qu'il a d'ailleurs lui-même inaugurée en récitant les premiers versets de la Genèse («Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre...»), a abordé, lundi, la question de la «crise économique mondiale» et déclaré que «ceux qui cultivent leurs espérances matérialistes et placent leurs attentes dans la réussite, les grandes carrières et la richesse» construisent en fait «sur du sable».

«Nous voyons désormais», a-t-il ajouté, «avec la chute des plus grandes banques, que tout ceci n'a jamais rien eu à voir avec la réalité, mais que la seule vérité réside bel et bien dans le Verbe divin, sur lequel nous devons édifier notre existence».

Le grand romancier juif américain, Philip Roth (auteur notamment de "Portnoy et son complexe" qui défraya la chronique littéraire américaine et européenne à la fin des années soixante, de "Professeur de désir", "La leçon d'anatomie", "Le sein", "L'Orgie de Prague", et plus récemment de "La tache" ou encore "Le complot contre l'Amérique") est fortement pressenti pour le prix Nobel de littérature 2008.

Sont également pressentis, l'écrivain israélien, Amos Oz (dont l'œuvre se confond intimement avec l'histoire du pays, à travers l'expérience du kibboutz, du renouveau de l'hébreu, mais aussi de la guerre, de l'Autre palestinien, des rapports entre judéité et identité israélienne), Joyce Carol Oates (qui a publié ces quarante cinq dernières années plus de soixante dix volumes, comprenant des nouvelles, des romans, des essais, de la poésie), Haruki Murakami, l'un des plus grands auteurs japonais contemporains, parfois qualifié de néo-surréaliste, et Bob Dylan, pour l'impact de ses chansons sur la culture universelle, la création artistique, la contestation politique, et la défense des libertés, durant la seconde moitié du XXème siècle.

Alors que les forces de l'ordre égyptiennes ont arrêté, dimanche, une quinzaine de membres du mouvement des Frères musulmans - sous prétexte qu'ils tentaient de rouvrir un de leurs établissements scolaires fermés sur recommandation du ministère de l'Education en raison de l'enseignement «contraire à la loi, fondamentaliste et anti-gouvernemental», qui y était assuré aux élèves - un porte-parole de l'organisation sunnite a annoncé, lundi après-midi, que les autorités et la police «tentent en réalité d'empêcher l'envoi de vivres, de vêtements et de médicaments à la population palestinienne de la bande de Gaza», et que durant la nuit précédente, plus de cinquante activistes islamistes ont été interpellés et remis aux enquêteurs pour interrogatoire.

Un responsable des Frères musulmans au Caire, Abdel Fatah Rizaq, a affirmé que des «centaines de camions et de véhicules, contenant des tonnes de denrées, devaient prendre la route de Gaza», mais n'y ont pas été autorisés par l'armée.

Le président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, a affirmé, lundi, lors d'un discours prononcé à l'université de Mukallah, située dans le sud-est du pays, que les services de sécurité ainsi que le contre-espionnage locaux ont déjoué un «complot sioniste» et démantelé, «il y a cinq jours», une «cellule terroriste», qui opérait pour «le compte du Mossad», et dont les membres, «même s'ils prétendent être de confession musulmane» vont être déférés devant la justice pour leur «collaboration avec les services de renseignement israéliens».

En début de soirée, les autorités israéliennes ont réagi à ces propos, diffusés par l'agence de presse officielle Saba, en les qualifiant de «totalement stupides, fantaisistes, conspirationnistes» et ne reposant pas sur la moindre preuve.
Bien que l'identité des personnes appréhendées n'ait pas été révélée «afin de ne pas nuire au bon déroulement de l'enquête», et que la nature de leur «lien» avec Israël n'ait pas été précisée, le président Saleh a d'ores et déjà annoncé que «les détails du procès seront publiés prochainement».

Société : 92 % des Israéliens sont "fiers d'être juifs" et affirment être prêts à se battre pour défendre Israël, selon une enquête publiée par l'Institut de Politique et de Stratégie du Centre Interdisciplinaire de Herzliya, qui révèle par ailleurs que 85 % des personnes interrogées s'opposent à la division de Jérusalem et que 86 % d'entre elles souhaitent rester vivre en Israël, "même si l'Iran se dote de l'arme nucléaire".

Judaïsme : Les habitants de Hébron attendent la visite de milliers de fidèles, parmi lesquels de nombreux rabbins et des personnalités, qui viendront prier cette nuit au caveau des Patriarches.

Social : Plusieurs autocars avec à leur bord 250 immigrés éthiopiens ont quitté le centre d'intégration du kibboutz Beth Alfa, en direction de Jérusalem. Les passagers s'apprêtent à manifester face à la Knesset pour protester contre leurs conditions d'existence déplorables et la situation financière précaire dont ils souffrent.

Sécurité : Des Palestiniens ont lancé des pierres sur une ambulance de Maguen David Adom, alors qu'elle circulait sur la route d'Ariel, en Judée-Samarie. Il n'y a pas eu de blessés.

Politique : Les députés du parti Ihoud Léoumi-Mafdal appellent le gouvernement à respecter ses engagements et à détruire les habitations des terroristes ayant récemment perpétré des attentats dans la capitale, dont certaines sont devenues des sites de pèlerinage et de dévotion à la mémoire des "martyrs". Par ailleurs, les parlementaires signalent, après une visite dans Jérusalem-est, une recrudescence de constructions illégales, qui s'y poursuivent en toute impunité.

Culture : Le Prix du ministère de l'Education, pour la culture juive, sera attribué cette année au rabbin Israël Ariel, directeur de l'Institut du Temple.

Politique : La candidature d'Arkadi Gaydamak aux élections municipales de Jérusalem est désormais officielle. L'homme d'affaires a effectué les démarches administratives nécessaires et entamé une importante campagne, notamment en distribuant ce matin dans toutes les boites aux lettres de la ville, le journal de son parti «Justice sociale».

Autorité palestinienne : Ahmed Youssouf, conseiller politique du Hamas, appelle à la dissolution de l'Autorité palestinienne, si les négociations avec le Fatah, qui doivent se dérouler aujourd'hui au Caire, sous l'égide égyptienne, n'aboutissent pas. Selon lui, l'A.P "craint de reconnaitre son échec".

Sécurité : Lors d'opérations nocturnes, Tsahal a arrêté 8 terroristes palestiniens, dans plusieurs localités de Judée-Samarie.

Société : Les garde-frontières ont arrêté durant ces dernières 24 heures 450 immigrés clandestins qui ont été reconduits ce matin aux frontières palestiniennes.

Social : Les cours débuteront plus tard ce matin dans de nombreux établissements scolaires de l'enseignement secondaire, en raison d'une grève des enseignants, pour revendications salariales.

USA : «Une centaine de banques américaines s'effondreront avant 2009, malgré le plan de sauvetage du gouvernement fédéral», estiment les analystes de Stanford Financial. Les perspectives sont encore plus sombres selon les projections de Bauer Financial, qui affirme que 426 banques et caisses d'épargne, soit environ 5% du total de ces institutions, sont déjà confrontées à des problèmes majeurs.

PAKISTAN : Un attentat-suicide perpétré au domicile d'un membre de l'opposition a fait au moins huit morts et plusieurs blessés.

ITALIE : A l'initiative du pape Benoît XVI, la télévision publique diffuse depuis dimanche "La Bible jour et nuit", une émission lors de laquelle la lecture non-stop de l'Ancien et du Nouveau Testament, est retransmise en direct. Plus de 1.200 récitants, célèbres ou moins, se relayent pour ce marathon biblique, afin que "la parole divine entre ainsi dans les maisons et accompagne la vie des familles ".

SUEDE : Le prix Nobel de médecine 2008 a été attribué à deux Français, Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi pour avoir découvert le virus HIV, et à l'Allemand Harald zur Hausen, pour la découverte de papillomavirus responsables du cancer du col de l'utérus.

LIBYE-USA : Dans le cadre du développement de la coopération économique entre les deux pays, les Etats-Unis ont inauguré une chambre du commerce à Tripoli.

ANGOLA : Un recours va être déposé au nom du "respect du secret défense d'un pays étranger", afin que le procès de l'Angolagate prévu cet après-midi à Paris, soit annulé.

SRI LANKA : Au moins 23 personnes, dont un dirigeant du Parti national unifié et son épouse, ont été tués dans un attentat suicide, lors de l'inauguration d'un nouveau bureau de ce principal parti d'opposition, à Anuradhapura, ville située à 200 km de la capitale Colombo.

BRESIL : Le Parti des Travailleurs du président, Luiz Inacio Lula da Silva, a remporté la victoire dans six des 27 capitales provinciales, lors du premier tour des élections municipales. "Nous sommes satisfaits. C'est notre meilleure performance jusqu'à présent", ont déclaré les dirigeants du parti, qui affirment avoir enregistré également de bons scores dans les villes moyennes ou petites.

KIRGHIZISTAN : Près de 60 personnes ont été tuées dans un puissant séisme qui a frappé hier une zone densément peuplée, et par ailleurs en proie à des tensions ethniques, au sud de cette ancienne république soviétique d'Asie centrale. Des centaines d'habitations ont également été détruites par la secousse.

FRANCE : Le procès d'Arcady Gaydamak s'ouvre aujourd'hui à Paris. Le richissime homme d'affaires est accusé de trafic d'armes avec l'Angola, de corruption et de fraude. Si sa culpabilité est établie, Gaydamak risque une peine pouvant aller jusqu'à dix ans de réclusion.