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Réactions dans le monde arabe et musulman aux émeutes en France
MEMRI
Article mis en ligne le 16 novembre 2005

Les émeutes en France ont déclenché une vague de réactions dans le monde arabe et musulman. De nombreux journalistes ont attribué les troubles à la discrimination contre les Arabes et les musulmans ainsi qu’à leurs conditions de vie précaires. D’autres ont reproché aux communautés immigrées de ne pas faire d’efforts pour s’intégrer à la société française et améliorer leur sort. Pour sa part, l’UOIF (Union des organisations islamiques de France) a émis une fatwa affirmant que l’islam condamne les fauteurs de trouble - fatwa vivement critiquée par le premier site islamique français Oumma.com qui lui reproche d’islamiser le phénomène des émeutes. Ci-dessous les réactions de la presse et des sites arabes aux émeutes :

Les émeutes ont une cause légitime : la discrimination

Dans un article intitulé « La révolution de la racaille », publié à Londres dans le quotidien arabe Al-Sharq Al-Awsat, le directeur d’Al-Arabiyya, M. Abd El-Rahman Al-Rashed, écrit : "Ce sont peut-être des voleurs, de la racaille, des anarchistes, mais ils ont une cause [légitime], et il n’y a pas d’autre choix possible que de l’écouter et d’agir (...) C’est une protestation contre la situation dont un secteur important de la population croit souffrir. Peu importe que le ministre [français de l’Intérieur] les traite de ’racaille’ et de ’saleté’. Ces insultes et malédictions ne résoudront pas cette crise qui se reproduira à l’avenir, même si elle se calme pour un certain temps (...)

Le pays de la Loi et des libertés [ndlr : la France] n’a pas su régler cet ancien problème que lui a légué la fin de la colonisation : la nécessité [d’améliorer] le sort des immigrés (...) Il est inconcevable que dans l’Etat français de la liberté et de la démocratie, il n’y ait pas un seul représentant de cette importante minorité au Parlement - lequel est sensé représenter tous les niveaux de population, la racaille comme l’élite. Les grands partis de France ne comptent pas dans leurs rangs de représentants des millions de citoyens français d’origine étrangère, Arabes et musulmans, et ne font pas assez pour défendre leurs droits (...)

Ceux qui génèrent les émeutes font généralement partie de la racaille, parce qu’ils savent crier [plus fort que tous] et pensent moins que quiconque aux conséquences [de leurs actions]. Il est vrai que les incendies d’écoles et les attaques de passants, parfois jusqu’à la mort, sont le fait du rebut de la société. Malheureusement, ce sont là les voix [d’un secteur] de la société dont le processus politique ne tient pas compte.

Faisons la distinction entre la racaille et ses exigences. La racaille ne recevrait aucune marque de solidarité [de la communauté arabe et musulmane] s’il n’existait pas un sentiment de discrimination." (1)

Un grand quotidien iranien : les politiciens de Paris ne peuvent plus cacher le visage hideux de la discrimination raciste

Le quotidien conservateur iranien Jomhouri-ye Eslami publie dans un éditorial : "En plus de se prétendre les défenseurs des droits de l’Homme, et en plus de l’orgueilleuse médaille qu’ils se sont auto-attribués pour l’exercice de la démocratie et de la liberté, les politiciens français ont essayé de placer leur nom en première ligne des défenseurs des droits de l’Homme dans le monde et de faire [de la France] le centre culturel de l’Europe et du monde (...)

Le meurtre de deux jeunes par la police française (...) a mis à bout de patience ceux qui ont souffert pendant des années de la discrimination raciste de ce pays [la France]. Et leur paisible mouvement s’est transformé en rébellion manifeste et violente.

(...) Chaque magasin pillé reflète la répression exercée par les résidents de l’Elysée sur les pauvres gens opprimés de leur pays. C’est la révélation de tous les mensonges que les politiciens français entretiennent, avec leurs exigences scintillantes et miroitantes [dans le but d’être considérés] en tout lieu comme les défenseurs des droits de l’Homme.

La discrimination croît aussi en Angleterre, en Allemagne, en Amérique, au Canada, tandis que plusieurs autres pays occidentaux (...) souffrent de cette maladie (...) Les Français constatent la discrimination, la répression et l’hypocrisie des politiciens français. Ajoutées aux problèmes de pauvreté et de famine, celles-ci sont devenues trop dures à supporter et les ont conduits à se révolter contre les politiciens. Ce qui se passe sur le territoire français est maintenant révélé au grand jour. Les politiciens de Paris ne peuvent plus cacher le visage hideux de la discrimination raciste de ce pays (...)" (2)

Le gouvernement français a échoué. Il doit mettre au point une politique donnant vraiment aux immigrés le sentiment d’appartenir à la République.

Dr Haytham Manna, membre arabe du comité des droits de l’Homme résidant actuellement en France, a écrit, dans le quotidien koweïtien Al-Siyassa, un article intitulé : « Qui présentera ses excuses aux jeunes immigrés ? » L’article dit : "Aujourd’hui, quand il y a une explosion dans les banlieues du nord de Paris suite à la mort de deux adolescents qui ont fui la police, la société française des droits de l’Homme ne sait relater les événements qu’en ces termes : ’trente ans d’échecs et trois ans de [décisions] arbitraires considérées comme politique gouvernementale’. Le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy qui, voilà quatre ans, qualifiait de criminels ceux qui s’adonnaient à de telles activités (...), a choisi cette fois de qualifier les rebelles de racaille et de saleté (...)

Le gouvernement français a complètement échoué à mettre en place une politique efficace vis-vis des immigrés - une politique leur permettant d’appartenir véritablement, et pas seulement officiellement, à la République (...) Il y a près de dix ans, j’ai exigé [la création] d’un comité d’enquête chargé d’évaluer le racisme dans la police française. Ce comité a confirmé le sentiment de l’accentuation du racisme au sein des services de sécurité. Le 15 mars 2000, le Comité consultatif des droits de l’Homme [en France] a publié un rapport selon lequel 70% des Français admettent connaître des sentiments racistes.

Le jour même, le comité arabe des droits de l’Homme a appelé certains militants français des droits de l’Homme à les prévenir du danger. Il régnait parfois une tranquillité artificielle, comme si la France, ’le pays de la déclaration des droits de l’Homme’, ne pouvait devenir victime du SIDA ou du racisme. Peu après, un sondage spécial révélait que 60% des Français estiment que la population d’origine étrangère est [trop] importante [en France] (...)" (3)

Tariq Ramadan : L’unité de la France et de la République n’est qu’un mythe (...)

L’intellectuel islamique européen Tariq Ramadan a demandé de ne pas mêler religion et émeutes : "Actuellement [en France], il est clair que certains groupes ne s’intéressent qu’à la destruction et à la violence arbitraire. Mais ce n’est pas tout. [D’autres] éléments sous-tendent cette vague de violence. La conviction de la prédominance des motifs religieux nous fait perdre de vue les motifs socio-économiques en créant deux domaines distincts : les banlieues d’un côté et les riches quartiers bourgeois [de l’autre].

Au sujet de la gestion du problème, Ramadan a dit : « Ma position est claire. Il faut rétablir la sécurité et l’ordre, parce que la violence n’est pas une réponse, et qu’il est clair que ces gangs devront payer (...) Nous avons besoin d’un Jean Jaurès moderne : il a dit que le problème religieux devait être mis de côté pour permettre de se focaliser sur le problème social. L’unité de la France et de la République n’est qu’un mythe aux niveaux social et économique. Le problème n’est pas la laïcité. Les déclarations de Nicolas Sarkozy [sur la »racaille« ] sont absolument inacceptables : nous ne pouvons défendre une partie de la France en humiliant l’autre. » (5)

Dans un article publié sur le premier site islamique français www.oumma.com <http://www.oumma.com/> , Ramadan a comparé le système d’intégration français au système britannique : « Le modèle français n’est pas meilleur ni moins bon que le modèle anglais. » Selon lui, alors que la discrimination en Angleterre se base sur des considérations ethniques, elle se base en France sur « le porte-monnaie ». Pour Ramadan, il faut combattre le phénomène du racisme et de la formation des ghettos par l’enseignement, qui doit aussi s’intéresser à la culture des populations immigrées : « (...) les programmes scolaires en disent très peu sur les histoires et les traditions de ceux qui composent les sociétés d’aujourd’hui. Si l’enseignement officiel ne reconnaît pas la contribution passée des parents, il sera difficile de faire croire que l’on respecte leurs enfants. » Selon Tariq Ramadan, « les exigences, légitimes, des citoyens musulmans de France et de Grande-Bretagne ne sont pas entendues » et « leur violence, usant de moyens illégitimes, est une réaction malheureusement compréhensible » (6)

Al-Qaradhawi : Nous souhaitons sécurité, paix et tranquillité à la France, d’autant plus que ses positions sont justes et raisonnablement indépendantes de celles des Etats-Unis.

Dans une déclaration faite à l’Agence de nouvelles du Qatar, le cheikh Youssef Al-Qaradhawi a regretté l’existence d’émeutes en France, appelant les musulmans de France à réagir sagement à la situation : « Nous sommes profondément attristés de ce que les émeutiers soient allés jusqu’à incendier des voitures et des installations publiques, portant atteinte aux intérêts de la France et de son peuple (...) En tant qu’Arabes et musulmans, nous souhaitons à la France et à son peuple amical sécurité, paix et tranquillité, d’autant plus que les positions de la France sur les questions arabes et musulmanes ont la caractéristique d’être justes et honnêtes, et sont relativement indépendantes de celles des Etats-Unis. »

Al-Qaradhawi a appelé les communautés musulmanes de France à l’apaisement. Il a aussi appelé le gouvernement français à ne pas se focaliser uniquement sur l’aspect sécuritaire de la situation, mais à la consulter les guides religieux et politiques des communautés [musulmanes] afin de trouver le moyen de résoudre ces problèmes et de s’atteler aux véritables causes de la déchéance dont souffrent les communautés [musulmanes] de France aux niveaux culturel, social, éducatif et économique. (7)

L’ancien ministre koweïtien de l’Education : Les Français d’origine arabe doivent en finir avec la mentalité de ghetto pour participer à la civilisation française

L’ancien ministre koweïtien de l’Education Ahmad Al-Rabii écrit dans Al-Sharq Al-Awsat : "Nous pouvons trouver des justifications à la colère accumulée et éprouver de la compréhension face aux conséquences de la politique de racisme et de marginalisation des minorités [de France]. Mais cela ne doit pas empêcher les leaders de la communauté arabe de dialoguer entre eux avant de dialoguer avec l’autre, de débattre de la crise intérieure de la communauté [arabe] avant de discuter de la crise dans la société française.

Les Français d’origine arabe n’ont pas intérêt à la destruction et à la violence : celles-ci n’amélioreront pas leur sort. Au contraire, elles alimentent l’idéologie raciste hostile aux minorités, mettent de l’eau au moulin de la politique [raciste du gouvernement français] et retardent l’intégration des [’minorités’] à la société française.

L’anarchie règne au sein de la communauté arabe, ce que les récents événements ont bien montré. Aucune autorité n’est capable de diriger et de ramener le calme. Il n’y a pas d’institutions civiles capables de façonner et de motiver l’opinion des minorités. Les Français d’origine arabe n’ont pas réussi à s’organiser au niveau culturel et à profiter des avantages de la société française qui leur auraient permis de jouer un plus grand rôle [dans la société] et d’affaiblir la politique des racistes extrémistes.

Cette minorité doit s’interroger sur le fossé qui existe entre sa taille [importante] et ses accomplissements dans les sphères politique, économique, culturelle et universitaire.

Les Français d’origine arabe doivent se comporter comme des citoyens français et prouver au reste de la population française qu’ils sont une partie essentielle de la société française. Cela revient à dire qu’ils doivent connaître des succès, faire tout leur possible pour améliorer leurs moyens de subsistance et leur éducation, se battre contre ceux [chez eux] qui causent du tort à la minorité arabe par des comportements dévoyés qui nuisent à l’image du Français d’origine arabe, et se débarrasser de la mentalité de ghetto pour devenir partie intégrante de la civilisation française (...)" (8)

Un chroniqueur saoudien : « Le problème ne se trouve pas avec le gouvernement français, mais avec les immigrés arabes »

Le chroniqueur Dr Ali Saad Al-Moussa écrit dans le quotidien saoudien gouvernemental Al-Watan : "Les incendies de Paris ont aussi mis le feu à l’accumulation de problèmes liés à l’immigration arabe. L’Arabe ne peut pas vivre en harmonie avec une culture qui n’est pas la sienne, pour une raison très simple : aujourd’hui, les Arabes tournent sur eux-mêmes en retrait de la culture mondiale (...) Quel que soit le degré d’enracinement de l’immigré dans ce nouveau pays, il ne peut aspirer à une complète égalité avec ceux qui y sont nés. Les immigrés arabes arrivés [en France] par vagues successives ne le comprennent pas et ne l’acceptent pas, bien que la France soit le meilleur pays pour les immigrés (...)

Quiconque se contente d’incriminer le gouvernement français de la grave situation dans laquelle se trouvent ces banlieues parisiennes se trompe. Les Arabes vivent un conflit culturel avec l’autre, de sorte que chacun se replie sur sa propre communauté, ce qui fait que les banlieues acquièrent le caractère de leur culture mère. [Les immigrés français d’origine arabe] portent dans leurs bagages leur héritage, leur culture, leurs coutumes et leur conduite (...)

L’apparence des rues, les portes, les écoles et le niveau des services [dans les banlieues de Paris] nous ramènent aux villes du Maroc, qui n’ont pas changé depuis des siècles. Le respect pour le gouvernement [français] est quasi-inexistant. L’immigration nécessite une prédisposition mentale : pourquoi ceux parmi nous qui aspirent à émigrer vers un monde différent le rabaisseraient-ils en employant les termes les plus odieux dès leur arrivée ?" (9)

Les événements prouvent que les idées occidentales n’amélioreront pas le Moyen-Orient

Dans un article paru dans le quotidien koweïtien Al-Siyassa, intitulé « La liberté, l’égalité et la fraternité ne sont pas pour tous », le chroniqueur Dr Khaled Awid Al-Jinfawi écrit : "Cette incapacité évidente qu’ont certaines sociétés immigrées des pays occidentaux à s’intégrer nous éclaire encore une fois sur le succès relatif de nombreux concepts progressistes, tels que ceux de ’liberté, égalité et fraternité des hommes’ (...) au Moyen-Orient.

Si les idéaux d’égalité, de justice, de démocratie, de droits de l’homme et de fraternité qui ont émergé en Occident pour être adoptés par la Révolution française à la fin du 18ème siècle n’ont pas su éradiquer la pauvreté et l’inégalité et ont même accentué la marginalité des communautés [immigrées], les privant de leurs droits et de nombreuses occasions dans les domaines de l’économie, de l’éducation et du développement, comment donc ces idées (...) pourraient-elles améliorer le sort des personnes au Moyen-Orient ? (...)" (10)

Selon la fatwa de l’UOIF (l’Union des organisations islamiques de France), l’islam n’autorise pas ces émeutes

Le 6 novembre 2005, le bureau des fatwas de l’UOIF a émis une fatwa défendant de participer aux émeutes, affirmant que celles-ci sont « interdites par la religion ». La fatwa dit : « La religion musulmane considère que le besoin des uns n’abolit pas les droits des autres. Ainsi le besoin d’exprimer sa détresse ou son malaise n’annule pas le droit des innocents qui ont vu leurs voitures et commerces brûler (...) L’agression est interdite par l’islam selon le verset [Coran 2:190] : ’et ne transgressez point car Allah n’aime pas les transgresseurs’ (...) Ceci est aussi soutenu par la Sunna du Messager d’Allah et bénéficie du consensus de nombreuses écoles de jurisprudence (...) Il est formellement interdit à tout musulman recherchant la satisfaction et la grâce divines de participer à quelque action qui frappe de façon aveugle des biens privés ou publics ou qui peuvent attenter à la vie d’autrui. »

Le cheikh Ahmad Jab Allah, membre du bureau des fatwas et du Conseil européen pour la fatwa et la recherche, a confié à www.islamonline.net <http://www.islamonline.net/> : « Cette fatwa était nécessaire pour semer le trouble et est un message à l’attention des Français », afin qu’ils sachent que l’islam n’a rien à voir avec les événements. Il poursuit : « Le rôle des institutions islamiques est de clarifier leur position face aux événements. Notre responsabilité en tant que musulmans français est de mettre en place un cadre pour les jeunes musulmans et d’éviter qu’ils ne soient poussés à recourir à des moyens illégitimes pour défendre leurs droits (...) Nous souhaitons distribuer cette fatwa dans les institutions, les mosquées, là où les incendies font rage, vu que de nombreux imams ne savent plus quoi faire face à l’agitation. Ainsi, cette fatwa a pour but de les aider à adopter la bonne position face aux émeutes. » (11)

Le principal site islamiste français www.oumma.com <http://www.oumma.com/> a affiché un avis différent dans un article intitulé : « La fatwa hallucinante de l’UOIF », affirmant que cette fatwa accrédite « l’idée selon laquelle les motivations des ’casseurs’ s’expliqueraient par leur islamité supposée : ils sont délinquants, parce qu’ils sont avant tout musulmans ». Oumma.com estime que cette fatwa renforce les préjugés contre les musulmans et que par elle, l’UOIF « se transforme en auxiliaire sécuritaire du ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy. » (12)

[1] <http://memri.org/bin/#_ednref1> Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 7 novembre 2005.

[2] <http://memri.org/bin/#_ednref2> Jomhouri-ye Eslami (Iran), le 8 novembre 2005.

[3] <http://memri.org/bin/#_ednref3> Al-Siyassa (Kuwait), le 8 novembre 2005.

[5] <http://memri.org/bin/#_ednref5> Al-Sharq Al-Awsat (London), le 9 novembre 2005.

[6] <http://memri.org/bin/#_ednref6> http://www.oumma.com/article.php3?id_article=1763 <http://www.oumma.com/article.php3?id_article=1763> , le 8 novembre 2005.

[7] <http://memri.org/bin/#_ednref7> Qatar news agency (Qatar), le 7 novembre 2005.

[8] <http://memri.org/bin/#_ednref8> Al-Sharq Al-Awsat (London), le 8 novembre 2005.

[9] <http://memri.org/bin/#_ednref9> Al-Watan (Saudi Arabia), le 8 novembre 2005.

[10] <http://memri.org/bin/#_ednref10> Al-Siyassa (Kuwait), le 8 novembre 2005.

[11] <http://memri.org/bin/#_ednref11> http://www.islamonline.net/Arabic/news/2005-11/07/article02.shtml <http://www.islamonline.net/Arabic/news/2005-11/07/article02.shtml>

[12] <http://memri.org/bin/#_ednref12> http://www.oumma.com/article.php3?id_article=1759 <http://www.oumma.com/article.php3?id_article=1759> , le 7 novembre 2005.



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