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Quai d’Orsay : Les ministres changent, les habitudes demeurent
David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international
Article mis en ligne le 28 décembre 2005

Lors de son point de presse du 28 décembre 2005, la porte-parole adjointe du Quai d’Orsay a fait savoir que « la France exprime sa vive préoccupation après les tirs de roquettes intervenus la nuit dernière depuis le Liban et visant des localités israéliennes ».

Mais immédiatement, après, elle a tenu à préciser qu’« elle (la France) regrette l’opération de représailles de l’armée israélienne effectuée en territoire libanais ».

Donc, après un geste (ou un zeste) de commisération pour la victime, vient un « regret », qui, en langage diplomatique, équivaut à une condamnation de cette même victime.

Ensuite, « la France appelle les parties à la plus grande retenue et au respect de la ligne bleue ».

L’agresseur et l’agressé se trouvent donc placés sur le même plan.

Or, au lieu de terminer ce point de presse par l’appel fait au « gouvernement libanais à rétablir son autorité sur l’ensemble du territoire libanais, conformément aux dispositions pertinentes des résolutions internationales », il eut fallu commencer par là.

S’il n’y avait pas agression, Israël n’aurait pas besoin de réagir.

Décidément, depuis 1967, la France est incorrigible.

Rappelons les faits : en mai de cette année là, l’Egypte, au sud, s’apprêtait à bloquer l’accès au golfe d’Akaba, alors que le canal de Suez était déjà interdit aux navires à destination ou en provenance d’Israël et massait des troupes, tandis que la Syrie se préparait également, au nord, à envahir Israël.

Que croyez-vous que fit le général de Gaulle ?

Recevant Abba Eban , ministre des affaires étrangères, il dissuada fermement Israël de tirer le premier.....

Pourtant, la France qui se prévalait depuis de longues années de ses entrées auprès des Etats de la région, aurait été mieux avisée, d’intervenir auprès des deux pays en question pour les inviter à plus de retenue.

Ce fut donc la guerre de six jours (nous ne voyons pas pourquoi les historiens évoquent « la guerre de 7 ans » ou la « guerre de cent ans » et que l’on devrait dire la guerre des six jours) (souligné par nous).

Au lieu d’admettre que les Israéliens avaient été bien inspirés de ne pas attendre d’être envahi et de se prévaloir de son droit de légitime défense, même à titre préventif, vu l’imminence du danger, le gouvernement français décréta un embargo sur les armes à destination d’Israël.

Ainsi de 1967 à nos jours, l’attitude de la France, qui tranchait singulièrement avec celle adoptée au cours de la campagne du Sinaï en 1957, n’a pas changé vis-à-vis d’Israël.

Ce sont les Israéliens qui ont toujours tort (auraient-ils même tort d’exister comme l’auraient laissé entendre certains milieux officiels ?).

« Ah ce n’était vraiment pas la peine, non ce n‘était vraiment pas la peine de changer » de ministre.....



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