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Préparatifs en vue de la conférence d’Annapolis
service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 3 octobre 2007

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert recevra aujourd’hui dans à Jérusalem le président de l’Autorité palestinienne, Mahmud Abbas. Le Yediot Aharonot note qu’il s’agit de la sixième rencontre entre les deux hommes en quelques semaines. Celle-ci devrait être consacrée à la déclaration commune qui servira de base à la conférence de paix qui se tiendra le mois prochain dans la ville américaine d’Annapolis.

Au terme de cette rencontre en tête-à-tête aura lieu la première rencontre des équipes chargées des négociations en vue de la conférence. Des responsables politiques ont noté que la composition de ses équipes était déséquilibrée. En effet, du côté palestinien on y trouve de hauts responsables politiques tels que l’ancien Premier ministre Ahmed Qorei, et les conseillers Yasser Abd Rabbo et Saeb Erakat, tandis que du côté israélien, elle est composée de hauts fonctionnaires sans véritable pouvoir de décision comme le chef de cabinet du Premier ministre, Yoram Turbowicz, le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Aharon Abramovitch, et le directeur des affaires politiques et de sécurité au ministère de la Défense, Amos Gilad. Selon le bureau du Premier ministre, dans les faits, les pourparlers seront menés directement par le Premier ministre et les ministres des Affaires étrangères et de la Défense.

Selon le Haaretz, l’administration américaine a l’intention de reporter la conférence d’Annapolis de quelques semaines à cause des divergences importantes qui persistent à l’heure actuelle entre Israéliens et Palestiniens, et celle-ci ne devrait pas avoir lieu avant fin novembre.

En effet, Ehud Olmert souhaite que la déclaration commune qui servira de base à la conférence ne soit pas un « accord de principe » ni même une « déclaration de principe » mais une « déclaration d’intérêts » qui fasse référence à deux documents : la lettre adressée par le président Bush au Premier ministre Ariel Sharon en avril 2004 et la Feuille de route.

Cette lettre de 2004 affirme que la frontière entre Israël et le futur Etat palestinien ne correspondra pas exactement à la ligne de cessez-le-feu de 1949 (la ligne verte), à cause de l’existence d’agglomérations israéliennes en Cisjordanie, et que la frontière sera fixée dans le cadre d’un accord. Quant à la feuille de route, elle prévoit que tout processus visant à la création d’un Etat palestinien devra débuter par des actions de l’Autorité palestinienne contre le terrorisme, une réforme des institutions palestiniennes et l’évacuation par Israël des colonies sauvages créée depuis 2001.

De leur côté, les Palestiniens souhaitent un accord de principe détaillé dans le cadre duquel Israël s’engagerait à geler immédiatement la construction dans les colonies et à évacuer rapidement les colonies sauvages. Ils demandent aussi une déclaration selon laquelle les frontières du futur Etat palestinien se baseront sur les frontières de 1967 avec des échanges de territoires qui n’excéderont pas 2 à 3 %.. De même un « passage sécurisé », sous souveraineté palestinienne, devra être mis en place entre la Cisjordanie et la bande de Gaza. Jérusalem-Est, y compris la Vieille ville, sera elle aussi sous souveraineté palestinienne. Les Palestiniens réclament également qu’Israël reconnaisse être responsable de la souffrance des réfugiés palestiniens et leur verse un dédommagement.

Le Maariv ajoute qu’au sein du gouvernement israélien aussi on constate des désaccords quant au contenu de la conférence de paix. Si le vice-premier ministre, Haïm Ramon, élabore un plan prévoyant un retrait important de Cisjordanie et propose de débattre lors de la conférence de l’essentiel des questions qui sont à la base du conflit israélo-palestinien, le ministre de la Défense, Ehud Barak, affirme lui au contraire que cette conférence bénéficie avant tout aux Américains et qu’Israël doit prendre garde à ne pas créer trop d’attentes. M. Barak estime qu’il faut réduire au minimum l’impact de la conférence et ne pas s’engager sur des politiques à long terme.

La ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, est elle favorable à la création d’un « horizon diplomatique » pour les Palestiniens par des négociations et des déclarations sur des questions pratiques telles que la mise en place des institutions du futur Etat palestinien ou la coopération dans les domaines de la sécurité, de l’économie et des échanges commerciaux. Elle s’oppose toutefois à des pourparlers sur les questions fondamentales que sont les frontières, Jérusalem et les réfugiés.

Le Premier ministre Ehud Olmert s’est entretenu hier à ce sujet avec Ehud Barak et Tzipi Livni. A présent, écrit le Maariv, il doit trancher entre trois approches différentes.

Trois morts dans une explosion à Gaza

Le Haaretz rapporte que trois membres des forces navales du Hamas ont été tués hier dans le port de Gaza. Le porte-parole du ministère palestinien de l’Intérieur a déclaré que les trois hommes ont été tués par un missile en provenance d’un navire israélien. Les autorités militaires israéliennes ont cependant démenti toute implication dans cet incident.

Selon des témoins palestiniens, l’explosion a été suivie d’échanges de tirs, ce qui, écrit le journal, porterait à croire qu’il s’agit d’un incident entre deux factions palestiniennes.

Un Palestinien a été grièvement blessé par balles devant le Tombeau des Patriarches à Hébron. L’homme aurait tenté d’éviter le passage sous un détecteur de métaux, aurait extrait un pistolet qui s’est avéré plus tard être un jouet et fait exploser un pétard. Les policiers postés sur place ont cru à un attentat et ont ouvert le feu.

Par ailleurs, un photographe palestinien de l’agence de presse Reuters a été blessé à la jambe par des tirs israéliens lors de la libération des trente prisonniers palestiniens, hier au point de passage d’Erez, entre Israël et la bande de Gaza. Selon les autorités militaires, le photographe aurait couru vers une zone interdite d’accès et les soldats auraient effectué des tirs de sommation.


REGIONAL

La censure militaire autorise la presse à évoquer le raid israélien en Syrie

Le colonel Sima Ouaknin-Gil, qui dirige la censure militaire, a autorisé hier la presse israélienne à publier que l’aviation israélienne a effectué il y a un mois un raid en Syrie. Jusqu’à présent, l’évocation de cette opération dans la presse ne pouvait se faire que sur la base d’informations publiées par la presse étrangère. D’autres informations sur ce raid, telles que le nom de l’opération, sa cible, et ses résultats, restent censurées.

Selon le Maariv, cette décision a surpris les membres du gouvernement qui n’en ont pas été préalablement informés. De hauts responsables politiques ont vivement critiqué le colonel Ouaknin-Gil, estimant que la publication de telles informations dans la presse israélienne revient à une confirmation semi-officielle de leur véracité et risque de détériorer la situation face à la Syrie.

De son côté, la censure militaire a fait savoir que la décision avait été prise suite à de nombreuses informations publiées dans les médias étrangers et, notamment, à l’interview accordée avant-hier par le président Bachar Assad à la BBC, dans laquelle il a confirmé le raid israélien. « Il nous a semblé pathétique que tous les médias fassent état de ce raid en se basant sur des sources étrangères. Cela était devenu un affront à l’intelligence des Israéliens et sans aucun sens sur le plan de la sécurité », a déclaré un responsable de la censure militaire./.



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