« Je suis sioniste » était le cri de ralliement de milliers de manifestants pro-israéliens rassemblés à Genève pour protester contre la conférence de l’ONU, surnommée Durban II. L’historien Gil Troy de l’université McGill (Montréal) s’est adressé à la foule en déclarant qu’il était fier d’Israël où le Seder de Pessah était fêté avec des réfugiés du Darfour. Près de lui, des manifestants portaient des pancartes « le sionisme est notre réponse au racisme ».
Aussi, la communauté juive de Genève a ouvert un centre d’accueil avec l’aide du mouvement Habad pour servir des cafés, des sandwichs, muni de salles de réunions et d’ordinateurs.
Un psychologue est également à la disposition du public, au cas où certaines personnes seraient choquées par les événements et les propos entendus à la conférence.
Malgré le colloque anti-israélien organisé par des ONG avant le début de Durban II et les manifestations qui l’ont accompagné - où des comparaisons entre les actions commises à Gaza et au ghetto de Varsovie ont été entendues - l’atmosphère qui règne à Genève n’est pas comparable à celle qui accompagnait la conférence de 2001 en Afrique du Sud.
L’ONG UN Watch a pour sa part rassemblé des victimes du racisme et du génocide provenant d’endroits comme le Rwanda et le Darfour et organisé deux conférences visant à mettre en relief les abus des droits de l’Homme perpétrés dans ces régions. Des victimes du racisme et du génocide faisaient partie du panel des conférences.
Des personnalités comme le survivant de la Shoah et lauréat du prix Nobel Elie Wiesel, le professeur Alan Dershowitz de l’université d’Harvard, l’ancien ministre canadien de la Justice Irwin Cotler et l’ex-dissident soviétique Natan Sharansky se sont rendus à Genève pour s’opposer à la conférence.
De son côté, le philosophe français Bernard-Henri Lévy a déclaré à l’événement organisé par UN Watch que le document définitif de la conférence de l’ONU était à peine acceptable.
Les conférences de Durban devraient être remplacées par un autre événement, Genève III, qui laisserait la parole aux victimes du racisme du monde entier, a affirmé Lévy.