Les organisations Palestiniennes tentent notamment de s’entendre sur « la création d’une institution dirigeante unifiée à Gaza qui sera mise en place après le retrait »

C’est dans cet objectif qu’un « document de travail qui, à ce stade, n’engage pas les parties, vient d’être concocté en fin de semaine par les factions palestiniennes de la bande de Gaza », et sert de base aux négociations engagées entre le Hamas et l’Autorité palestinienne.

D’après le Haaretz., ce document - présenté comme un « plan national » — est en fait un compte-rendu de la rencontre qui s’est déroulée ce week-end entre les principaux dirigeants palestiniens à Gaza, dont Abdelaziz Rantissi du Hamas, Ahmed Halas du Fatah, et des représentants du Jihad islamique et du FPLP, et se fonde en grande partie sur les « ententes passées entre les diverses organisations à l’époque de la précédente Houdna »,

Pour la première fois, note le Haaretz, le plan de désengagement israélien est évoqué dans un document palestinien. Parmi les points évoqués dans ce document :

• le fait qu’après le retrait israélien, les organisations palestiniennes ne mettront pas un terme à la lutte armée qui, avec l’Intifada et les combats politique et diplomatique, sont autant de facettes de la même lutte légitime menée par le peuple palestinien ;

• il n’y aura de stabilité que lorsque l’occupation sera terminée et les implantations évacuées ;

• les Palestiniens réitèrent leur droit à combattre l’occupation et les implantations par la violence, mais s’élèvent contre le fait de transformer en cibles les civils des deux camps« , ce qui signifierait selon le Haaretz quer les Palestiniens envisagent »de mettre un terme aux attentats-suicide contre les civils en Israël.

Enfin, selon ce plan , « le rôle principal dans la bande de Gaza reviendra certes à l’Autorité palestinienne », précise le quotidien, « mais contrairement à la situation qui prévalait il y a six mois, époque à laquelle la direction palestinienne bénéficiait de davantage de prestige et de pouvoir, la situation a changé du tout au tout. Aujourd’hui, ce n’est pas le Hamas qui se joint au Fath et à l’Autorité palestinienne, mais l’inverse. En d’autres termes, sous la pression de l’opinion, le Fath et l’Autorité palestinienne se sont considérablement rapprochés des positions du Hamas », conclut le Haaretz.