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Le nouvel axe du mal « Iran-Syrie-Corée du nord » n’a pas dit son dernier mot
Par Mati Ben-Avraham à Jérusalem | IsraelValley
Article mis en ligne le 17 septembre 2007

Deux facteurs ont contribué à cette accélération. Primo, le raid israélien en territoire syrien a amené un changement d’attitude quand aux capacités du gouvernement à réagir promptement, efficacement et sans paroles superflues contre toute menace de type non conventionnel. Il s’ensuit automatiquement un rééquilibrage des forces tant au sein de la coalition que dans l’opposition.

Secundo, dans la course d’obstacles entamée par le premier ministre, Ehoud Olmert, pour réduire à peu de choses les effets et du rapport définitif de la commission Vinograd et des poursuites judiciaires qui lui pendent au nez, la conférence internationale de paix, à la mi-novembre, occupe une place primordiale. D’où cette partie entamée avec l’Autorité palestinienne pour parvenir à un modus vivendi avant que le coup d’envoi ne soit donnée, modus vivendi dont seuls lui-même et son ministre Haïm Ramon connaissent le dessous des cartes.

Dans un tel contexte, il est évident que les autres, ceux qui comptent, doivent se positionner. Au sein du parti Kadima, celui du chef du gouvernement, nul doute que la contestation a fait long feu. Ehoud Olmert dirige, à sa manière, soit un mélange de tact et de brutalité qui ne laisse aucune place aux états d’âme. Israël Beiténou et Shass, on le sait, sont piégés. L’un et l’autre redoutent de se retrouver devant un accord de principes et un calendrier d’application qui ressembleraient aux accords dits de Genève, du duo Beilin-Abed Rabo. Mais que faire ? S’y opposer, c’est se retrouver sur la touche car un tel accord, soutenu par l’occident et la Ligue arabe, réunira une grosse majorité d’israéliens autour de lui, dans et en dehors de la sphère politique.

Reste le parti travailliste. Sautons à la conclusion : il ne bougera pas, il ne provoquera pas une crise politique. La preuve : Ami Ayalon, Le plus populaire des travaillistes, l’homme du non à tout compromis, l’homme qui se refusait à siéger dans un gouvernement Olmert, et bien Ami Ayalon vient de rejoindre ce gouvernement. Un strapontin de ministre sans portefeuille, membre cependant du cabinet sécuritaire. Un joli coup pour Ehoud Barak, dans la perspective des primaires au sein du parti : il renforce son image de marque de fédérateur, tout en poussant Amir Peretz à faire allégeance ou se démettre. Bien joué, non ?

Reste le Likoud, qui caracole en tête des sondages. Mais Binyamin Netanyahou croît-il vraiment que son heure est arrivé ? Que la fin de l’année lui sera propice ? Rien de moins sûr. A tout le moins, l’ancien premier ministre sait compter. Il sait que les caisses de son parti n’autorisent aucune aventure électorale. Il sait aussi qu’un renversement de situation, sans élections, relève de l’acrobatie. Il sait enfin que si sa récente réélection à la tête du parti s’est opérée sans anicroches, il n’en sera pas de même lors des primaires. Sylvain Shalom, l’ancien ministre, n’a pas brigué la tête du parti mais il n’a pas renoncé à remporter les primaires. La partie sera donc chaude. Elle risque de rogner les ailes du président. Or, un Likoud contraint à se recentrer redevient fréquentable, davantage que Shass ou Israël Beiténou.

On l’aura compris : l’automne s’annonce des plus intéressants à suivre. Et des plus dangereux aussi, dans la mesure où, d’une part, le nouvel axe du mal ” Iran-Syrie-Corée du nord ” n’a pas dit son dernier mot et, d’autre part, la capacité de nuisance de ses satellites ” Hezbollah-Hamas-Djihad ” est à même de torpiller toute avancée vers une paix régionale.



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