Le ministre israélien, Avigdor Lieberman, a suscité dimanche la surprise au gouvernement en préconisant un retrait israélien de quartiers palestiniens de Jérusalem-Est, en cas d’accord de paix, apprend-on de source gouvernementale. « Dans le cadre d’un accord de paix il faudrait opérer un transfert de territoires et de populations, par lequel Israël renoncerait à certains quartiers arabes de Jérusalem-Est », a déclaré le ministre des Affaires stratégiques, cité par son porte-parole Yossy Lévy.
Le ministre faisait référence à des « quartiers à forte densité de population situés dans la commune de Jérusalem mais dans la périphérie, comme le camp de réfugiés de Shoafat », a précisé le porte parole.
Ces propos ont été vivement dénoncés par l’opposition de droite qui a accusé M. Lieberman de renoncer au principe de « l’indivisibilité de Jérusalem », dont Israël a annexé la partie orientale après sa conquête en juin 1967.
M. Lieberman s’est souvent exprimé dans le passé pour un échange de « territoires et de populations » entre Israël et un futur État palestinien, dans le but de parvenir à une « séparation » maximale entre Juifs et Arabes, mais sans faire toutefois référence spécifiquement à Jérusalem-Est.