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La télévision française use de menaces pour écarter toute enquête relative à une fraude
Par Eva Cahen - Correspondant pour CNSNews.com. traduction laveritemaintenant.com
Article mis en ligne le 19 janvier 2005

La chaîne de télévision française fait usage de ce que d’aucun appellerait de l’intimidation, ainsi que de menaces de poursuites en diffamation, afin de mettre un terme aux demandes d’enquête relatives aux images télévisées, censées montrer un garçon palestinien être la cible de coups de feux de soldats israéliens en 2000.

La vidéo de la chaîne de télévision française, France 2, est devenue célèbre de par le monde comme étant le symbole de l’actuelle Intifada (révolte) palestinienne, et montre un garçon tentant de s’abriter derrière un homme, au cours d’un échange de tirs entre palestiniens et soldats israéliens, en septembre 2000, au carrefour de Netzarim dans la bande de Gaza.

En France et en Israël, des analystes de média indépendants ont fourni ce qu’ils considèrent être des preuves concluantes que cette vidéo de l’incident a été mise en scène, et au moins un député français a demandé que soit diligenté une enquête officielle relative à cet épisode, mais à ce jour, France 2 refuse de diligenter une telle enquête.

La chaîne France 2 n’a pas donné suite aux nombreuses demandes d’interviews de CYBERCAST NEWS SERVICE (www.cnsnews.com <http://www.cnsnews.com ) à Paris, choisissant au contraire de fournir des copies d’articles signalant qu’elle portait plainte contre X pour diffamation.

Mais Stéphane Juffa, rédacteur en Chef de la Metula News Agency (www.menapress.com) http://www.menapress.com , basée en Israël, a déclaré que lui, ainsi que deux autres collègues, avaient mené une minutieuse enquête, qui comprenait des dizaines d’interviews, une analyse image par image de la vidéo, ainsi que d’autres matériaux filmés en 2000.

« L’enfant que nous voyons au cours des coups de feu n’est pas le même enfant que celui que nous voyons à la morgue dans une autre prise de vue, qui a des blessures par balle, et qui est identifié par le personnel de l’hôpital comme étant Mohammed Al-Durra », a déclaré Juffa.

Juffa a déclaré qu’il n’avait aucune information quant à la façon dont l’enfant de la morgue avait été tué, mais les médecins sur place ont dit que l’enfant était arrivé plusieurs heures avant que n’ait eu lieu la véritable bataille montrée sur la vidéo.

Selon le reporter de France 2, Charles Enderlin, le garçon, Mohammed Al-Dura, âgé de 12 ans, fut tué finalement par des balles israéliennes tandis que le père fut gravement blessé.

Enderlin n’était pas sur place au cours de l’incident, mais son caméraman palestinien, Talal Abu Rahma, était le seul caméraman à enregistrer les images de ce qu’Enderlin a décrit comme étant la mort de l’enfant sous les balles israéliennes.

France 2, qui est une chaîne d’État, a distribué cette vidéo de 55 secondes aux télévisions du monde entier, gratuitement, arguant qu’elle ne comptait pas faire de l’argent sur un aussi triste incident. Mais le reportage demeure suspect dans la mesure où les journalistes qui ont enquêté sur cette vidéo ont révélé les preuves qu’il s’agissait d’une mise en scène réalisée avec des acteurs, ceci plusieurs heures avant que ne se déroule à cet endroit une véritable bataille

Philippe Karsenty, qui dirige une agence française de contrôle des media, du nom de Media-Ratings (www.media-ratings.com <http://www.media-ratings.com ), a également examiné la vidéo et en est venu à la conclusion que ce reportage était monté de toutes pièces.

"Ce reportage est un faux. J’ai vu les éléments du reportage de France 2, et il est clair que c’est truqué.", a déclaré Karsenty. « Il est clair qu’il s’agit d’une mise en scène ».

Parmi les éléments que Karsenty a constaté et dont il dit qu’ils révèlent qu’il s’agit d’un faux, il y a les ordres que donne un réalisateur pour que les scènes soient reprises, des ambulances qui arrivent en l’espace de deux secondes, dans une prise de vue non montée après qu’un palestinien est dit être blessé, l’enfant qui se soulève sur ses deux coudes après qu’on ait dit qu’il était mort, et pas la moindre trace de sang ou de blessures par balle sur aucune des victimes.

Ce n’est pas la première fois que l’incident Al-Durra est au centre d’une controverse. En 2002, un documentaire allemand, produit par Esther Shapira en vint à la conclusion que considérant les positions relatives de l’enfant et de l’armée israélienne, il était plus vraisemblable que l’enfant ait été touché par des balles palestiniennes.

Karsenty dit avoir rencontré des officiels français pour leur fournir la preuve que la bande vidéo était une falsification, mais n’avoir pas reçu à ce jour de réponse.

Des années de questions sans réponse, face à une prétendue intimidation

En 2000, lorsque France 2 fit les gros titres internationaux avec son exclusivité sur bande vidéo, Enderlin prétendit avoir 27 minutes de rush, dont l’essentiel avait été caché car France 2 insistait sur le fait de ne pas vouloir heurter les téléspectateurs avec des images de l’agonie de l’enfant.

Juffa a déclaré que France 2 a récemment officieusement reconnu auprès de trois journalistes qui rencontraient le directeur de l’information de la chaîne, ainsi qu’auprès d’autres responsables de la télévision, que le caméraman, seul témoin oculaire de l’échange de tirs, malgré la présence de nombreux autres caméramen, était revenu sur son histoire. Selon Juffa, le caméraman s’était rétracté après son témoignage sous serment, selon lequel l’enfant avait été tué par des soldats israéliens, ainsi que sur les rushes montrant l’agonie de l’enfant avant sa mort.
Pour Juffa et d’autres qui avaient regardé les preuves, France 2 devrait immédiatement mettre à pied les deux journalistes auteurs du reportage jusqu’à ce qu’une enquête complète et impartiale soit menée à son terme.

"Nous ne sommes pas des juges, mais des journalistes, mais nous croyons que les gens qui ont mis en scène cet évènement devraient être traduits en justice parce que leurs images ont été la cause de nombreuses morts, en devenant un symbole de l’Intifada et de la violence de l’armée israélienne" a déclaré Juffa. " Beaucoup de gens sont morts au nom de Mohammed Al-Durra, à cause de ces images."

Une vue tirée de la vidéo Al-Durra était aussi clairement visible au second plan derrière Daniel Pearl, reporter au Wall Street Journal au moment où il était assassiné par ses ravisseurs islamiques au Pakistan.

Juffa a dit qu’il était étonné de découvrir qu’au lieu de faire une enquête sur cette vidéo, France 2 a réagi en l’attaquant. Selon Juffa, France 2 a réagi à son enquête en l’accusant d’être un négationniste, un révisionniste, un extrémiste, et un membre de l’extrême-droite israélienne.

"Je ne fais pas partie de l’extrême-droite, mais cette accusation n’explique pas et n’excuse pas la falsification" a déclaré Juffa.

Juffa ainsi que Karsenty ont déclaré que les media français se sont ligués pour refuser de rendre publique les preuves, en exerçant une pression sur les journalistes qui craignent pour leur carrière dans un pays où la plus grande partie du travail offert aux journalistes de radio et de télévision dépend des media de l’Etat.

Un parlementaire français bloqué dans sa recherche d’information

Roland Blum, membre du parti majoritaire à l’Assemblée Nationale Française, l’UMP, a demandé au ministre de la communication d’enquêter sur les preuves ayant permis à France 2 d’affirmer que les soldats israéliens ont tué Mohammed Al-Durra (http://www.laveritemaintenant.org/Members/webmestre/Document.2004-11-25.4629), mais il n’a encore reçu aucune réponse.

"Cette affaire est devenue importante, en raison de la très forte émotion suscitée contre l’armée israélienne par les accusations de France 2," a déclaré Blum.

"Ce type d’information, surtout quand le reporter n’est même pas sur les lieux, doit être vérifiée très soigneusement avant de servir d’affirmation et d’accusation," a déclaré Blum

Le CSA, le conseil du gouvernement pour la surveillance des media, a publié une déclaration déclaration <http://www.laveritemaintenant.org/Members/webmestre/Document.2004-12-24.0645"> ( <http://www.laveritemaintenant.org/Members/webmestre/Document.2004-12-24.0645"> http://www.laveritemaintenant.org/Members/webmestre/Document.2004-12-24.0645") en décembre, demandant à la télévision française d’identifier ses sources et de faire preuve de plus de prudence dans ses comptes rendus de conflits internationaux, mais n’a pas répondu à une demande d’interview de Cybercast News Service.

Serge Farnel, téléspectateur français engagé, a aussi été surpris par l’accusation de France 2 concernant les soldats israéliens à la lumière du manque de preuve dans la vidéo, et il a mis sur pied un site Internet (www.laveritemaintenant.org <http://www.laveritemaintenant.org ) qui présente une large documentation concernant cette affaire.

Farnel a déclaré qu’il avait déposé des requêtes auprès d’un médiateur, du CSA, et du Conseil d’État, la plus haute Cour du pays, afin d’obtenir de France 2 qu’il reconnaisse publiquement qu’elle n’avait aucune preuve que les tirs provenaient des soldats israéliens.

« Cette vidéo ainsi que sa rediffusion chaque année par France 2 à l’occasion de la date anniversaire, réitérant les mêmes accusations, a nourri l’Intifada de musulmans français, » a déclaré Farnel.

Farnel a dit que la chaîne se devait de réagir plus rapidement, à un moment où le gouvernement revendique une lutte accrue contre l’antisémitisme en France. S’il ne reçoit pas prochainement une réponse positive, Farnel annonce qu’il portera l’affaire devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

« Je serai vraiment navré d’en arriver là car cela serait alors mon pays, la France, qui serait jugée », a déclaré Farnel. « Mais la télévision française s’est conduite en criminelle dans cette affaire et a trahi notre confiance en la nation. »



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