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La défense contre le Rapport Goldstone
Alan Dershowitz - Jerusalm Post | Adaptation française de Sentinelle 5770
Article mis en ligne le 31 janvier 2010
dernière modification le 13 février 2010

Le rapport Goldstone est beaucoup plus calomnieux que certains de ses détracteurs (et de ses partisans) ne le croient. Selon le rapport, Israël a utilisé plus de 8.000 attaques à la roquette sur sa population civile uniquement comme un prétexte, une excuse, une couverture au véritable objectif de l’Opération Plomb Durci, qui était de cibler d’innocents civils palestiniens – des enfants, des femmes, des vieillards – pour les tuer.

Cet objectif criminel a été explicitement décidé aux plus hauts niveaux du gouvernement et de l’armée israéliens et constitue un crime de guerre délibéré et volontaire. Le rapport a déterminé que ces accusations sérieuses « étaient fermement fondées sur des faits » et ne comportaient « aucun doute » dans leur véracité.

A l’opposé, la Mission a décidé que le Hamas n’était pas coupable d’avoir utilisé délibérément ou volontairement la population civile comme boucliers humains. Elle « n’a pas trouvé de preuve que les combattants du Hamas engagés en tenues civiles », « pas de preuve que les combattants palestiniens mêlés à la population civile dans l’intention de s’en servir de bouclier dans l’attaque », et pas de substance au fait que les mosquées étaient utilisées pour stocker des armes.

Le rapport est manifestement faux quant à ces deux conclusions critiques. Les preuves solides montrent de façon concluante que c’est l’exact opposé qui est vrai, à savoir : 1. Israël n’a pas eu pour stratégie de cibler des civils innocents pour les tuer. De fait, Tsahal, armée de défense d’Israël, a pris des précautions retardatrices sans précédent pour diminuer le nombre de victimes civiles ; et 2. Le Hamas a, selon une stratégie délibérée, vêtu ses combattants de tenues civiles, tiré ses roquettes depuis des zones densément peuplées, utilisé des civils comme boucliers humains, et stocké des armes dans des mosquées.

Ce qui est encore plus parlant que ses conclusions erronées, cependant, c’est la méthodologie délibérément faussée, en particulier la manière dont la Mission a utilisé et évalué une preuve identique de façon très différente, selon qu’elle favorisait le Hamas ou Israël.

J’ai rédigé une analyse détaillée de la Méthodologie Goldstone, maintenant disponible en ligne. (http://www.alandershowitz.com/golds...) Elle est adressée au Secrétaire Général des Nations Unies pour être inclue dans les critiques du Rapport Goldstone reçues par l”ONU. Cette analyse documente les distorsions, les mauvais usages de preuve et les biais du rapport et de ceux qui l’ont rédigé. Elle démontre que les preuves sur lesquelles reposent le rapport, ainsi que les preuves disponibles publiquement qu’il a choisies d’ignorer délibérément, réfutent ses propres conclusions.

La question centrale qui distingue les conclusions auxquelles le Rapport Goldstone est parvenu concernant Israël d’un côté, et le Hamas de l’autre, est l’intentionnalité. Le rapport trouve que l’accusation la plus grave contre Israël, à savoir le meurtre de civils était intentionnel (et planifié délibérément aux plus hauts niveaux). Le rapport trouve aussi que les accusations les plus graves contre le Hamas, à savoir la tenue civile de leurs combattants pour s’en servir de boucliers contre l’attaque, mêlés au sein des populations civiles, et l’utilisation de civils comme boucliers humains, était non intentionnelle. Ces questions sont bien sûr étroitement liées.

S’il devait s’avérer qu’il n’y ait pas de preuve que le Hamas ait jamais opéré depuis des zones civiles, et que Tsahal le savait, alors l’allégation que Tsahal, en tirant sur des zones civiles, avait pour intention délibérée de tuer des civils palestiniens, en sortirait renforcée. Mais s’il s’avérait que Tsahal croyait raisonnablement que les combattants du Hamas utilisaient délibérément des civils comme boucliers, alors ce fait affaiblirait la position selon laquelle Tsahal n’avait pas d’objectif militaire en tirant sur des zones civiles. De plus, si le Hamas utilisait vraiment des boucliers humains, alors la mort de civils palestiniens serait plus justement attribuable au Hamas qu’à Israël.

Puisque l’intentionnalité, ou son absence, était si importante dans les conclusions du rapport, il semblerait essentiel que le rapport applique les mêmes standards de probation, de règles et de critères pour déterminer l’intention d’Israël et celle du Hamas.

Pourtant une revue attentive du Rapport montre de façon parfaitement claire que ses rédacteurs ont appliqué des standards, règles et critères différents pour évaluer l’intention des parties au conflit. Le rapport a résolu les doutes contre Israël en concluant que ses dirigeants avaient l’intention de tuer des civils, tout en résolvant les doutes en faveur du Hamas en concluant qu’il n’avait pas l’intention d’utiliser des civils palestiniens comme boucliers humains.

De plus, quand il disposait précisément du même type de preuve en relation avec les deux parties, par exemple les déclarations des dirigeants avant le commencement de l’opération, le rapport a accordé un poids significatif aux déclarations israéliennes, tout en ne tenant absolument pas compte des déclarations du Hamas. Cette sorte de biais probatoire, bien que subtil, imprègne tout le rapport.

S’ajoutant aux déclarations des dirigeants, traitées si différemment, le rapport adopte une position totalement différente concernant la déduction de l’intention à partir des actes. Quant à Israël, le rapport observe de façon répétée les résultats et déduit à partir des résultats qu’ils devaient être intentionnels. Mais quant au Hamas, il refuse de tirer des déductions concernant l’intention à partir des résultats.

Par exemple, il reconnaît que quelques combattants portaient des vêtements civils, et il ne fournit aucune explication raisonnable à la raison pour laquelle il en serait ainsi, autre que de se mêler de façon indistincte aux civils. Pourtant il refuse de déduire une intention à partir de ces actes. Il est de la plus haute importance dans la conclusion du rapport que des militants n’aient pas eu l’intention de par leurs actes de se servir de boucliers civils contre une attaque : la Mission (Goldstone) a été « incapable de rendre un avis sur l’allégation générale que des groupes armés palestiniens utilisaient des mosquées dans un but militaire », « n’a trouvé aucune preuve pour soutenir les allégations sur l’utilisation d’hôpitaux par les autorités de Gaza, ou par des groupes armés palestiniens pour abriter des activités militaires », n’a pas trouvé de preuve « que des ambulances étaient utilisées pour transporter des combattants ou pour d’autres objectifs militaires », et n’a pas trouvé « des groupes armés palestiniens engagés dans des combats actifs utilisant des installations des Nations Unies comme abris pendant les opérations militaires ».

Il existe cependant des preuves solides de l’utilisation par le Hamas des mosquées pour opérer militairement, et à tout le moins, près des hôpitaux. Une preuve circonstancielle (armement de précision) a été utilisée pour prouver l’intention israélienne. Concernant le Hamas, la preuve circonstancielle encore plus forte pour déduire l’intention avec certitude, est que des militants ne tirent pas des roquettes à proximité de mosquées ou d’hôpitaux parce qu’il est plus facile de lancer des roquettes près d’institutions communautaires. Plutôt, ils pratiquent de la sorte uniquement du fait des protections spéciales accordées aux hôpitaux et aux centres religieux pendant la guerre.

Le rapport – commandé par une organisation au long passé d’intolérance anti-Israël, et rédigé par des « experts » partiaux, disposant d’une expérience, et avec un résultat pré commandité – est unilatéral et faux dans ses conclusions fondamentales. Cela ne doit pas nous surprendre puisque des conclusions ne peuvent être meilleures que la méthodologie employée, et que celle employée dans ce rapport est fondamentalement viciée.

Aussi désormais, c’est à Richard Goldstone d’expliquer le biais probatoire qui est si évidemment reflété dans le rapport, et qui est documenté dans mon analyse in extenso disponible en ligne. La charge lui revient de justifier les méthodologies très différentes utilisées dans le rapport pour parvenir à ses conclusions concernant les intentions d’Israël et celles du Hamas. L’incapacité à assumer cette charge constituera la reconnaissance implicite que les conclusions tirées dans le Rapport Goldstone ne sont pas dignes de considération par les gens de bien.


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