La crise que connaissent les relations israélo-jordaniennes s’aggrave : Depuis déjà neuf mois, la Jordanie n’a pas d’ambassadeur en Israël et les relations sont gérées par un chargé d’affaires par intérim. En juillet 2010, l’ambassadeur Ali al-Aïd est rentré en Jordanie pour être nommé ministre de l’Information. Depuis le gouvernement a démissionné et al-Aïd n’est plus ministre, mais il n’y a toujours pas de nouvel ambassadeur.

Les Jordaniens ont eu beau promettre qu’un nouvel ambassadeur serait nommé, personne n’a été envoyé en Israël. Il y a quelques mois, le nom d’un candidat avait été évoqué mais sa nomination a été annulée au dernier moment, semble-t-il suite à l’opposition de son épouse.

L’absence d’ambassadeur a été évoquée aux plus hauts échelons, y compris lors d’une rencontre entre l’ambassadeur d’Israël en Jordanie, Danny Nevo, avec le ministre jordanien des Affaires étrangères. En Israël on estime qu’Amman ne nomme pas d’ambassadeur à cause de la paralysie du processus de paix avec les Palestiniens et de la colère des Jordaniens suite à la construction à Jérusalem-est, les fouilles dans les environs du mont du Temple et les propos du député Arié Eldad qui a répété à plusieurs reprises que la Jordanie est le véritable Etat palestinien.

A cela il faut ajouter que le niveau de coopération entre les gouvernements jordanien et israélien est presque nul, les ministres jordaniens évitent de rencontrer leurs homologues israéliens et la collaboration se limite aux questions de sécurité. Les manifestations qui se sont déroulées en Jordanie rendent moins probable la prochaine nomination d’un nouvel ambassadeur en Israël.

Selon des responsables israéliens et jordaniens une des raisons de la rupture entre les deux pays est le manque de confiance du roi Abdallah dans le Premier ministre Netanyahu.