Le ministre israélien des Affaires étrangères a demandé dimanche à l’Union européenne d’éviter tout contact avec le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, tandis que le chef de la diplomatie européenne appelait Israël à achever son retrait de la Bande de Gaza.

Javier Solana, premier représentant étranger de haut rang reçu en Israël depuis que celui-ci a évacué en une semaine les 21 implantations de la Bande de Gaza et quatre autres, isolées, de la rive occidentales, a estimé qu’Israël commettrait « une terrible erreur » s’il ne profitait de l’élan de paix donné par son désengagement unilatéral. Le démantèlement des bases militaires israéliennes dans la Bande est en cours, dans la perspective du transfert du contrôle du territoire à l’Autorité palestinienne.

M. Solana a ajouté que l’Union Européenne continuerait comme elle l’a promis de ne pas rencontrer de militants du Hamas, qui figure sur sa liste des organisations terroristes, mais il n’a pas mentionné le Hezbollah pro-iranien basé au Liban.

De son côté, son homologue israélien, Silvan Shalom, a vu dans l’attentat-suicide de dimanche près de la gare routière de Beersheva, dans le sud d’Israël, la preuve de ce que « la barrière de sécurité devrait être achevée aussi rapidement que possible », séparant Israéliens et Palestiniens afin d’éviter que les terroristes palestiniens ne continuent leurs attaques. Celle de dimanche, revendiquée par le Djihad islamique, a fait deux blessés graves.

La section du sud de la Rive Occidentale de la barrière de sécurité, près de Beersheba, n’est pas encore finie d’ériger.

Dans un communiqué Solana a loué « le courage et le professionnalisme » d’Israël dans l’exécution que l’Union Européenne commente comme « cette première phase de désengagement. »
Shalom : « le monde est intéressé par les forces de démocratie israélienne... Nous avons passé un grand test de démocratie israélienne. »
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