Israël n’avait « pas d’autre choix » que de frapper le Hezbollah au Liban : c’est ce qu’a affirmé le premier ministre Ehoud Olmert devant la commission chargée d’enquêter sur la conduite de la guerre au Liban en 2006, selon les minutes de son témoignage publiées jeudi.
Selon ces minutes, M. Olmert a déclaré devant cette commission qu’il était convaincu que la milice pro-iranienne et syrienne bombarderait les villages du nord d’Israël et qu’il n’avait le choix qu’entre deux options : ne rien faire ou faire quelque chose tout de suite.
La semaine dernière, cette commission avait rendu des conclusions accablantes sur la gestion de ce conflit non seulement pour Ehoud Olmert mais également pour son ministre de la Défense, le travailliste Amir Peretz, et le chef d’état-major des armées d’alors, le général Dan Halutz. Les minutes des auditions des trois hommes ont été rendues publiques jeudi.
Dans son audition, Amir Peretz a déclaré que l’État hébreu avait tablé sur une durée de la guerre allant de 10 à 14 jours. Le conflit du Liban avait débuté le 12 juillet dernier, après la mort de trois soldats israéliens et la capture de trois autres par le Hezbollah libanais. Il s’était achevé 34 jours plus tard sans qu’aucun des deux objectifs affichés par l’État hébreu soit atteint : ni le retour des soldats capturés ni l’élimination du mouvement chiite.