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Conférence de l’OSCE : Rien ne justifie l’antisémitisme et pourtant…
Par Alain Rajchman
Article mis en ligne le 29 avril 2004

A la demande de Colin Powell de déclarer solennellement que rien ne saurait justifier le nouvel antisémitisme mondial et encore moins la critique d’Israël, la réponse des 55 Etats représentés ne brille pas par son unité.

Pourtant, Colin Powell a clairement posé le débat. La critique d’Israël ne relève pas d’un comportement antisémite, en revanche a-t-il dit, la diabolisation de ses dirigeants, leur comparaison aux nazis ou la diffusion de caricatures racistes relèvent bien de l’antisémitisme. Sur une proposition aussi claire, il a conjuré les Etats membres de l’OSCE de déclarer que cet antisémitisme n’ait pas cours dans une Europe libre et démocratique.

Les premières réactions ne sont pas très encourageantes. Selon le Jerusalem Post, de nombreux délégués affirmaient encore, loin des caméras et des micros, qu’il leur était difficile de considérer la haine contre Israël comme relevant de l’antisémitisme. Or, il s’agit bien de cela. La haine d’Israël a réactivé les attaques anti-juives que l’on connaît en Europe, au Canada ou au Maroc. Elle autorise les débordements que l’on sait, c’est-à-dire des violences désormais physiques contre les juifs, et qui sont entretenus par le ton hostile et partial des médias à l’égard d’Israël.

Quand en octobre dernier un sondage commandé par la Commission Européenne concluait que pour la majorité des européens Israël représentait la plus grande menace à la stabilité et à la paix mondiale, nous avons pu prendre la mesure de cet impact médiatique sur les esprits.

La couverture du Nouvel Observateur, présentant Sharon comme l’un des incendiaires du monde et des fauteurs du terrorisme mondial, participe à cette diabolisation d’Israël. Jean Daniel aura-t-il entendu les propos du Président allemand Johannes Rau indiquant que la critique d’Israël n’est pas antisémite, mais que le nouvel antisémitisme se nourrit de la violence et de la malveillance qui l’accompagnent trop souvent.

Combattre le nouvel antisémitisme, c’est refuser que la critique que l’on fait de la politique d’Israël alimente la haine des esprits. Espérons que les délégués à la Conférence de l’OSCE qui en sont convaincus sauront imposer cette limite impérative aux Etats qui font d’Israël le nouveau juif des nations.



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