Kofi Annan a publiquement dénoncé à Genève le manque de crédibilité de la Commission des Droits de l’Homme et a proposé son remplacement par un Conseil permanent plus restreint.
Des ONGs comme AMNESTY INTERNATIONAL dans « ONU - DÉCLARATION CONJOINTE SUR LES PROJETS DE RÉFORME DE LA COMMISSION DES DROITS DE L’HOMME » reconnaissent que « La Commission des droits de l’homme a été affaiblie par un certain nombre d’actions, notamment :
- de la part d’États, cherchant à se faire élire à la Commission non pour renforcer les droits humains, mais pour se protéger des critiques ou critiquer d’autres pays ;
de la part d’États utilisant les règles de la procédure pour empêcher tout débat sur certaines préoccupations légitimes en matière de droits humains ;
- du fait de l’affaiblissement et de l’abaissement des normes relatives aux droits humains ; et
- d’une sélectivité inacceptable et de la mise en place d’une double échelle de valeurs qui ont fait que de nombreuses situations préoccupantes au plan des droits humains n’ont pas été prises en compte. »
REPORTERS SANS FRONTIERES souligne que 70 journalistes et 62 cyber-dissidents sont emprisonnés dans quatre des pays (Chine, Cuba, Erythrée, Népal) qui siègent jusqu’au 22 avril à Genève ; ce qui contribue à discréditer les travaux de cette commission.
Les résolutions adoptées par la 61ième session de la Commission des Doits de l’Homme ne démentent malheureusement pas ce constat. La Commission a adopté trois résolutions présentées par les pays arabes qui condamnent Israël, la seule et unique démocratie du Moyen-Orient.
Il est grand temps pour le changement.