Le chef du Shin Beth, Youval Diskin, a annoncé dimanche qu’un attentat était programmé contre la personne du Premier ministre israélien lors de sa visite à Jéricho en août dernier. Des terroristes du Fatah ont planifié d’attaquer le convoi du chef du gouvernement israélien, alors qu’il se rendait le six août à une rencontre avec Mahmoud Abbas, la première du genre à se dérouler dans les territoires autonomes palestiniens.

 
Le complot a été déjoué à temps, et les suspects interpellés par les forces de sécurité palestiniennes. Selon le chef des renseignements, trois terroristes impliqués dans cette tentative d’attentat ont déjà été relâchés, ce qui a provoqué une réaction scandalisée d’Ehud Olmert, qui a qualifié cette libération d’inacceptable.

D’après le Shin Beth, les cinq membres du groupe qui prévoyaient de tirer sur le véhicule du chef du gouvernement, appartiennent tous aux services de sécurité palestiniens. Le Premier ministre Salem Fayad a pour sa part confirmé cette tentative d’attaque, affirmant que les suspects, préalablement libérés, étaient à nouveau sous les verrous. Le Fatah de son coté a formellement démenti ces informations destinées selon lui, à faire échouer le processus de paix.
 
Ces révélations ont déclenché une vague de réactions, principalement de plusieurs députés de droite, appelant le Premier ministre à annuler la réunion internationale de paix prévue en novembre aux Etats-Unis. Le ministre travailliste sans portefeuille, Ami Ayalon, a pour sa part annoncé l’annulation de la rencontre prévue dimanche après-midi avec le ministre palestinien chargé des Prisonniers, Ashraf al-Ajarmi.

Pour Zevulun Orlev (PNR), cette affaire prouve « qu’Ehud Olmert vit d’illusions en croyant qu’il y a des différences entre les terroristes du Fatah et ceux du Hamas ». Ouri Ariel (Ihoud Leoumi) a de son coté suggéré que le Premier ministre se fasse « examiner par des professionnels s’il compte réellement rencontrer l’homme qui a libéré les terroristes qui ont tenté de le tuer ».