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Assad : « Israël pousse à la guerre » ; Netanyahu : « Je ne le comprends tout simplement pas, je ne sais pas ce qu’Assad veut » / Barak Ravid, Amos Harel et Avi Issacharof – Haaretz
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 4 février 2010

Jérusalem et Damas s’échangent des accusations de plus en plus vives. Le président syrien, Bachar Assad, a déclaré hier, lors d’une rencontre avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Moratinos : « Israël n’a pas sérieusement l’intention de parvenir à la paix et tout les éléments indiquent qu’il pousse la région à la guerre ». Auparavant, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moualem, a lui prévenu que si Israël attaque la Syrie, le résultat sera une guerre totale.

Le chef de la diplomatie syrienne réagissait aux propos du ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, qui a déclaré en début de semaine : « En l’absence d’accords diplomatiques avec la Syrie, nous risquons d’en venir à un conflit, voire même à une guerre totale ».

Lors d’une conférence conjointe avec Miguel Moratinos, Walid Moualem a appelé Israël à choisir la voie de la paix : « Vous savez bien qu’une guerre aujourd’hui touchera aussi vos villes. Si une telle guerre éclate, ce qu’on ne peut exclure, j’estime que ce sera effectivement une guerre totale. Qu’elle ait commencé au sud-Liban ou en Syrie ».

Par ces propos, Walid Moualem a fait un lien inhabituel entre une guerre au sud-Liban et un conflit armé avec la Syrie. « Israël sème la guerre dans la région et il doit cesser de jouer le rôle de voyou du Proche-Orient. Un jour ils menacent Gaza, le lendemain ils menacent le Liban, puis l’Iran et enfin la Syrie. Israéliens, ne mettez pas à l’épreuve la détermination de la Syrie ».

Le Premier ministre Netanyahu a lui aussi pointé du doigt la Syrie. Au cours de sa rencontre mardi soir avec Miguel Moratinos, peu avant le départ de ce dernier pour Damas, Netanyahu a vivement critiqué le président syrien. « Je comprenais bien Assad père, avec lequel j’ai négocié. Mais malheureusement, je ne comprends tout simplement pas Assad fils. Je ne sais pas ce qu’il veut », a-t-il dit au chef de la diplomatie espagnole.

Le bureau du Premier ministre a publié hier une réaction officielle aux propos syriens : « Ces propos de hauts responsables syriens sont très regrettables. La réalité est toute autre. Le Premier ministre a déclaré à maintes reprises qu’il était prêt, où et quand que ce soit, à entamer des pourparlers de paix avec la Syrie, sans conditions préalables. Israël n’exclut pas non plus le recours à tout pays tiers impartial qui pourrait faire office de médiateur et faire avancer le processus diplomatique face à la Syrie, à condition que cela se fasse sans condition préalables. C’est la Syrie qui, malheureusement, crée des difficultés et empêche la tenue de négociations et l’élaboration d’accords qui pourraient amener la paix, la sécurité et la prospérité à toutes les parties impliquées ».

Les propos tenus hier par Walid Moualem reflètent une certaine hausse de la tension à la frontière nord d’Israël. Au-delà des propos d’Ehud Barak, cette tension pourrait être liée au deuxième anniversaire de l’élimination du haut responsable du Hezbollah Imad Mughnieh, la semaine prochaine. En Israël on craint que le Hezbollah ne tente de commettre un attentat visant des intérêts israéliens à l’étranger, ce qui risquerait de provoquer une réaction en chaîne dans le nord. Le général James Jones, conseiller pour la sécurité nationale du président Obama, estimait la semaine dernière que l’Iran pourrait utiliser le Hezbollah pour agir contre Israël, en réaction à de nouvelles sanctions contre Téhéran.

Le Premier ministre Netanyahu a déclaré hier, dans le cadre de la conférence d’Herzliya : « J’ai lieu d’espérer que dans les prochaines semaines nous reprendrons le processus de paix avec les Palestiniens sans conditions préalables ». Le Premier ministre a évoqué la médiation américaine visant à relancer les pourparlers avec les Palestiniens : « On dit qu’il faut être deux pour danser le tango. Au Proche-Orient il faut d’abord être trois, ensuite nous pourrons continuer notre danse à deux ».



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