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Assad a menacé Hariri, selon un ex-vice-président syrien
© ATS
Article mis en ligne le 31 décembre 2005

L’ex-vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a impliqué la Syrie dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais. Il a confirmé que le président Assad avait menacé Rafic Hariri et lui avait tenu des propos d’une extrême dureté.
« Hariri a fait l’objet de nombreuses menaces », a-t-il déclaré dans un entretien réalisé à son domicile parisien, diffusé vendredi par la chaîne de télévision Al Arabia.

« Assad m’a confié qu’il avait dit des mots très, très durs à Hariri (...), quelque chose comme : ’J’écraserai tous ceux qui me désobéiront’ ». Damas avait démenti que le chef de l’Etat eût proféré de telles menaces.

M. Khaddam a en outre affirmé que les services de sécurité syriens n’auraient pas pu assassiner M. Hariri sans que le président en ait connaissance. « Nous devons attendre les résultats de l’enquête, mais aucun service de sécurité, ou autre, en Syrie ne peut prendre unilatéralement une telle décision ».

Khaddam, ancien conseiller du père de Bachar al Assad, feu le président Hafez al Assad, a démissionné en juin de ses fonctions de vice-président. Il s’est refusé à spéculer sur l’identité du ou des assassins. « Il ne m’est jamais venu à l’esprit que la Syrie tuerait Rafic Hariri, cela ne m’a jamais traversé la tête (...). Nous devons attendre les conclusions de l’enquête de l’Onu », a-t-il souligné.

La commission d’enquête internationale dirigée par le magistrat allemand Detlev Mehlis avait établi dans ses deux premiers rapports qu’il existait des « preuves convergentes » impliquant des hauts responsables syriens et libanais dans l’assassinat de Rafic Hariri.

Quatre hauts responsables des services de sécurité libanais ont été mis en examen et arrêtés à la demande de M. Mehlis. La commission d’enquête a également interrogé cinq suspects syriens sans demander de mise en examen.

Le vice-Premier ministre syrien démissionnaire était l’architecte de la politique syrienne au Liban. Il a rendu le général Rustom Ghazalé, l’ancien chef des renseignements syriens au Liban, responsable de la dégradation de la situation dans ce pays avant le retrait des troupes syriennes en avril 2005. « Rustom Ghazalé s’est comporté en maître absolu » du Liban, a-t-il déclaré.

Les attaques contre la Syrie ont repris ces derniers jours au Liban, notamment après l’attentat qui a coûté la vie à Gebrane Tuéni, journaliste et député chrétien libanais antisyrien le 12 décembre.



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