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Rapports onusiens : quand Leila Zerrougui et Mary McGowan Davis pêchent en eaux troubles
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 25 juin 2015
dernière modification le 27 juin 2015

Deux rapports de l’ONU viennent de clouer Israël au pilori. Celui de Leila Zerrougui, “Représentante spéciale du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé”, puis celui de Mary McGowan Davis sur la guerre de Gaza pour le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU. L’une comme l’autre renvoient l’État hébreu et le Hamas dos à dos. L’une est algérienne, l’autre américaine, mais ces deux magistrats, pourtant militantes des droits de l’homme, utilisent ici les mêmes sources troubles, peu fiables, le plus souvent de parti pris contre Israël ou œuvrant pour sa diabolisation et sa délégitimation. Invalidant ainsi leurs travaux.

Leila Zerrougui

Dans sa déclaration du 18 juin dernier sur les enfants dans les conflits armés prononcé devant le Conseil de sécurité le Secrétaire général des nations unies désignait clairement les “graves violations contre les enfants, insultant notre humanité commune en République Centre Africaine, en Irak, au Nigeria, au Soudan du Sud et en République arabe de Syrie”. Mais il mettait ensuite l’accent sur les “souffrances de tant d’enfants” à Gaza, note légitime en soi si ce n’est que Ban Ki-moon, oubliant les causes et circonstances de cette guerre de l’été 2014 provoquée par le mouvement terroriste du Hamas qui la prolongea délibérément, désignait comme responsables de ces souffrances “les opérations militaires israéliennes...”. Puis enjoignait Israël de “prendre des mesures concrètes et immédiates...pour protéger les enfants, ne pas les tuer ni les mutiler et respecter les protections particulières accordées aux écoles et aux hôpitaux”.

Nous notions ici que Ban Ki-moon avait suivi en grande partie le rapport de Leila Zerrougui, sa “Représentante spéciale pour le sort des enfants en temps de conflit armé”. Mais, à la différence de celle-ci il n’avait pas renvoyé dos à dos le mouvement terroriste du Hamas, qu’il ne citait pas, cette guerre de l’été 2014 étant sortie de tout contexte, et la démocratie israélienne, semblant la tenir pour seule responsable de ces souffrances. Il n’avait pas non plus mis le Soudan du sud ou la Syrie sur le même pied que l’État hébreu comme l’avait fait Leila Zerrougui en mars 2015 en présentant l’essentiel de son rapport à l’ONU7. Ou comme elle le fit à nouveau devant le Conseil de sécurité le 18 juin en prenant la parole après le Secrétaire général.

AHRFUND, Al-Haq, Human Rights Watch et la FIDH

Cette virulence anti-israélienne avait de quoi surprendre. Les raisons s’avérant être un parti pris, voire une detestation bien ancrée dès lors qu’il s’agit d’Israël. En effet, Leila Zerrougui, femme magistrat algérienne, très active dans le domaine des Droits de l’Homme, a été cofondatrice et membre du directoire d’AHRFUND, qui, à titre d’exemple, cofinance Al-Haq.

Al-Haq , nous dit NGO Monitor, « est à la pointe des campagnes de diabolisation anti-israéliennes par le biais d’actions en justice et de boycotts ( BDS), aux effets contreproductifs concernant les efforts et les politiques de paix ». Pour cette ONG palestinienne « les activités terroristes palestiniennes constituent une « résistance » légitime ». Elle « accuse fréquemment Israël de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ». Elle a publié un rapport intitulé « Occupation, Colonialisme, Apartheid ? ». Clichés/slogans martelés sans fin... Israël étant accusé d’être « une entreprise coloniale qui applique un système d’apartheid". Et pour finir, son Directeur général aurait des liens avec le mouvement terroriste du FPLP.... Autre élément important : ce Directeur général d’Al-Haq, ancien étudiant de l’université palestinienne de Birzeit, qui a étudié le droit en Ireland, a été nommé par Human Rights Watch en 2011 à son Conseil Consultatif pour les Affaires israélo-palestiniennes au grand dam de nombreux militants des Droits de l’Homme, dont notamment le fondateur de HRW. Human Rights Watch faisant fréquemment preuve de parti pris anti-israélien est peu fiable en ce qui concerne Israël, montre NGO Monitor_. Par la suite, en 2013 Shawan Jabarin était nommé vice-président de la FIDH. FIDH qui diabolise volontiers Israël , l’accusant, par exemple, de tuer délibérément des civils, sans en apporter de preuve avérée Et, bien entendu, on retrouve ce même personnage dans une session de la Cour Pénale Internationale juste avant que « la Palestine » soit acceptée en son sein.

Convergences pour les six membres du CA d’ARFUND : mêmes ONG ou associations militant pour la diabolisation ou la délégitimation d’Israël

Les autres membres émérites du Conseil d’administration de AHRFUND qui ont siégé pendant des années aux côtés de Leila Zerrougui appartiennent, bien entendu, aux mêmes mouvances, courants de pensée, organismes ou ONG.

Ainsi Mona Yunis, qui a participé à la création de AHRFUND et en a été Directrice éxecutive publiait-elle en 1999 « Libération et démocratisation, les mouvements nationaux sud-africain et palestinien », dressant clairement un parallèle, avec tout ce que cela implique « apartheid » y compris, illustré d’ailleurs en couverture avec les portaits de Nelson Mandela et de Yasser Arafat....
Elle a été à la tête deInternational Human Rights Funders Group , un réseau de donateurs ayant pour but est faire progresser les Droits de l’Homme.
Parmi ceux-ci le New Israël Fund -NIF qui, en dépit de principes affichés a subventionné des ONG contribuant à la diabolisation d’Israël, sa délégitimation, ou soutenant la campagne BDS. Fonds dont on aura l’occasion de reparler.

Fateh Azzam, cofondateur de AHRFUND, a été, entre autres, Représentant régional pour le Moyen-Orient pour le Haut Commissaire aux Droits de l’homme de l’ONU et Directeur d’Al-Haq, ->https://www.opendemocracy.net/autho...]. Il se plait à imaginer, pour sa part, des solutions pour les réfugiés palestiniens – bénéficiant d’un statut héréditaire unique qui leur est réservé -, « qui restent réfugiés parce qu’ils ne peuvent retourner en Palestine, leur pays d’origine sous occupation »,, comprendre Israël...

May Abboud, mathématicienne palestinienne chrétienne libanaise reconvertie dans l’art, décrivant son lieu de naissance comme « Haifa Palestine », cofondatrice de AHRFUND et de l’association Najdeh, qui milite pour le droit des femmes palestiniennes au Liban et des réfugiés palestiniens. Cofinancée par Christian Aid, qui se distingue par une approche très partiale envers Israël, Najdeh a été cosignataire d’une résolution soutenant la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions -BDS- contre Israël. À titre personnel May Abboud a également cosigné en 2012 un appel au boycott des compagnies américaines Caterpillar, Motorola et Hewlett-Packard

Attalah Kuttab, co-fondateur de AHRFUND a été aussi notamment Directeur de Welfare Association , organisme de premier plan qui finance diverses ONG et institutions palestiniennes, parle « d’occupation répressive » subie par les Palestiniens "au mépris des Droits de l’Homme, et qui, nous dit NGO Monitor, diabolise l’État hébreu en utilisant des termes comme « mur de l’apartheid », ou « zones de 1948 » pour décrire Israël. Pendant onze ans Attalah Kuttab a travaillé pour Save the Children qui, entre autres, reprend le narratif victimaire palestinien, occulte les tirs du Hamas contre la population israélienne n’évoquant déjà en 2012 que les souffrances des enfants de Gaza, milite pour que des matériaux comme le ciment pouvant être utilisés par les terroristes entrent dans la Bande de Gaza_ – ce que l’on a vu avec les tunnels offensifs du Hamas découverts en été 2014 - ou lance des accusations infondées et non vérifiables contre Israël. Attalah Kuttab a enseigné à « l’université de Birzeit en Palestine », louée par ailleurs par Welfare Association. Pour ne prendre qu’un exemple indiquant l’orientation de cet établissement, on peut parcourir une étude publiée par Asem Khalil, l’un des enseignants de la Faculté de Droit et qui en est aujourd’hui le Doyen, se prononçant pour « le droit au retour des réfugiés palestiniens ». Attalah Kuttab a également enseigné à l’université Heriot-Watt University en Écosse où dut intervenir l’association Scholars for Peace in the Middle-East pour dénoncer la tenue d’un débat sur le thème Israël /Palestine, de fait un monologue de deux intervenants appartenant à une organisation connue pour ses opinions anti-israéliennes. Actuellement Attalah Kuttab s’est reconverti dans le mécénat, sans oublier pour autant ses préoccupations politiques.

Hanny Megally, enfin. Actuellement chef de la section Asie, Pacifique, Moyen-Orient et Afrique du Nord du Bureau du Haut Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU. Un collègue de Leila Zerrougui donc, ayant appartenu au même Conseil d’administration de AHRFUND qu’elle. Sa carrière ayant débuté à Amnesty International, notoirement anti-israélien, s’est poursuivie notamment à Human Rights Watch_, en tant que Directeur executif de la section Moyen-Orient et Afrique du Nord avant qu’il établisse ensuite une section similaire pour l’International Center for Transitional Justice ouvrant des programmes dans divers pays dont "Israël /OPT – territoires palestiniens occupés -. L’ICTJ ayant travaillé avec le Palestinian Center for Human Rights qui, entre autres, en son temps, a pu qualifier de « crime de guerre » la souveraineté juive sur ses lieux saints.
Une étude réalisée par la juriste Leila Hilal pour l’ICTJ et le think tank américain Brookling Institution est révélatrice. Elle examine « les spoliations des Palestiniens en Israël », spoliations matérielles, mais aussi « de leur identité nationale », alors qu’une telle identité n’existe que depuis très récemment. Ou asséne cette autre contrevérité : « le nombre des personnes déplacées augmente »...la réalité étant que la descendance de ces réfugiés bénéficie du même statut, ce qui n’est le cas d’aucun autre groupe de personnes déplacées. Cette juriste préconisant une restitution, de préférence sur place, pour « tous les dommages subis » – en clair la fin d’Israël -, comme le demandent « des réseaux de réfugiés » utilisant des stratégies telles que la campagne BDS. Et de citer Navy Pillay qui fut Haut Commissaire aux Droits de l’Homme de l’ONU, connue pour son parti pris anti-israélien.

À suivre, seconde partie : Rapports onusiens : quand Leila Zerrougui et Mary McGowan Davis pêchent en eaux troubles



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