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La plate-forme du Hamas réitère le droit palestinien à « la lutte armée », à « la destruction d’Israël » mais appelle à un « hudna » (cessez-le-feu )
d’après Arnon Regular, Correspondant d’Haaretz - adaptation en Français de desinfos.com | DATE DE RÉDACTION ANTÉRIEURE : 12 MARS 2006
Article mis en ligne le 25 novembre 2011

Israël est une puissance d’occupation et la résistance contre cela continuera, des représentants du Hamas l’ont exposé dans la plate-forme du mouvement qui a été soumise au Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas samedi, selon Kol Israël.

Des sources palestiniennes ont dit samedi que des négociations entre Abbas et le Premier ministre palestinien pressenti Ismail Haniyeh sur les principes de base d’un gouvernement futur se sont conclus sans accord définitif, apparemment en raison de la demande d’Abbas que le Hamas reconnaisse les accords précédents entre l’Autorité Palestinienne et Israël.

Le Hamas a exposé aussi dans sa plate-forme qu’il a armé la résistance et qu’il consent à un hudna, ou cessez-le-feu, ce qui est « légitime » pour réaliser les buts nationaux, a annoncé Kol Israël. Le mouvement Islamique peut opter pour un hudna sans abandonner le droit palestinien de recourir à la forcer contre l’occupation, selon Kol Israël.

Le Hamas signera un cessez-le-feu seulement au cas où Israël cesserait ses activités militaires dans les territoires et libère tous les prisonniers palestiniens actuellement dans des prisons israéliennes, selon Kol Israël.

Dans la plate-forme, les officiels du mouvement Islamique accusent Israël de saboter des négociations avec l’Autorité Palestinienne, a annoncé Kol Israël. Le document déclare aussi que le droit de retour des réfugiés palestiniens est une demande légitime et ne doit jamais être abandonné.

Abbas a rencontré jeudi soir une délégation Hamas, dirigée par Haniyeh et a conduit un certain nombre de conversations téléphoniques avec des officiels du parti, mais il semble que les différences d’avis sur ces questions ne peuvent pas être résolues.

Le Hamas a publié une réponse écrite à Abbas jeudi déclarant qu’il a cherché à contourner cette demande par une formulation ambiguë, qui dit qu’il « considérera avec réalisme tous les accords et les obligations de l’Autorité Palestinienne dans quelque chose qui sera dans l’intérêt de la nation palestinienne. » La réponse s’est abstenue d’exposer une obligation claire de reconnaître les accords précédents.

Jeudi après la réunion, il a été clairement fait comprendre aux officiels du Hamas qu’Abbas conditionnait l’approbation du nouveau gouvernement à la reconnaissance par le groupe de sa demande. Abbas a aussi précisé que les ministres Hamas servant dans un gouvernement futur seraient interrogés sur leur accord, avant de prêter serment, pour rencontrer des représentants israéliens sur les questions liées à la gestion et l’administration de la vie des citoyens palestiniens.

Après la réunion de jeudi, Haniyeh a demandé plus de temps pour des consultations avec les officiels seniors du « parti ». Lundi, la période de trois semaines impartie pour former un gouvernement sera finie, selon la loi palestinienne. Pendant le week-end, Abbas a consenti à prolonger la période de deux semaines.

Le Hamas a gagné la majorité dans les élections parlementaires du 25 janvier, gagnant 76 des 132 sièges et n’a pas besoin d’une coalition pour fonder un gouvernement, mais le groupe cherche un gouvernement comprenant de partis supplémentaires.

Haniyeh : le Hamas va former un cabinet avec seulement une minorité de députés

Haniyeh a dit samedi qu’une majorité des ministres dans le cabinet qu’il réunira, viendra de l’extérieur de la législature palestinienne nouvellement élue.

Haniyeh le Premier Ministre pressenti Hamas a mené des pourparlers avec des factions palestiniennes différentes pour réunir un gouvernement de coalition à la suite de la victoire accablante du groupe terroriste dans les élections parlementaires du 25 janvier.

Haniyeh a donc mainteant jusqu’à la fin mars pour réunir un gouvernement.

Le Hamas a ramé pour amener le Parti Fatah d’Abbas dans le cabinet, mais les chefs Fatah ont dit qu’ils préféraient servir dans l’opposition.

Le porte-parole du Hamas Salah Bardawil a dit que le groupe a déclaré aux partis palestiniens qu’ils ont jusqu’à à lundi pour décider s’il faut rejoindre le gouvernement dirigé par le Hamas. Bardawil a dit que l’on s’attendait à ce que deux petits partis se joignent au gouvernement - le Front Populaire pour la Libération de la Palestine, une faction « radicale » de l’OLP et « la Palestine Indépendante », un parti mené par « l’activiste des droits de l’homme » Mustafa Barghouti.

Le Hamas a envoyé des lettres samedi décrivant son programme politique à tous les partis, a dit Bardawil. « Nous leur avons donné deux jours pour évaluer et étudier ce programme, » a-t-il dit, ajoutant qu’un round final de pourparlers avec les représentants de tous les partis serait tenu lundi.

Haniyeh a dit aux journalistes, samedi que les négociations sur son cabinet approchaient de la fin et les députés seraient une minorité dans le nouveau gouvernement.

« Le plus grand nombre de ministres sera à l’extérieur du Parlement. Nous formerons un gouvernement qui se mélange entre la politique, les technocrates, les indépendants et les experts, donc qui peut être prêt à lutter sur tous les fronts, » a-t-il dit.

Haniyeh a parlé après la réunion avec une association de tutelle d’avocats palestiniens.

Selon les minutes de cette réunion, Haniyeh a dit qu’après que son cabinet soit formé, il prévoit d’envoyer une délégation de ministres en tournée du monde arabe et Islamique et probablement en Europe.

Les Etats-Unis et l’Union européenne ont menacé de couper les centaines de millions de dollars dans l’aide à l’Autorité Palestinienne après que le Hamas aura pris le pouvoir si le groupe ne renonçait pas à la violence et ne reconnaît pas le droit d’exister d’Israël. Les chefs Hamas ont dit qu’ils n’avaient aucun plan pour modérer leur idéologie.

Le Hamas a aussi dit samedi que l’Arabie Saoudite avait juré de rester un des plus grands protecteurs financiers des Palestiniens. Des chefs Hamas sont en Arabie Saoudite, le plus grand exportateur de pétrole du monde et le lieu de naissance d’Islam, ils sont aussi en tournée dans d’autres pays Arabes pour chercher de l’appui.

Samedi, Abbas a rencontré James Wolfensohn, un représentant international au Moyen-Orient et l’a appelé à continuer l’aide internationale à l’Autorité Palestinienne, même après que le Hamas prenne le pouvoir, a dit l’Assistant d’Abbas Nabil Abu Rdeneh.

« Nous lui avons dit que la communauté internationale doit continuer à fournir à l’Autorité Palestinienne de l’argent, » a-t-il dit.

Sans l’aide internationale, l’Autorité Palestinienne ne sera pas capable de payer les salaires mensuels pour ses 140.000 ouvriers.

La pression des Etats-Unis s’exerce sur les « modérés » pour ne pas rejoindre le gouvernement dirigé par le Hamas

Le « Financial Times » a annoncé samedi que les officiels américains manifestent la pression sur les politiciens palestiniens modérés pour ne pas servir dans un gouvernement dirigé par le Hamas et ont averti que Washington couperait les contacts existants avec eux s’ils le font.

Selon le rapport, parmi les Palestiniens familiers des efforts actuels du Hamas pour réunir un gouvernement d’unité national après sa victoire à l’élection en janvier, Washington a visé un certain nombre d’indépendants que le mouvement terroriste envisageait pour des postes dans le cabinet.

L’administration de Bush favorise une situation dans laquelle le Hamas serait forcé de diriger seul et porterait les pleines conséquences des échecs qui pourraient être renforcés par un arrêt de l’aide occidentale à l’Autorité Palestinienne.

Après la décision du parti Fatah défait de ne pas rejoindre la coalition avec le Hamas, les officiels américains sont, à titre privé, entrés en contact avec les indépendants principaux pour les presser de rester hors du gouvernement, dit le rapport.

On sait que cela inclut Barghouti, le chef de « l’Initiative Nationale Palestinienne » qui a gagné deux sièges en janvier et Ziad Abu Amr, un indépendant qui a gagné un siège dans la Bande de Gaza avec le support de Hamas.



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