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Conférence de Paris : les retombées alors que Donald J Trump devient Président des États-Unis
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 22 janvier 2017

Presque tout a été dit sur la Conférence dite de paix organisée par la France le 15 janvier 2017. En bref : la montagne a accouché d’une souris. La déclaration finale se bornant à reprendre la résolution 2334 de l’ONU. Toutefois, la nocivité avérée d’une réunion de parti-pris qui n’a pas fait avancer la paix, bien au contraire, va perdurer. On le voit dans les diverses réactions, palestiniennes notamment, ou la volonté de la France de continuer sur sa lancée. Alors que la politique américaine va prendre un cours différent avec l’inauguration de Donald J Trump, 45ème Président des États-Unis.

La nocivité de la Conférence de Paris propagée aussi par la Conférence de la Coopération islamique et ses 57 États membres

La Conférence, dite de paix, organisée par la France le 15 janvier dernier n’aura rien apporté de nouveau par rapport à la résolution 2334 de fin décembre 2016 du Conseil de sécurité de l’ONU. Pour résumer, elle désignait les « colonies » israéliennes comme autant d’obstacles à la paix dans le conflit israélo-palestinien, renvoyant l’État hébreu derrière les « lignes de 67 », à Jérusalem y compris. Obama, Kerry, Biden, Rice et Power étaient en sous-main à la manœuvre. Dans la résolution un mot était dit de l’incitation à la violence, sans en citer les auteurs – palestiniens de toutes factions, Fatah y compris, et purement pour la forme. Cette résolution était aussitôt prise par les Palestiniens, le Fatah, notamment, pour « un permis de tuer » délivré par le Conseil de sécurité : les pays qui avaient voté cette résolution étaient remerciés par le parti de Mahmoud Abbas, incitant, dans le même souffle, au meurtre des « colons »...

Un aspect peu souvent évoqué du soutien apporté à cette conférence et d’une participation très active, et pourtant primordiale, est celui que lui a apporté l’Organisation de la conférence islamique, l’un de ses participants de taille, étant donné qu’il représente cinquante-sept pays islamiques, avec quatorze observateurs, et se décrit comme étant « la deuxième plus grande organisation intergouvernementale après les Nations unies avec 57 Etats membres éparpillés dans 4 continents. L’Organisation de la conférence islamique est le porte-voix du monde musulman ». Son Secrétaire général, Dr. Yousef A. Al-Othaimeen, soulignait d’ailleurs le 15 janvier l’importance de la participation de pays membres à la Conférence de Paris « pour soutenir le processus de paix au Moyen-Orient », ajoutant aussitôt ce qui était le véritable objet de la Conférence, « un engagement ferme à soutenir les droits du peuple palestinien ». Droits selon la vision palestinienne et islamique des choses. Il réitérait « la position de l’Organisation qui a salué l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2334, qui condamne les colonies israéliennes et exige qu’elles cessent dans le Territoire palestinien occupé depuis 1967, Al-Quods – Jérusalem – y compris ». Il réaffirmait que « Al-Quods-Est est une partie intégrante du Territoire palestinien occupé en 1967, la capitale de l’État de Palestine » - un État n’existant pas à ce jour - et évoquait « la centralité religieuse et spirituelle de la Ville d’Al-Quods et les liens éternels des musulmans partout dans le monde avec la Mosquée d’Al-Aksa ». Il existe une version un peu différente de ce texte en français.

Les retombées côté palestinien, quels territoires, et la France persiste en invitant Mahmoud Abbas...

Le Fatah avait compris la résolution 2334 du Conseil de sécurité comme étant un permis de tuer. La lecture du Conseil National Palestinien – CNP organe important – de cette résolution n’a rien de différent, même si les choses sont dites de manière plus feutrée. « Le CNP, parlement de l’OLP où siègent plus de 700 membres venus des Territoires palestiniens et de l’étranger, » qui ne s’était pas réuni depuis plus de vingt ans devait se réunir début 2017. Une réunion du 21 janvier 2017 acceptait le principe de votes pour établir un nouveau CNP englobant toutes les factions palestiniennes.

Un mot du CNP dont la Charte n’aurait été modifiée pour en effacer les attendus appelant à la destruction d’Israël, car cela n’aurait été que finasseries d’Arafat et ne serait pas avéré, les conditions pour ce faire n’ayant pas été réunies.... Or, le CNP, à qui L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a octroyé en octobre 2011, le statut de ’partenaire pour la démocratie’, réagissait à l’adoption de la résolution onusienne de décembre 2016 par la voix de son Président, Saleem Zaanoon, en se félicitant et en soulignant que cette résolution signifie que « le monde s’aligne totalement sur la justice de notre cause, notre droit incontournable d’établir notre État souverain et indépendant sur toutes nos terres occupées et sur la condamnation collective de toutes les politiques d’occupation contre notre peuple et leurs territoires ». La question étant bien sûr se savoir quels sont ces terres et territoires, mais en attendant, « l’occupation » décrite comme « tyrannique, arrogante, discriminatoire » est bien entendu fustigée et il y a là encore une incitation au passage à l’acte.

Or, la définition de ce que sont les territoires « occupés » est claire pour les Palestiniens. Ainsi l’Institut de recherches Palestinian Media Watch – PMW- relevait des déclarations de plusieurs responsables palestiniens dont le Mufti de l’Autorité palestinienne, Hussein, le conseiller de Mahmoud Abbas pour les Affaires islamiques, al-Habbash, ou un membre du Comité central du Fatah qui réaffirment que la totalité d’Israël est en réalité terre palestinienne. Azar al-Ahmad donne pour exemple le Vietnam du Nord qui a récupéré le Vietnam du Sud, expliquant qu’un État palestinien en Cisjordanie ne serait qu’une première étape...Déclarations faites à la télévision officielle palestinienne tout récemment. On ne saurait être plus précis...

Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=rao5T1jbR5U

L’agende de presse officielle palestinienne WAFA news publiait le 16 janvier depuis Ramallah la réaction de Mahmoud Abbas en ces termes dans son édition en français : « Il a invité à la nécessité de poursuivre l’application de la résolution du Conseil de sécurité 2334, la déclaration de Paris et tous les efforts afin, d’obliger l’autorité israélienne d’accepter les conventions, d’arrêter la colonisation et la destruction de la solution des deux états.
D’ailleurs, le président Abbas a invité les pays de reconnaitre l’état de Palestine comme les 138 pays, soulignant le respect de l’état de Palestine envers la loi internationale, la légitimité internationale et la résolution du conseil de sécurité 2334.
A savoir que le président palestinien a accepté l’invitation d’une visite en France dans les prochaines semaines afin d’examiner les moyens de la paix et recevra le ministre français des affaires étrangères qui entamera une visite en Palestine pour suivre les résultats de la conférence de paix » -* texte donné tel quel-. Une invitation faite par l’Élysée.

Pendant ce temps la machine palestinienne à inciter à la violence tourne à plein régime. PMW relevait que le 8 janvier 2017 qu’une toute jeune fille glorifiait « la mort pour la Palestine » lors d’une réunion du Fatah, avec chants guerriers et glorification de deux terroristes….

Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=WqZ4NUi_7M0

Aveugle à toute cette incitation palestinienne à la violence le ministre des Affaires étrangères français déclarait le 17 janvier 2017 à l’assemblée nationale, en réponse à des questions posées par des députés sur cette conférence : « Si rien ne se passe, alors la tentation de violence peut reprendre. Nous ne voulons pas de cette situation. » Et, concernant la volonté affichée par le Président américain Donald Trump de transférer l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, le ministre français répondait : « toute initiative unilatérale serait vécue douloureusement. Vous avez évoqué le mot provocation, je l’ai moi-même employé. Je le dis, attention, prenons garde, rien ne doit être fait qui encourage la violence ».
Jean-Marc Ayrault feignant de ne pas voir qu’en privilégiant les thèses palestiniennes, en ne condamnant pas réellement l’incitation au terrorisme palestinien, en continuant à financer les salaires versés par l’Autorité palestinienne aux terroristes, hypocrite, la France encourage bel et bien cette violence anti-israélienne qui, par ricochet, touche aussi des Palestiniens.

La nouvelle Administration américaine et le Président Trump, espoir pour la paix

Quant au Président américain, Donald J.Trump, il vient de nommer son gendre, Jared Kushner, conseiller spécial. Il disait de lui au New York Times en novembre dernier que celui-ci pourrait établir la paix entre Israéliens et Palestiniens et que lui-même serait particulièrement heureux d’y parvenir. On sait, par ailleurs, que le nouvel Ambassadeur des États-Unis, David Friedman, est un ami d’Israël et un proche de Donald Trump et le site de l’Ambassade en Israël donne d’ores et déjà le ton.
Le 22 janvier 2017, en ouverture de la rencontre hebdomadaire de son Cabinet ministériel, Benyamin Netanyahu déclarait : « Nous félicitons le Président Donald Trump au début de son mandat. J’apprécie beaucoup son amitié profonde pour Israël ainsi que sa volonté de vouloir combattre l’islamisme radical avec force.
Ce soir il y aura une conversation téléphonique entre le Président Trump et moi-même. Il y a de nombreuses questions nous concernant, y compris la question israélo-palestinienne, la situation en Syrie et la menace iranienne. Je voudrais clarifier ceci : contrairement à des rapports que j’ai lus, arrêter la menace iranienne et en premier lieu la menace contenue dans le mauvais accord nucléaire signé avec l’Iran, continue à être un but essentiel pour l’État d’Israël. Concernant les implantations, personne ne se sent plus concerné que le gouvernement du Likud et moi-même, et nous continuerons à en traiter avec sagesse et de manière responsable, pour le bien de l’entreprise des implantations et de l’État d’Israël ».

Les déclarations dans la foulée de cette conversation seront primordiales

À propos de l’Iran, le Premier ministre israélien adressait la veille un message d’amitié au peuple iranien, lui disant son espoir de lui voir recouvrer sa liberté et de rétablir les liens d’amitiés entre lui et le peuple israélien



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