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Chronique de Michaël Bar-Zvi Kaf Bet Kislev 5777 - 22 décembre 2016
Article mis en ligne le 21 décembre 2016

Boker tov amis auditeurs de Radio J. L’attentat qui a touché la capitale allemande s’inscrit dans la continuité de l’offensive de l’islamisme radical contre les pays européens depuis plusieurs années. Personne n’a été surpris par cette attaque meurtrière, ni par son mode opératoire, ni par la date symbolique choisie. La guerre, toute guerre, se déclare aussi par la mise en place d’une stratégie, comprenant à la fois des aspects tactiques, militaires, financiers, humains, et psychologiques.

Le terrorisme, dont le mode principal est de cibler des populations civiles innocentes, a pour objectif de provoquer une angoisse par la menace permanente d’un attentat pouvant se dérouler n’importe où et n’importe comment, et en définitive d’engendrer une situation de chaos, voire de panique.

Dans le cas du terrorisme islamiste, il a également un autre dessein qui est de viser des sociétés dans lesquelles vivent de nombreuses populations de confession musulmane, soit des migrants venus de pays touchés par des crises humanitaires ou politiques, soit des groupes issus de l’immigration post-coloniale, afin d’exacerber les tensions entre les communautés et d’instaurer in fine un climat de guerre civile.

Les démocraties occidentales doivent réagir, mais elles sont souvent déchirées entre l’attachement à leurs valeurs universalistes et humanistes et la nécessité de mettre en place un dispositif efficace de lutte contre des forces qui rejettent ces valeurs.

Le premier pas à franchir pour gagner cette guerre est de sortir du déni en reconnaissant et en désignant l’ennemi.
Le second pas est d’arrêter de croire qu’en fin de compte cet ennemi finira par accepter notre vision du monde sous l’effet de la grâce démocratique de nos sociétés consuméristes et hédonistes.
Le troisième volet est la mise en œuvre des moyens nécessaires pour vaincre l’ennemi, ce qui signifie aussi changer l’ordre des priorités dans nos vies quotidiennes, en comprenant que ce combat à un prix.

On ne peut pas gagner cette guerre sans une part de sacrifice, qui n’est pas l’apanage unique des forces de sécurité, mais de tous. La réaction de l’Allemagne est, à cet égard, intéressante car contrairement à la France, elle n’a pas instauré d’état d’urgence. Ses dirigeants sont beaucoup plus discrets et ne se jettent pas immédiatement sur tous les micros, en tonitruant des déclarations bellicistes à qui veut l’entendre.

Angela Merkel assume sa politique migratoire et reconnaît qu’elle en paie le prix d’une certaine façon, à travers la vague d’attentats qui secoue l’Allemagne depuis le début 2016. Elle appelle les citoyens de son pays à aider le pouvoir à résoudre la crise. Son discours, il faut le reconnaître, même si on estime qu’elle se trompe, avait au moins la qualité de ne pas nier la réalité et d’exprimer une forme de dignité.

L’Allemagne est en train de commettre la même erreur que la France post-coloniale en croyant qu’elle pourra intégrer une population d’immigrants qui ne partage pas les valeurs du pays d’accueil. Il est temps que les dirigeants européens comprennent qu’à long terme une immigration à base économique dans des sociétés en crise représente un foyer de frustration et un terreau de radicalisation.

Les organisations islamistes ont parfaitement compris que cette situation leur permettait de réaliser leurs buts avec l’aide directe ou indirecte de ces populations, qu’elles réussissent à instrumentaliser grâce à une propagande diffusée et financée par des Etats amis de l’Europe. Ce ne sont pas les marchés de Noël qui sont visés, à travers le dernier attentat, mais ce qu’ils représentent, probablement plus aux yeux des islamistes que des clients ou des commerçants, à savoir la civilisation judéo-chrétienne.



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