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AIPAC mars 2017 : avec l’ambassadrice Nikki Haley, une autre facette de l’Amérique que l’on aime
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 29 mars 2017

Nikki Haley n’est en poste comme ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies que depuis deux mois et pourtant elle a déjà fait beaucoup parler d’elle car elle y représente une Amérique déterminée à ce que l’ONU joue enfin le rôle qui devrait être le sien et cesse pour de bon de prendre l’État hébreu, seule démocratie du Moyen-Orient, pour tête de Turc. Elle a été ovationnée lors d’un entretien mémorable, le 27 mars 2017, par une foule conquise assistant à la conférence de l’AIPAC. Après le formidable discours du Vice-Président Mike Pence, c’est une autre facette de cette Amérique que l’on aime qu’elle a donné à voir.

Une Ambassadrice que le Président Trump n’a pas choisie au hasard...

Ce n’est pas par hasard que le Président Trump l’a choisie pour représenter les États-Unis auprès de l’ONU, cette machine grotesque à ignorer la plupart des violations des droits de l’homme et des conflits dans le monde pour ne s’acharner obsessionnellement que contre l’État hébreu – ce que fustigeait d’ailleurs tout récemment le réalisateur Pierre Rehov dans les colonnes du Figaro. C’est que Nikki Haley, gouverneur républicain de la Caroline du Sud de 2011 a 2017 – une première pour une Indienne-Américaine -, après avoir été femme d’affaires florissante et Représentante de son État, a du répondant et représente magnifiquement les États-Unis. Un pays où elle est née et où elle a grandi dans une famille de confession sikh originaire du Punjab en Inde, avec des parents qui, dit-elle, rappelaient, tous les jours, à elle-même, sa sœur, ses frères, « à quel point ils étaient bénis de vivre » aux États-Unis...Une battante qui a fait ses preuves, avec un énorme amour de son pays. Qui ne peut donc accepter que les États-Unis se laissent ballotter et dominer par ceux qui crient le plus fort aux Nations unies et aboient maladivement contre tout ce qui est israélien, à coups de résolutions et de rapports plus aberrants les uns que les autres.

Ainsi, Dan Senor, l’analyste politique qui dialoguait avec elle, rappelait « qu’il y a moins de deux semaines, l’Ambassadrice Haley a de nouveau répondu à une attaque contre Israël, exigeant que l’ONU retire un rapport qui attaquait violemment et de manière choquante Israël, accusé d’être un pays d’apartheid. Une action qui a eu un impact : peu après le Secrétaire général demandait le retrait du rapport. »

Les raisons de sa volonté de défendre Israël

Si c’est son éducation chrétienne qui explique l’amour et le respect d’Israël du Vice-Président Mike Pence qui prononçait un discours très fort la veille, ce sont les « nombreuses similitudes entre la culture israélienne et la culture indienne » qui expliquent pour partie la volonté de Nikki Haley de défendre l’État hébreu. Elle souligne : « Nous sommes très unis. Nous aimons notre famille. Nous avons une solide éthique professionnelle. Nous croyons au professionnalisme et à la philanthropie et nous pensons qu’il faut offrir un juste retour des choses. » Ajoutant « ça, c’est pour les bons aspects », elle poursuivait : « Nous sommes agressifs. Nous sommes têtus. Nous n’avons pas peur de nous battre... »

Autre aspect de ce qui la motive dans ce combat : L’Amérique se doit « d’assurer les arrières de ses alliés ». Car, dit-elle « je ne suis pas là pour jouer » Et « je veux m’assurer que les États-Unis recommencent à avoir leur rôle de leadership. Diriger, ce n’est pas dire et faire les choses lorsque cela est aisé. Diriger, c’est dire et faire les choses quand cela ne l’est pas. »

Accord avec l’Iran et Résolution 2334

C’est ainsi qu’elle juge l’accord avec l’Iran « inquiétant car tout ce qu’il a fait est de dynamiser l’Iran et de dynamiser la Russie. Et cela a encouragé l’Iran à estimer qu’il pourrait s’en tirer avec plus encore...On peut imposer des sanctions à un pays. Si on les lève, cela devient très difficile de les réinstaurer ». Mais « nous allons les observer avec un œil de rapace. Nous allons nous assurer que la moindre petite chose qu’ils font soit observée, analysée et traitée. » Elle déplorait par ailleurs « tout cet amour pour l’accord avec l’Iran au Conseil de sécurité », disant ne pas comprendre comment cela avait pu se produire...

Quant à la résolution 2334 – scandaleuse réécriture de l’histoire juive et de Jérusalem par le conseil de sécurité, votée entre autres par la France de Hollande, adoptée grâce à l’abstention de l’administration Obama – Nikki Haley a ces mots : à ce moment-là « le pays tout entier s’est pris un coup de poing dans le ventre. Nous venions de faire quelque chose qui montrait les États-Unis à son point le plus faible comme jamais auparavant. Nous ne manquons jamais d’assurer les arrières de nos amis. Nous n’avons pas de plus grand ami qu’Israël. Et assister à ce qui s’est passé a été non seulement honteux, mais aussi blessant. Et je peux vous dire que tout le monde aux Nations unies a une peur bleue de me parler de la Résolution 2334. Je voulais qu’ils sachent que cela s’est passé mais ne se passera plus jamais. »

Autorité palestinienne

Autre volet évoqué : « quand ils ont décidé d’essayer de donner à un Palestinien l’une des positions les plus élevées jamais données à l’ONU, nous avons dit non et nous l’avons fait mettre à la porte. Ce qui ne veut pas dire que ce n’était pas quelqu’un de gentil. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’était pas bien pour l’Amérique. Ce que cela veut dire, c’est que jusqu’à ce que l’Autorité palestinienne vienne à la table ( des négociations), jusqu’à ce que l’ONU réponde de la manière dont elle est censée le faire, on ne fait plus de cadeaux à l’Autorité palestinienne. »

L’époque du dénigrement d’Israël est révolue

« Il y a tant de choses à discuter aux Nations unies » dit-elle, parlant de sa stupéfaction de voir ce qui s’y passait pendant son premier mois en poste, tant cela était absurde, mentionnant Syrie, Hezbollah, Iran, etc. qu’il est ridicule de s’en prendre à la seule démocratie de la région. Et « l’époque du dénigrement d’Israël est révolue ».

« Si je porte des hauts talons, ce n’est pas pour un défilé de mode », dit cette Ambassadrice qui entend faire bouger les choses, mais c’est parce que si je vois quelque chose qui ne va pas, on mettra un coup de pied, chaque fois. Comment ? D’abord en avertissant tout le monde, en disant que si vous assurez nos arrières...on va assurer les arrières de tous nos amis, mais nos amis doivent assurer les nôtres. Si on nous défie, soyez préparés car nous répondrons. »

Après Mike Pence, Nikki Haley nous offre une autre facette de cette Amérique que nous aimons. Et qui a prétendu que Donald J Trump serait xénophobe et misogyne ? Vraiment ?

Vidéo de l’entretien :
http://video.policyconference.org/watch/toWdJqgHqFigsvr2m1PAE3



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