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Yasser Abbas
Par Tom Gross - Jewish World Review - Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l’IHC
Article mis en ligne le 27 décembre 2005
dernière modification le 28 décembre 2005

Il y a une bonne raison pour que la terreur en Israël continue - et cela n’a rien à voir avec le territoire ou la supposée occupation.

Le jour même où cinq Israéliens ont été assassinés et plus de 60 blessés près d’un centre commercial dans la ville côtière de Netanya au début de ce mois, le journal officiel palestinien Al-Hayat Al-Jadida rapportait que le chef palestinien Mahmoud Abbas avait approuvé une assistance financière supplémentaire aux familles des islamikazes à la bombe. La famille de chaque « martyr » recevra désormais un traitement mensuel d’au moins 250 $ - montant non négligeable pour la majorité des Palestiniens - de la part de l’Autorité Palestinienne. Dans l’ensemble, les familles de ces soi-disant martyrs et de ceux blessés dans des tentatives terroristes, ou retenus dans des prisons israéliennes pourraient recevoir 100 millions $, selon Al-Hayat Al-Jadida.

Environ 30 pourcent du budget de l’Autorité Palestinienne provient de dons internationaux, incluant un montant considérable de l’Union Européenne - et en définitive des contribuables de l’UE. Si un gouvernement arabe finançait des traitements aux familles des auteurs des attentats à la bombe de Londres ou de Madrid, cela ferait certainement du bruit aux informations. Mais il s’agit de l’Autorité Palestinienne, et peu importe le peu qu’elle fait pour décourager le terrorisme, ou pour éduquer son peuple à cœxister avec Israël, elle peut se reposer sur des excuses faites en son nom par une armée de sympathisants à travers tout l’Occident - dans la presse, sur les campus universitaires, et plus troublant, dans les ministères des Affaires Etrangères.

Depuis plus d’un an aujourd’hui, depuis que M. Abbas a succédé à Yasser Arafat, son patron pendant 40 ans, nombreux en Occident ont fait leur maximum pour « expliquer » ou ignorer les échecs de M. Abbas. Mais si les Américains et les Européens sont vraiment intéressés à promouvoir la paix entre Palestiniens et Israéliens, il est temps pour eux de regarder de façon réaliste ses antécédents. Quelques commentateurs occidentaux ont été prompts à souligner sa condamnation de l’attaque de Netanya. Mais ont-ils entendu ce qu’il a vraiment dit ? Oui, M. Abbas a condamné l’attentat suicide à la bombe de Netanya - mais seulement dans les termes usuels inadéquats et de mauvais cœur de l’Autorité Palestinienne. Il a déclaré que cela a « causé un grand dommage à notre engagement dans le processus de paix » et que cela « a nui aux intérêts palestiniens ». Mais il n’a pu se décider à dire qu’assassiner des gens est tout simplement mauvais.

Son refus absolu de se confronter aux terroristes et de les désarmer, en violation de la feuille de route, est à peine notifié dans les médias occidentaux et quand cela se produit, c’est généralement excusé et attribué à sa faiblesse politique relative. Cependant, les médias donnent aussi une très faible idée de l’intensité de la glorification des terroristes par l’Autorité Palestinienne. Un exemple typique est l’élévation de Al-Moayed Bihokmillah Al-Agha, qui assassina cinq Israéliens dans un attentat suicide à la bombe en décembre 2004. Quand le passage de Rafah, scène de cette attaque terroriste, a été réouvert au début de ce mois, l’Autorité Palestinienne l’a rebaptisé « en l’honneur du shahid (martyr) Al-Agha ». Et puis il y a le tournoi de football nommé en l’honneur du terroriste qui assassina 30 personnes lors d’une célébration de Pâques à Netanya, ou le lycée de filles baptisé par le ministre de l’éducation de l’Autorité Palestinienne d’après le nom d’une femme terroriste qui assassina 36 civils israéliens et un photographe naturaliste américain. (L’école a été récemment rénovée avec l’argent de l’USAID, transféré par l’ONG Aide américaine aux Réfugiés du Moyen-Orient).

Des exemples peuvent facilement être multipliés. Un recueil de poésie publié récemment par le ministère de la culture de l’Autorité Palestinienne, par exemple, honore l’islamikaze suicide (surnommée « la Rose de Palestine » dans l’un des poèmes) qui tua 21 personnes dans un restaurant à Haïfa. (le recueil a été distribué en août dans un supplément spécial du quotidien Al Ayyam. La majorité des rédacteurs d’Al Ayyam sont appointés par M. Abbas). Des ONG fiables comme « Palestinian Media Watch » traduisent de tels textes haineux, mais les journalistes occidentaux refusent presque invariablement de les rapporter. Ils préfèrent se cramponner à l’illusion que la direction palestinienne actuelle se bat vraiment pour obtenir la paix et la coexistence.

L’absence de couverture convenable conduit beaucoup de gens, dont nombre ont manifestement de la sympathie pour Israël, à garder une vision fausse de M. Abbas et à se persuader que l’Autorité Palestinienne a entrepris un changement fondamental pour le meilleur depuis la mort d’Arafat. Aucune dose de pensée magique, cependant, ne peut obscurcir le fait que la vraie « cause à la racine » du terrorisme palestinien est la direction de l’Autorité Palestinienne.

L’Autorité Palestinienne va parfois très loin pour éradiquer les plus symboliques des gestes de coexistence avec Israël. Voyez le match de football du mois dernier, organisé par le Centre Shimon Pérès pour la Paix, au cours duquel des vedettes du football israélien et palestinien ont joué ensemble en « équipe de la paix » contre Barcelone. Ils ont bien joué, perdant par 2 à 1 au fameux stade Nou Camp de Barcelone devant 31820 spectateurs, dont beaucoup de dignitaires. Pourtant, sur les ordres de l’Autorité Palestinienne, l’Association du Football Palestinienne a annoncé qu’elle punirait les joueurs palestiniens pour avoir osé participer à un tel match.

Pendant ce temps, les milices palestiniennes ont commence de tirer des missiles Qassam - de diamètre plus large et de plus longue portée que les anciennes Qassam - frappant récemment pour la première fois la ville d’Ashkelon et les villages israéliens qui jusqu’à présent étaient hors de portée des roquettes palestiniennes. Tout aussi menaçant, l’autorité Palestinienne autorise des terroristes et des armes à passer librement à travers la frontière récemment ouverte entre Gaza et l’Egypte.

Alors où en sommes-nous ?

Il demeure dans la sagesse conventionnelle, en particulier dans les médias, que le gouvernement ou le peuple israélien sont d’une certaine manière le principal obstacle à la paix. Le fait est, cependant, des Israéliens aspirent profondément à la paix ; Pratiquement personne en Israël ne rejette aujourd’hui l’idée d’un Etat palestinien. Mais combien de Palestiniens acceptent vraiment l’idée d’un Etat juif ?

L’évidence, c’est triste à dire, souligne le fait que la majorité ne le veut pas. Au cours de récentes primaires au sein du Fatah, c’étaient les candidats les plus opposés à la paix avec Israël qui emportèrent la victoire. D’autres Palestiniens vont plus loin que le Fatah et soutiennent la position encore plus extrémiste du Hamas, qui remportèrent beaucoup de suffrages lors des élections locales de la semaine dernière sur la rive occidentale.

L’espoir doit demeurer que sur le long terme, les attitudes palestiniennes changeront. Quand cela viendra, des frontières pourront être décidées par accord mutuel. Mais ce serait une dangereuse folie de croire que le changement nécessaire est déjà survenu, et jusqu’à ce qu’il se produise, les Israéliens n’ont pas d’autre choix que de placer les considérations de sécurité en première position et de se réserver le droit de déterminer leurs propres frontières.


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