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Un désastre diplomatique en préparation
Par Ann Bayefsky - Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l’IHC
Article mis en ligne le 9 août 2006

La secrétaire d’Etat Condoleezza Rice est sur le point de pousser le Président Bush dans le pire désastre diplomatique de sa présidence. Elle est sur le point de donner son accord à deux résolutions des Nations Unies qui lieront les mains à la fois d’Israël et des Etats Unis dans la guerre au terrorisme et, en particulier, empêcheront une future action sur son Etat parrain numéro un - l’Iran.

La catasptrophe est née dans le cerveau du Secrétaire Général Kofi Annan, qui a efficacement transformé les Nations Unies en aile politique du Hezbollah. Rice et le sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques Nicholas Burns travaillent furieusement à satisfaire l’agenda dicté par Annan, et non par les intérêts de Etats Unis.

Comment les Nations Unies sont-elles devenues le forum de production de la paix entre Israël et ses voisins, qui ont rejeté l’existence de l’Etat juif depuis six décennies ? Au cours des trois dernières semaines, les acteurs d’une hydre à têtes multiples de l’ONU se sont lévés pour vaincre Israël sur le champ de bataille politique dans un mépris sans précédent du principe central de la Charte des Nations Unies : le droit à l’auto-défense.

Les résolutions existantes du Conseil de Sécurité ont requis depuis des années « que le gouvernement du Liban étende et exerce pleinement son autorité unique et effective à travers le Sud, [et] assure un environnement calme à travers la zone, y compris le long de la Ligne Bleue, et exerce un contrôle sur l’utilisation de la force sur et à partir de son territoire. »La combinaison d’une agression iranienne, d’un soutien syrien, et d’une impuissance et d’une nuisance libanaises, ont empêché activement l’exécution des résolutions existantes".

Mais comment l’ONU a-t-il répondu à l’agression contre l’Etat d’Israël, membre de l’ONU, qui a été lancée à partir du territoire libanais, et se poursuit jusqu’à présent ? En accusant Israël de meurtre, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, d’attaque délibérée contre des enfants, et de racisme. Les acteurs de l’ONU ont même nié que le Hezbollah soit une organisation terroriste, et l’ont apparenté à des mouvements de résistance antinazie. Au cours des trois dernières semaines, nous avons entendu :

Le Secrétaire Général Kofi Annan :
« L’usage excessif de la force par Israël doit être condamné » ; Israël a « réduit le pays en lambeaux ». « L’utilisation disproportionnée de la force par Israël, et la punition collective du peuple libanais doivent cesser... »

Israël est apparemment coupable du meurtre de soldats de l’ONU. Les soldats de la a force intérimaire de l’ONU (la FINUL) ont été tués par Israël, après qu’il ait répliqué aux attaques du Hezbollah sur des civils israéliens. L’un des soldats avait indiqué seulement quelques jours avant de mourir que les actions à proximité du Hezbollah signifiaient que la réponse d’Israël « n’avait pas été un ciblage délibéré, mais était plutôt dûe à des nécessités tactiques ». Pourtant, sans la moindre enquête, Annan l’a qualifiée immédiatemment de « visée apparemment délibérée » - accusation qu’il doit encore rétracter.

Israël a commis de graves atteintes à « la loi humanitaire internationale » et a « provoqué, et provoque, la mort et la souffrance sur une échelle globale inacceptable ».

Le Secrétaire Général adjoint Marc Malloch Brown :
Le Hezbollah, le mandataire de l’Iran combattant actuellement Israël, n’est pas une organisation terroriste. « Il n’est d’aucun secours de caractériser cette guerre dans le langage du terrorisme international », a dit Malloch Brown, proclamant qure le Hezbollah est « totalement dissocié et différent d’al Qaïda ».

Jan Egeland, sous -secrétaire général, et haut commissaire pour les Affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence :
« L’utilisation excessive et disproportionnée de la force par les Forces de Défense d’Israël... doit cesser ».

Louise Arbour, Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme :
Dans les commentaires adressés par Arbour à Israël, elle a déclaré : « Le bombardement de sites ayant une signification militaire prétendue, mais résultant invariablement dans le meurtre de civils innocents, est injustifiable », suggérant que Israël perpétrait « des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité » en violant « l’obligation de protéger les civils pendant les hostilités ».

Mme Radhika Coomaraswamy, représentant spéciale à l’ONU du secrétaire Général pour les enfants dans un conflit armé :
Dans un commentaire adressé de « façon équivalente » à Israël et au Hezbollah, Coomaraswamy a fortement condamné les attaques répétées sur des civils, et spécialement sur des enfants, remarquant que le mépris endurci pour la vie des enfants avait infesté ce conflit depuis le début".

Ann Veneman, directeur exécutif de l’UNICEF :
Veneman a déclaré qu’Israël est engagé dans le « ciblage permanent de civils, et spécialement d’enfants ».

Agha Shahi, membre pakistanais du comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale :
« Israël aurait-il eu recours au bombardement d’infrastructures civiles s’il combattait une force non arabe ? C’est une guerre entre différents groupes ethniques, les Arabes et les Juifs ».

Jose Francisco Calitzay, membre guatémaltèque du comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale :
Commentant les évènements au Liban, Calitzay a déclaré que « un génocide de masse était le plus haut niveau du racisme qui puisse exister, et qu’ils devaient empêcher que cela n’arrive dans le cas présent ».

Mahmoud Aboul-Nasr, membre égyptien du comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale :
Aboul Nasr « objecta à la désignation du Hezbollah comme organisation terroriste. Le Hezbollah n’était pas une organisation terroriste ; c’était un mouvement de résistance qui combattait une occupation étrangère, exactement comme il y en eut pendant la seconde guerre mondiale ».

En bref, les Nations Unies - qui jusqu’à ce jour ne peuvent pas définir le terrorisme - ne sont pas venues au secours d’un membre de l’ONU sous le feu de l’une des principales organisations terroristes dans le monde. Elles sont venues au secours des terroristes en tentant d’empêcher l’Etat membre d’exercer son droit de répliquer. Les conventions de Genève déclarent clairement qu’il est interdit aux combattants d’utiliser les civils comme boucliers humains, mais que s’ils le font, la présence de civils ne confèrepas l’immunité de cette zone à des opérations militaires. Des soldats et des civils israéliens paient de leur vie chaque jour les conséquences des efforts d’Israël d’éviter des actions disproportionnées - exercice gigantesque de retenue de façon a réduire le nombre des victimes libanaises.

Mais face à la propension évidente de l’ONU pour subvertir le bien-être d’Israël et les intérêts de la politique étrangère américiane, vers qui la Secrétaire s’est-elle tournée pour sauver la partie ? Les Nations Unies !

Le résultat a été aussi prévisible qu’il a été désastreux. L’assaut verbal de l’ONU contre Israël est associé à un agenda politique en trois temps. Les Nations Unies cherchent à : (1) - Protéger le Hezbollah de nouvelles attaques par Israël ; (2) Produire une victoire politique pour le Hezbollah en leur conférant le prix territorial des fermes de Shebaa ; et (3) Augmenter la présence de l’ONU, sa surveillance, et son contrôle du conflit israélo-arabe. Chaque élément de cet agenda est satisfait dans la résolution actuelle et fait partie de l’intention déclarée de la seconde résolution à suivre.

La résolution appelle à une « pleine cessation des hostilités » et « à la cessation immédiate par Israël de toutes les opérations militaires offensives ». De quelles opérations militaires offensives s’agit-il ? Israël a-t-il été engagé dans une seule opération militaire offensive, et non pas défensive par nature ? Seulement selon l’aile armée de Annan, le hezbollah.

La résolution réintroduit la notion que Israël occupe le territoire libanais, appelant à une action pour « les zones où la frontière est disputée ou incertaine, y compris dans la zone des fermes du Shebaa ». Elle contredit complètement la détermination finale même du Secrétaire Général du 20 janvier 2005, statuant que les fermes de Shebaa ne sont pas libanaises : « La position sans cesse réaffirmée du gouvernement du Liban sur la Ligne Bleue n’est pas valide sur la zone des fermes de Shebaa ; elle n’est pas compatible avec les résolutions du Conseil de Sécurité. Le Conseil a reconnu la Ligne Bleue comme valide pour confirmer le retrait d’Israël en application de la résolution 425 (1978) ».

Le projet de résolution de la crise actuelle déclare que le Conseil de Sécurité « exprime son intention... d’autoriser une prochaine résolution sous le chapitre VII de la Charte pour le déploiement d’une force internationale mandatée pour... contribuer à l’exécution d’un cessez-le -feu permanent et d’une solution à long terme ». Elle appelle à une implication renouvelée de la FINUL, les troupes de l’ONU qui se sont tenues là et ont observé le Hezbollah réarmer et planifier son assaut mortel sur un Etat membre de l’ONU au cours des six dernières années.

Une telle force internationale doit être autorisée pour la toute première résolution sous le chapitre VII - une résolution coercitive légalement, qui peut être appliquée sous peine de sanctions de l’usage de la force - dans l’histoire du conflit israélo-arabe. En d’autres termes, la Secrétaire Rice a approuvé une force autorisée et contrôlée par l’ONU qui a son ensemble de vues sur Israël aussi, associée à une déclaration sur le caractère « offensif » des opérations où Israël s’est engagé. Ce même ONU qui accuse Israël de meurtres et de violations haineuses de la loi internationale, est maintenant chargé de juger de la bonne observance avec un instrument de coercition légal ayant pour objet de définir les termes et les conditions de l’auto-défense d’Israël.

De plus, le projet de résolution

Echoue à appeler dans sa section opérationnelle à la libération immédiate des soldats israéliens kidnappés ;
Introduit la notion posant la question de tous les détenus libanais en Israël - quels que soient leurs crimes - comme monnaie d’échange pour la libération des Israéliens ; parle d’assistance financière et humanitaire seulement pour le peuple libanais en ignorant la restitution ou l’aide résultant du million d’Israéliens dans des abris souterrains au cours des trois semaines passées, et des 300.000 déplacés ;
Prête du crédit à un autre grief fabriqué, la restitution par Israël des « cartes des mines antipersonnelles demeurant au Liban » - bien qu’Israël ait déjà renvoyé des cartes anciennes depuis des années, alors qu’aucune mention n’est faite de l’obligation pour le Hezbollah de livrer à l’ONU les cartes de nouvelles mines enterrées ;
Augmente l’autorité de Kofi Annan pour juger Israël en élargissant une invitation sans fin à informer sans discontinuer le Conseil de Sécurité de toute action qu’il considère « capable d’affecter négativement une solution à long terme ».
Faillit à mentionner « le Hezbollah » ou le terrorisme pas même une fois, sans déclarer que le Hezbollah est directement responsable des victimres civiles libanaises qu’il a cyniquement provoquées ;
Omet entièrement toute référence à l’Iran ou à la Syrie, comme si l’adresse des fournisseurs d’armes et des patrons des mandatires du Hezbollah seraient sensibles à une mention.

Il demeurera seulement un résultat certain d’une telle négociation - l’augmentation du pouvoir de terroristes dont la cible ultîme sont les Etats Unis et toutes les valeurs démocratiques. La croyance de la Secrétaire Rice qu’il y a une sérieuse convergence entre l’agenda des Nations Unies et les besoins de la politique américaine à l’ère du terrorisme est une profonde erreur de jugement pour laquelle les sociétés démocratiques seront partout obligées de payer un lourd tribut.


  • Anne Bayefsky est chercheur senior au « Hudson Institute » et au « Touro College Law Center ».

Elle est aussi rédacteur de www.EyeontheUN.org <http://www.eyeontheun.org/> . organe de surveillance critique de l’ONU

elle a donné déjà des articles sur l’antisémitisme véhiculé par l’ONU au JCPA.


http://article.nationalreview.com/?q=ODQyMGNlYWM5NzIzZGFhOTNlZDAxMmM2YTRkOWRjYzE=


Il arrive que des guerres se gagnent sur le champ de bataille... et se perdent sur la table de négociation.

Est-ce le sort réservé aux Israéliens, (et aux Américains) après ce qui est déjà une amère victoire - tant de victimes et de destructions, et une image internationale ternie pour Israël ?

Ann Bayefsky, rédacteur d’un site de surveillance de l’ONU nous met en garde : l’ONU n’est pas cet instrument de pacification entre les peuples et les nations que pourtant sa Charte de 1947 lui impose.

L’ONU est aujourd’hui aussi impuissante et corrompue que l’était la Société des Nations (SDN) avant la seconde guerre mondiale. Mais son pouvoir de nuisance est démultilpié.

Israël ne doit pas se laisser voler sa victoire sur le Hezbollah, et le gouvernement irresponsable du Liban.

Abba Eban, ancien ministre des Affaires Etrangères d’Israël, s’étonnait après juin 1967, du paradoxe qui voulait que ce soit le vainqueur qui court après un traité de paix, alors que les vaincus ne voulaient rien entendre.

Ehud Olmert souhaite qu’Israël se retire le plus tôt possible du Sud Liban ; bien sûr, l’enlisement et les reproches d’une occupation sont un risque important.
Mais Israël ne doit pas accepter de se retirer sans que ses conditions aient été pleinement agrées.

Les dirigeants arabes sont trop habiles en diplomatie : ils déclenchent des guerres dont Israêl ne veut pas mais ne peut jamais se permettre de perdre ; Ils pleurent après entre eux (Siniora en est un exemple flagrant) ; ils nous font payer leurs erreurs en augmentant le prix du pétrole, se mettant ainsi les nations dépourvues - et lâches - de leur côté ; ils recommencent périodiquement leur petit jeu.

Avec cet argent mal acquis, ils ali...mentent la construction de mosquées à travers le monde, parrainent des organisations terroristes, et font trembler le monde civilisé sur ses bases.

Il est temps de dire : Assez !

Israël - et les Etats Unis (plus la Grande Bretagne, l’Australie, et quelques autres) - sont bien placés pour élever cette digue.

Simon Pilczer



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