Je m’appelle Olivia Cattan, je suis Présidente de l’association Paroles de femmes, une association qui milite pour libérer la parole de toutes les femmes et lutter contre toutes les discriminations et les violences qui leur sont faites. Si je suis là aujourd’hui, c’est tout d’abord pour marquer mon soutien inconditionnel à Ingrid Betancourt car ce moment là, nous l’avons tous rêvé. Je souhaiterais profiter de cet instant pour dire Merci à Ingrid Betancourt.
Merci Ingrid, pour ton courage, ta détermination, ta liberté de parole, ta liberté de penser. J’espère chère Ingrid que tu accepteras notre proposition, celle de devenir la marraine de Paroles de Femmes car pour nous, tu es le plus beau symbole de nos combats et de nos espoirs.
Nous avons souhaité également être là pour réclamer la libération de tous les otages des Farc mais aussi pour porter la parole d’une autre femme qui souffre et qui a besoin de nous tous, la mère de Guilat Shalit, Aviva Shalit.
Aviva qui veut dire la vie. Y a-t-il pire douleur que de voir son enfant, celui qu’on a porté dans sa chair, arraché ? y-a-t-il pire douleur que de ne pas savoir où il se trouve, dans quelle condition il est détenu, s’il est toujours vivant ? Guilad, franco-israélien, pourrait être votre fils, votre frère, il n’a que 20 ans, le plus bel âge dit-on.
Martin Luther King disait « I have a dream », j’ai un rêve, moi aussi j’en ai un celui de voir toutes les femmes présentes ici, toutes les mères du monde entier de Paris à Tel Aviv, de Ramallah à Bogota se joindre à notre appel pour dire : assez, assez de sang versé, assez de barbarie, assez de conflits meurtriers, assez de larmes. La libération d’Ingrid nous a montré que notre solidarité, que nos paroles pouvaient changer le cours des choses, alors faites entendre votre voix et rejoignez-nous pour soutenir Aviva Shalit.
Je demande à Ingrid, à Astrid, à Yolanda Betancourt, au Maire de Paris, à Anne Hidalgo de me rejoindre sur scène afin de reprendre le flambeau et de porter ce combat, afin de figer ce moment où il n’y a plus de frontière, plus de conflit, plus de différence, mais juste une seule voix, celle des femmes qui réclament la Paix.