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Le doyen de l’université an-Najah, connue pour ses activités anti-israéliennes, nommé Premier ministre par Mahmoud Abbas
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 4 juin 2013

Les réactions à la nomination de Rami Hamdallah, doyen de l’université al-Najah de Naplouse, au poste de Premier ministre palestinien varient mais restent le plus souvent prudentes car il s’agit d’un universitaire peu connu sans expérience politique. Examiner ce qu’a pu être l’attitude de son université vis-à-vis d’Israël depuis qu’il la dirige, aidera sans doute à cerner le personnage. Or, il y a matière à s’inquiéter. Un exemple : elle y avait hébergé une exposition à la gloire de l’attentat de la pizzeria Sbarro à Jérusalem.

Il est, somme toute, peu connu en dehors des Territoires palestiniens, ce nouveau Premier ministre palestinien, choisi sans concertations, semble-t-il, par Mahmoud Abbas, lui-même se maintenant au pouvoir alors que son mandat expirait fin 2009. Rami Hamdallah est un universitaire palestinien ayant fait ses études en Grande-Bretagne, à l’université de Lancaster où il a obtenu un Doctorat en linguistique appliquée. Il est proche du Fatah et a été doyen de l’université an-Najah depuis 1998.

Les réactions à cette nomination au poste dont Salam Fayyad démissionnait il y a quelques semaines, vont des félicitations d’usage, comme celle du Secrétaire d’État américain John Kerry, au rejet sans appel, comme celui du Hamas, qui la décrit comme « illégale » et n’entrant pas dans le cadre d’une réconciliation, en passant par des louanges pour cet « homme bien », teintées de commisération pour une mission qualifiée de « mission suicide », comme celles du quotidien israélien de gauche, Haaretz Mais, finalement, très peu est dit de ce personnage.

An-Najah, un bastion du combat anti-israélien, terrorisme suicide compris

Dès lors examiner ce qu’a pu être l’attitude vis-à-vis d’Israël de l’université dont il est le doyen depuis 1998, soit ces quinze dernières années, peut donner quelques indications. En voici quelques exemples. Et ce que l’on trouve a de quoi inquiéter. A commencer par « L’exposition du Café Sbarro » organisée au sein de l’université en août 2001, pour célébrer l’attentat commis dans une pizzeria de Jérusalem, dont il était connu qu’elle était fréquentée notamment par des familles avec de jeunes enfants. Le bilan de cet attentat suicide avait été de quinze tués, dont sept enfants et une femme enceinte, et de quelque cent-trente blessés.

L’université an-Najah – qui veut dire « réussite » en arabe- avait autorisé l’installation sur son campus d’une exposition déclinée en trois salles montrant des morceaux de corps mêlés à des morceaux de pizza, des murs pleins de peinture rouge, représentant le sang des victimes – on connaît le goût immodéré du sang dans la culture palestinienne – un martyr tenant le Coran d’une main et une Kalachnikov de l’autre, et enfin une illustration d’un verset du Coran enjoignant même les pierres ou les arbres à dénoncer le Juif se cachant derrière eux pour que le croyant – musulman - puisse le tuer...

On doute qu’une telle exposition ait pu avoir lieu sans que le doyen en ait eu connaissance et en ait donné l’autorisation.

Quant au syndicat étudiant de cette université il était dominé en 2002 par le Hamas et l’étude faite alors par l’ICT donne une idée de son radicalisme. Son mot d’ordre étant le jihad et le « retour » par la violence...L’université était alors décrite comme une pépinière de terroristes De quoi comprendre que Tsahal s’en soit inquiété, ce qui a été vivement condamné par l’université dans un communiqué officiel, écrit sans rire, appelant à ce que « cessent les violations continuelles de notre vie académique et que notre université puisse jouer son rôle humanitaire et civilisé grâce à sa mission

En juin 2004 une cellule terroriste composée d’étudiants de cette université alors présidée par Rami Hamdallah depuis six ans, était arrêtée

En 2006 une délégation écossaise était reçue à l’université et assistait notamment à une conférence portant sur « les violations israéliennes des droits des étudiants de l’université An-Najah...certaines de ces violations incluant des checkpoints, des agressions physiques contre les infrastructures de la ville et de l’université pendant les invasions, les couvre-feux, les assassinats de professeurs et d’étudiants, et autres formes... » On appréciera l’ordre d’importance de ces méfaits supposés...

On trouvera sur ce même site universitaire une liste de certaines de ces violations supposées, dans des récits livrés sans la moindre preuve sur le site de l’université et dont certains sont proprement grotesques

En 2007 il y eut des combats entre étudiants de cette université affiliés au Hamas et étudiants affiliés au Fatah qui ont fait des dizaines de blessés... Le doyen avait d’ailleurs accusé les tenants du Hamas d’avoir ouvert les hostilités On appréciera « le rôle humanitaire et civilisé » dont se vantait l’université...

En 2010 une vidéo montrait, sur fond de musique dansante, des produits israéliens à boycotter...mise en ligne par l’université al-Najrah de Naplouse. On y prétend que mieux vaut vivre sans rien qu’acheter ou vendre des produits israéliens...

C’est cette même année que sur son site l’université écrivait que « les militaires israéliens font systématiquement obstruction à l’éducation en Cisjordanie et Gaza », évoquant « les récentes atrocités commises par l’État d’Israël ».

En avril 2013 des élections pour le syndicat étudiant de l’université indiquaient une perte de vitesse pour les candidats affiliés au Hamas qui ont quand même remporté 33 sièges sur 81, soit 40 %, ceux qui appartiennent au « Bloc des Martyrs », affilié au Fatah en ayant remporté 43 Progrès enregistré : les deux factions ennemies n’en sont pas venues aux mains cette fois-ci.



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