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Iran : discours marquant de Benyamin Netanyahou devant la Knesset
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 13 novembre 2013
dernière modification le 14 novembre 2013

Les récentes négociations entre le groupe des 5 membres permanents du Conseil de Sécurité + 1, l’Allemagne, et la République Islamique d’Iran n’ont pas abouti à l’accord préssenti qui aurait été un marché de dupe. Et ce n’est guère le Premier ministre israélien qui aura été le seul à le dénoncer avant même sa signature. La France en a fait de même. Des experts de premier plan en matière de nucléaire militaire également, avec, parmi eux d’anciens membres de l’AIEA. Pourtant Benyamin Netanyahou a été vertement critiqué, par l’Iran, bien sûr, mais aussi par d’autres, y compris des médias influents tels que le New York Times. Des pourparlers devant reprendre le 20 novembre, le Premier ministre israélien persiste et signe.

Cela fait des lustres que Benyamin Netanyahou met en garde contre la progression du programme nucléaire iranien et contre un Iran jouant la montre depuis des années et bafouant les résolutions du conseil de Sécurité en la matière, les unes après les autres. Les sanctions qu’il préconisait depuis des années pour tenter de mettre un terme à ce programme pour éviter de devoir avoir recours à la guerre ont finalement été mises en place peu à peu. Elles ont été efficaces au point de contraindre l’Iran à reprendre des négociations récemment.
Un Iran pourtant inchangé, se livrant à une offensive de charme en la personne du nouveau Président élu...ce qui semble avoir trouvé un écho auprès de certaines grandes puissances, à commencer par les Etats-Unis puisqu’il était désormais question de lever une partie de ces sanctions. Benyamin Netanyahou mettait alors en garde très fermement le Secrétaire d’Etat John Kerry contre « un très mauvais accord », qui aurait été « l’affaire du siècle pour l’Iran". Il lançait ses mises en garde à chaque occasion, dans les médias et à chaque rencontre de dirigeant étranger. Ce qui lui valut l’ironie du très influent New York Times, quotidien soutenant Obama, qui le taxa »d’hystérie".

Le Premier ministre israélien n’est guère le seul à avertir

Et pourtant le Premier ministre israélien n’est guère le seul à avertir que donner un second souffle au programme nucléaire militaire iranien en levant des sanctions serait catastrophique, non seulement pour Israël, en première ligne dans cette affaire, mais aussi pour la paix dans le monde. Pourquoi, en effet, l’Iran développerait-il des missiles intercontinentaux pouvant porter des ogives nucléaires si son programme n’était qye civil, remarque le Premier ministre d’Israël...
La France, non plus, n’était en faveur de la signature de l’accord pressenti. Et des experts de premier rang en matière de nucléaire font la même analyse. Honest Reporting souligne que cela est le cas pour "Olli Heinonen, ancien Directeur adjoint de l’AIEA, maintenant à Harvard,ou David Albright, ancien inspecteur américain de l’AIEA,qui dirige l’Institute for Science and International Security, un think tank de Washington qui effectue les recherches les plus souvent citées sur le programme nucléaire iranien".
Un discours marquant devant la Knesset
Aujourd’hui, dans un discours prononcé devant le plénium de la Knesset, Benyamin Netanyahou décalarait :
« Il n’y a pas que deux possibilités sur la question iranienne :. Une »mauvaise affaire« ou la guerre Ceci est faux. Il existe une troisième possibilité : poursuivre la pression exercée par les sanctions Je dirais même qu’une »mauvaise affaire« est susceptible d’aboutir au second résultat indésirable. Il n’y a aucune raison de se soumettre à un diktat iranien, et il n’y a aucune raison de se précipiter. L’Iran subit une pression économique très dure et ce sont ceux qui appliquent cette pression qui ont l’avantage. Il est possible de parvenir à une bonne affaire et de démanteler la capacité nucléaire militaire de l’Iran. Cela ne peut pas être réalisé par le biais de la proposition qui fait actuellement l’objet de discussions à Genève. Cette proposition ferait un trou béant dans les sanctions à travers lequel pourrait s’échapper l’essence même de la pression des sanctions. On y invite l’Iran à faire très peu. Toutes ses centrifugeuses seraient laissées intactes ; pas même une seule centrifugeuse ne serait démantelée et les installations souterraines resteraient également Ce n’est pas nécessaire, car il est possible de continuer à exercer des pressions
 » ..



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