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Images et arithmétique macabres
Rudy ROTH, Eric VAN STEENKISTE et Paul CALDERON - « Media watchers » sur le Moyen-Orient - Collectif « Bouteilles à la mer »
Article mis en ligne le 2 septembre 2006
dernière modification le 14 septembre 2006

Alors que le conflit engendré par le Hezbollah contre Israël a débouché sur une trêve, on observe que certains médias continuent à présenter Israël sans souci d’exactitude bien plus préoccupés semble-t-il à relayer la propagande des adversaires d’Israël, qu’à celui d’informer en toute impartialité.

Ainsi, ces médias rapportent qu’Amnesty International réclamerait une commission internationale d’enquête sur de supposés crimes de guerre israéliens, ce qui est tout à fait inexact.

En fait, Amnesty International réclame une commission d’enquête, sur la manière dont Israël a mené la guerre et, sur celle dont le Hezbollah aurait combattu en exposant les populations civiles pour se protéger des ripostes israéliennes. Le site web de cette ONG donne les détails de cette demande.

Certains médias persistent dans la manipulation. On se souviendra de ce que l’agence Reuters a dû retirer, le 7 août passé, 920 photos sur la deuxième guerre du Liban que son photographe libanais avait systématiquement falsifiées afin de pouvoir accuser Tsahal de férocité. Le Hezbollah n’a pas hésité à se livrer à de macabres manipulations de cadavres d’enfants morts. Certaines de ces sinistres « mises en scène » se sont déroulées devant des reporters de grands médias occidentaux. Le décryptage de ces impostures a été publié dans la presse internationale et montré sur des télévisions publiques allemandes, de même que celle de la vieille femme en pleurs devant sa maison détruite, images qui ont été présentées plusieurs fois, mais datées de moments différents...

Ce n’est pas la première fois, que dans l’interminable guerre israélo-arabe (58 ans) des procédés de propagandes dignes des méthodes de Goebbels ont servi à illustrer une réalité fabriquée. La « mort » filmée en direct du petit Mohammed Al Dura en septembre 2001 semble être une de ces grandes falsifications de l’histoire des médias  [1]. Le décryptage de ce montage médiatique est disponible sur le site Internet : http://www.seconddraft.org ainsi que d’autres que l’on appelle sarcastiquement « Pallywood », terme qui décrit bien ces macabres falsifications.

Dans le même contexte, on a appris que les morts de la plage de Gaza, prétendument tués par un bombardement de Tsahal, l’ont été soit par obus non explosé, soit par des mines posées par des Palestiniens pour empêcher un éventuel débarquement de l’armée israélienne [2]. Faut-il rappeler ce cortège funèbre où les « morts » se relèvent de leur civière, effrayés par le survol d’un avion. Les exemples d’impostures médiatiques visant à dénigrer l’Etat d’Israël ne manquent pas.

Même une presse d’opinion n’exige pas un tel niveau d’imposture, à moins de vouloir induire un prêt-à-penser, dont les conséquences peuvent être redoutables. Ces procédés représentent un détournement inacceptable de l’information au détriment de la vérité due à tous citoyens.

Pour la grande majorité de nos concitoyens toute personne tuée est une personne de trop. Pax Christi et 11.11.11 considèrent les attentats-suicides en Israël (un millier de mort et trois milles blessés en trois ans) comme de simples fait divers, voire l’arme légitime du pauvre... [3] Ni les vingt mille (20 000) nouveaux morts de cet été au Darfour, ni les morts en Irak, dix fois plus nombreux qu’au Liban pendant la même période, ne semblent dignes de l’attention de ces médias uniquement préoccupés à présenter des victimes dites civiles de cette guerre et qui pour la plupart sont les dépouilles de terroristes du Hezbollah...

Les innombrables morts d’Afrique (Darfour, Congo, Somalie, etc.) ne semblent pas mériter l’attention de ces médias. Rappelons que le nombre des victimes à Cana fut de 28 et non de 54, comme avancé par le Hezbollah et relayé par des médias peu soucieux de vérifier leurs informations. Par manque de temps ou de volonté ? Combien de médias ont-ils pris la peine d’informer leurs lecteurs ou auditeurs de ces erreurs, mais ont en toute connaissance de cause répété des décomptes aussi macabres que trompeurs ?

On se rappellera le battage fait autour du soi-disant « massacre de Jenin », où le nombre de morts est passé de 5 000 à 500 et finalement à 52 victimes en majorité des terroristes palestiniens. Ce n’est donc pas la première fois que certains se livrent à cette arithmétique sinistre pour renchérir l’horreur, quand il s’agit d’imputer à Israël la cause de la guerre et l’accuser des pires violences. La révision à la baisse du nombre réel de victimes est systématiquement omise par des médias plus soucieux de présenter le point de vue de leurs reporters que d’exactitude.

Pour toutes autres catastrophes on observe le phénomène inverse, le nombre de victimes augmente avec le temps. Ce fut le cas pour le tsunami ainsi que pour les attentats commis récemment à Mombai par des terroristes islamistes.

Il est possible que les distorsions décrites ici et répercutées par la presse soient dues aux contraintes que subissent les journalistes dans les territoires palestiniens et plus récemment au Sud-Liban. Les journalistes qui y travaillent sont obligés de louer les services d’un interprète qui fait aussi office de guide suivant un barème déterminé par le ministère palestinien de l’Information, et par le Hezbollah dans le Sud-Liban. Cela nous rappelle la période soviétique où l’Intourist encadrait tous les étrangers en déplacement sur le territoire de l’URSS. Aujourd’hui, les gens de presse travaillant sous l’Autorité palestinienne (AP) et au Sud-Liban subissent toutes sortes de pressions, voire des menaces comme l’ont rapporté des journalistes du « Corriere della Serra », du « Spiegel », de « CNBC » et d’autres médias. C’est ainsi que la télévision italienne fut obligée de présenter des excuses à l’Autorité palestinienne, parce qu’elle avait diffusé des photos de la défenestration suivie du lynchage et du dépeçage de deux soldats israéliens égarés en territoire palestinien sans l’aval de l’Autorité. Pourquoi des journalistes belges ne jugent-ils pas utile de rapporter les entraves à leur travail. Sont-ils l’exception à ne pas subir les mêmes pressions que leurs confrères...? L’éthique professionnelle ne les obligerait-t-elle pas à rapporter les conditions de travail qui leur sont faites ?

Alors s’agit-il ici d’antisémitisme ? Conscient ou inconscient, contentons-nous de remarquer la similitude avec les mensonges sur les juifs au Moyen Age, lesquels étaient la cause de morts innombrables (accusation d’empoisonner les puits, pain azyme fabriqué avec le sang de nouveaux nés, etc.) et de toutes sortes d’excès. Il est flagrant que les accusations de massacres sanguinaires par Tsahal font l’objet d’un matraquage de la part de certains médias qui n’ont de cesse de victimiser les ennemis de l’Etat d’Israël, l’Etat-nation des juifs. Ces journalistes semblent oublier que ce pays (Israël) est un Etat démocratique et ouvert à une société multiculturelle où les minorités arabes ont des députés au Parlement (Knesset), où Druzes et Arabes chrétiens servent dans l’armée. On peut s’interroger sur leurs motivations à dénigrer systématiquement cet Etat si proche de notre civilisation occidentale mais aux marches d’un Islam conquérant alors qu’il pourrait servir d’exemple aux dictatures qui l’entourent.

Notes de la Rédaction d'upjf.org - Merci à Menahem Macina- cliquer ici

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