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George Bush, Israël et l’Histoire
Par Guy Senbel pour Guysen International News
Article mis en ligne le 11 janvier 2008

Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur la visite historique de George Bush en Israël, et sur les intentions et les motivations du Président américain et leurs conséquences possibles pour l’avenir d’Israël. La visite d’un Président américain dans l’Etat juif n’est pas anodine. Seuls trois hôtes de la Maison Blanche avaient visité Israël depuis sa création : Richard Nixon en 1974, Jimmy Carter en 1979 et Bill Clinton en 1994.

Chaque fois, ce fut pour préparer la paix, ou la cosigner. Et chaque fois, la paix s’est échangée contre des territoires.

Après la visite prometteuse qu’il avait effectuée en Israël en 1998, alors qu’il était gouverneur du Texas, George Bush avait eu des mots plutôt inattendus sur le conflit entre Israël et les Palestiniens au début de son premier mandat présidentiel : « On ne pourra pas faire la paix à leur place »... Des mots qui ne préfiguraient pas la fameuse « feuille de route » préparée par le Secrétariat d’Etat américain, et qui conduisit les Israéliens à quitter la bande de Gaza au cours de l’été 2005.

Depuis l’arrivée de George Bush en Israël mercredi 9 janvier, l’amitié avec les Etats-Unis est soigneusement rappelée, voire célébrée dans la presse américaine ou israélienne ; l’amitié entre George Bush et Ehoud Olmert défraye même la chronique. Les points qu’ils ont en commun sont, il est vrai, nombreux : ils sont tous deux amateurs de footing et de cigare, leurs cotes de popularité sont au plus bas, ils sont tous deux à la pointe de la critique du terrorisme islamiste, et ils nourrissent de grandes ambitions pour l’avenir de la paix et de la sécurité en Israël.

Cette amitié inspire la confiance. Et cette confiance mutuelle consolide le chemin de paix tracé à Annapolis au mois de novembre dernier. Ehoud Olmert, présenté pour l’occasion dans la presse américaine comme un homme qui croit sincèrement à la sincérité de George Bush, a évoqué les « douloureuses concessions », et en écho, le Président Bush a répété jeudi 10 janvier que le « moment de faire des choix difficiles était arrivé », faisant ainsi du départ des Israéliens de Judée et Samarie une condition indispensable à la paix.

A tout juste un an de la fin de l’exercice de son mandat au mois de janvier 2009, George Bush doit aller vite s’il veut marquer de son empreinte l’histoire des relations internationales, et par là-même donner une image moins négative du rôle joué par l’Amérique au Moyen Orient ces sept dernières années.

Il tient absolument à ce que l’accord de paix soit signé avant la fin de l’année 2008. Et s’il le faut, « George Bush pourrait revenir ici au moins une fois d’ici la fin de son mandat », a précisé vendredi 10 janvier le conseiller américain à la sécurité nationale.

La paix et la création d’un Etat palestinien sont devenues deux priorités au cours des mandats de George Bush. Aujourd’hui, ces priorités sont aussi celles du Premier ministre israélien et du Président Shimon Pérès. Ils veulent sans doute partager une même page de l’Histoire.

Leurs échecs politiques respectifs les invitent à vouloir laisser à leur tour leurs noms dans le livre de la paix. Mais alors que George Bush est en train d’écrire une page de l’histoire diplomatique américaine, eux sont responsables de l’histoire d’Israël.
A ce titre, ils ne peuvent oublier qu’ils sont aussi les garants de principes fondamentaux. Le principe de l’appartenance de Jérusalem au peuple juif. Le principe de l’indivisibilité de Jérusalem sous une souveraineté israélienne. Le principe juif qui consiste à placer la vie au-dessus de tout. Le principe de l’amour du prochain.

Ce soir, nous pensons à Guilad Shalit, Ehoud Goldwasser et Eldad Reguev, victimes du terrorisme palestinien et de la dernière guerre du Liban. Retenus depuis 566 jours par le Hamas et le Hezbollah, ils sont encore dans l’ombre de l’Histoire.

A l’heure où George Bush poursuit son voyage au Moyen Orient, visitant bientôt des pays arabes alliés et amis des Etats-Unis, c’est cette ombre qui nous hante.



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