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Dispositions de guerre planétaire
Par Guy Millière © Metula News Agency
Article mis en ligne le 29 juillet 2005

Qu’il soit enfin pleinement et entièrement compris que l’ennemi nous a impliqué dans une guerre planétaire dont les sociétés européennes et nord-américaines sont, qu’elles le veuillent ou non et qu’elles le comprennent ou non, sont parties prenantes

Les attentats survenus à Londres le 7 juillet dernier, et leurs répliques quinze jours plus tard, ont choqué le monde occidental. Mais, passés le choc initial et les discours de circonstance, on s'est aperçu qu'ils n’ont pas surpris et que tout a semblé reprendre sa place assez vite.

Si les médias des Etats-Unis, où je me trouve au moment d’écrire ces lignes, parlent de terrorisme abject et tentent d’analyser toutes les conséquences et les leçons à tirer de ce qui s’est passé, et si divers journaux anglais réagissent de même, tout indique qu’en France, rien ne change vraiment. Au mot terroriste, les journaux et les chaînes de télévision du pays dont je viens, préfèrent l’expression – plus soft – de « poseurs de bombes » ; les reportages se multiplient sur « l’inquiétude » de la communauté musulmane britannique qui « craint » des « retombées négatives ». On incrimine des « conservateurs » et des « fondamentalistes » religieux sans employer explicitement le mot islam. Des sujets "plus importants" viennent faire l’actualité : les départs en vacances, l’augmentation du nombre des campeurs. On reparle, bien sûr, du « cycle de la violence » entre Israéliens et Palestiniens, et on traîne dans la boue les « colons » du Gush Katif. Les fanatiques criminels qui ont commandité et commis en Irak des attentats contre des enfants ou des étals de marché se voient toujours qualifier de « rebelles », voire de « résistants ». Vu l’état culturel, politique et psychologique de la France, rien de tout cela ne me surprend. La France est un pays perdu pour la civilisation et déjà sur la voie de la soumission à la barbarie ; ce qu'il est devenu m'insupporte et m'éloigne de lui toujours davantage quand bien même je ne renoncerai pas à écrire dans ma langue maternelle et à m'adresser à mes concitoyens.

Moi de constater, hélas, que si la France est plus qu’à demi soumise au diktat terroriste, des traces de sujétion se rencontrent désormais aussi en Grande-Bretagne et même aux Etats-Unis. Dès le 7 juillet au soir, George Galloway, le député britannique préféré de Saddam Hussein et des télévisions françaises, a fait une déclaration imputant la responsabilité des attentats non à l’islamisme, mais à la politique étrangère de Tony Blair. Peu de temps après, des articles reprenant de ce genre d’argumentation figuraient dans le New York Times, des commentaires dignes de France 2 se faisaient entendre sur la BBC et sur CNN. Et ces propos n’ont cessé de se répandre depuis.

Pourtant à bien y regarder, à prendre le droit de constater les choses telles qu'elles sont, sans se soucier des précautions du politiquement correct, la situation a au moins le mérite d'être claire :

1. Avant les attentats de Londres, de jeunes musulmans radicalisés vivant en Europe ou en Amérique du Nord, parfois citoyens de leurs pays de résidence, avaient été impliqués dans le terrorisme islamique, en Afghanistan, au Pakistan, en Irak, en Israël, aux Etats-Unis, en Espagne. Avec les attentats de Londres, c’est la première fois que de jeunes musulmans nés et éduqués dans un pays occidental, jouissant de la nationalité et de la plénitude des droits de ce qui était censé être leur pays se livrent à des attentats suicide contre leurs propres concitoyens. C’est arrivé en Grande-Bretagne : cela aurait pu survenir ailleurs en Europe ou en Amérique du Nord. Dans l’ensemble du monde occidental, des mosquées abritent des prêches enflammés, des librairies diffusent une propagande haineuse, des sites Internet sèment des incitations au meurtre, de jeunes musulmans se trouvent endoctrinés et conduits vers le passage à l’acte. Contre les juifs et les chrétiens. Les communiqués d’Al-Qaïda cités un peu partout ne doivent pas tromper : on y incrimine les pays de la coalition en Irak, mais le 11 septembre 2001, et même un peu plus tard lors des attentats de Bali, Saddam était encore au pouvoir à Bagdad.

2. Ce qui s’est passé à Londres devrait dans ces conditions permettre de lever certaines ambiguïtés : si l’islam en lui-même n’est pas en guerre avec le monde occidental, les musulmans touchés par l’islamisme, eux, le sont et sont prêts à la mener sur tous les fronts où cela leur est possible. Les attentats de Londres, Madrid, et New York, ainsi que ceux qui ont eu lieu en Israël, à Bali, à Istanbul ou ailleurs sont les actes d’une guerre planétaire, au même titre que les attentats survenant en Irak, et doivent être considérés comme tels.

3. Cette guerre planétaire imposée, déclarée par les islamistes djihadistes est une guerre qu’il faut mener jusqu’au bout, sur tous ses terrains, et sans faiblir ni tergiverser. L’Irak, l’Afghanistan, le Liban, la Syrie sont des terrains de guerre comme tout pays abritant des bases arrière ou des camps d’entraînement. Israël fait assurément partie de ce conflit dans la mesure où elle est une démocratie occidentale et qu'elle se trouve même en première ligne. Les pays occidentaux sont des champs de bataille parce qu’ils sont chrétiens, ouverts aux juifs, porteurs de liberté individuelle, de tolérance, de pluralisme. La guerre déclarée par les islamistes djihadistes propose un nouveau visage de la guerre du totalitarisme contre les sociétés ouvertes. Pour la mener avec quelque chance de succès, à nous de ne jamais oublier que le totalitarisme n’accepte pas de compromis et ne se satisfait ni de pactes ni de traités. Il ne connaît que la victoire totale ou la défaite totale qui le relègue dans le révolu. Quiconque envisage compromis, pactes ou traités, quiconque refuse de voir qu’il s’agit d’une guerre planétaire menée par un totalitarisme vient occuper la place de compagnon de route de l’ennemi et d’idiot utile.

4. Vaincre l’islamisme djihadiste implique la victoire partout où la guerre est en cours, et en particulier dans le monde musulman. L’islamisme, on l’a déjà noté dans d’autres textes, s’est alimenté du sous-développement économique, politique et culturel de cette large région du monde. La victoire sur les islamistes djihadistes en Afghanistan et en Irak est, en ces conditions, plus que jamais nécessaire. Dire que le terrorisme qui frappe l’Irak est une forme de « guerre civile », comme cela se fait ici ou là, relève de la méconnaissance volontaire des faits, du relativisme moral et du refus de regarder en face le terrorisme et donc le totalitarisme : c’est parler comme un idiot utile. Dire que le renversement de Saddam Hussein a créé du terrorisme, c’est là encore porter un regard myope d’idiot utile sur la réalité. Ce que refusent les islamistes djihadistes, c’est l’instauration de sociétés ouvertes dans le monde musulman, car ils en sont, comme tous les totalitaires, les ennemis absolus. Saddam ne risquait pas de créer une société ouverte : les forces de libération, si. Le combat est acharné en Irak parce que les islamistes djihadistes savent infiniment mieux que les idiots utiles ce que signifierait pour eux l’instauration d’un modèle de société humaniste (dans lequel l'intérêt de l'homme est placé au centre des préoccupations) dans ce pays. Si on regarde bien, on peut même dire que les islamistes djihadistes en Irak ont déjà perdu la partie : ils tuent atrocement, mais ne représentent pas une alternative. Ils se font graduellement détester de populations qui, dans tout le monde musulman, aspirent de plus en plus largement à l’ouverture. Ce qui se joue est une fin de partie très sanglante, mais une fin de partie tout de même. Et si, plutôt que de jouer les idiots utiles du totalitarisme djihadiste, les journalistes occidentaux montraient à son égard moins de fascination et davantage de dégoût, un pas important serait franchi.

5. Vaincre l’islamisme djihadiste implique de mettre fin au conflit israélo-arabe et d’accepter de voir enfin que celui-ci fait partie intégrante de la guerre planétaire en cours et ne peut s’en trouver dissocié. Les idiots utiles qui parlent de « guerre civile » en Irak ou regrettent le renversement de Saddam Hussein, les George Galloway qui exonèrent les terroristes et incriminent Bush et Blair, font depuis longtemps du conflit israélo-arabe un conflit entièrement à part dont la solution, selon eux, dénouerait tous les nœuds de l’islamisme. Qu’ils pensent faux en ce domaine est conforme au fait qu’ils pensent faux dans tous les autres domaines et relève de la logique maligne de l'égarement. Que des hommes tels que Tony Blair semblent, jusqu’à ce jour, penser eux aussi le conflit israélo-arabe comme un conflit entièrement à part est plus inquiétant et ne peut que conduire à dire : « encore un effort de clairvoyance, Tony ! ». Le problème en Irak n’est pas que Saddam ait été renversé, mais que des totalitaires recourent au terrorisme pour s’opposer à l’émergence pleine d’une société ouverte irakienne et d’autres sociétés libres dans le monde musulman. Le problème au cœur du conflit israélo-arabe est exactement du même ordre : des totalitaires recourent au terrorisme pour s’opposer à la paix des sociétés ouvertes. Le terrorisme palestinien doit être vaincu tout comme doit l’être le terrorisme djihadiste en Irak et pour les mêmes raisons. Et seule la dissémination d’entités démocratiques dans le monde musulman peut conduire à la fin du conflit israélo-arabe qui ne persiste que parce qu’il fait partie de la guerre en cours.

6. Vaincre l’islamisme djihadiste implique aussi qu'il faille obtenir la victoire au sein même des sociétés occidentales où l'ennemi a étendu le conflit. Les attentats de Londres montrent que l’esprit djihadiste qui imprègne les terroristes en Irak, en Cisjordanie, à Gaza, en Afghanistan, ou au Liban ne s’arrête pas aux frontières européennes et nord-américaines. Combattre l’islamisme djihadiste en Irak ou ailleurs au Proche-Orient et dans le monde musulman, c’est aussi le combattre chez nous ; en d'autres termes, la quiétude de nos rues et la pérennité de notre société dépendent, dans une large mesure, de la défaite des djihadistes là où il s'est développé. L’écrasement de l’islamisme djihadiste au Proche-Orient et dans le monde musulman et l’émergence à sa place de sociétés démocratiques constituera aussi une victoire décisive sur l’islamisme djihadiste en Europe et en Amérique du Nord.

7. Cette victoire suppose qu’il soit enfin pleinement et entièrement compris que l'ennemi nous a impliqué dans une guerre planétaire dont les sociétés européennes et nord-américaines sont, qu’elles le veuillent ou non et qu’elles le comprennent ou non, sont parties prenantes. La guerre est matérielle et militaire, et il importe plus que jamais de renforcer les moyens de surveillance et de prévention partout dans le monde afin que des attentats tels que ceux de Londres ne se produisent plus. Mais une simple action de surveillance et de prévention, aussi drastique soit-elle, n’est pas suffisante en situation de guerre.

a) La guerre en Europe et en Amérique du Nord se mène aussi dans le domaine des idées et de l’information. Ceux que j’appelais plus haut « idiots utiles » ne sont pas de simples agents d’influence, mais de véritables alliés, conscients ou inconscients, de l’ennemi qui, sans que la liberté de parole ne soit remise en cause, doivent être identifiés comme tels. En mentant sur l’affaire Al-Dura, France 2 n’a pas seulement contribué à la violence terroriste palestinienne contre Israël et ne s’est pas rendue simplement coupable de complicité de meurtre au Proche-Orient ; France 2 a participé à disséminer la haine, l’idée, voire la réalité du meurtre sur toute la planète. En mentant sur le terrorisme palestinien ou irakien, des journalistes collaborent à armer le bras de terroristes tels ceux qui ont frappé Londres. Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, les médias sont assez libres pour que cela soit dit explicitement. Cette liberté de parole n’existe pas en France, où il faudrait dénoncer une vaste connivence politico-médiatique avec l’ennemi islamiste djihadiste. Cette complicité procède de l'aberration de la haine de soi et de son mode de vie ainsi que de la survivance d'un sentiment de culpabilité diffus de l'Occident face à l'islam.

b) Se menant dans le domaine des idées, la guerre en Europe et en Amérique du Nord implique que des questions précises soient posées aux tenants de l’islam en Occident, et que des actions soient entreprises sur la base des réponses apportées. Il n’est plus possible de se contenter des discours de dirigeants musulmans affirmant que l’islam est une religion de paix », que « ceux qui ont fait cela à Londres ne sont pas musulmans », que « l’islam condamne le suicide » ou le fait qu’on prenne pour cible des innocents. Il n’est plus possible d’accepter des discours de dirigeants musulmans disant une chose en français ou en anglais et une autre en arabe, une chose concernant l’Europe et une autre concernant Israël, l’Irak ou l’Amérique. Il faut affirmer que le seul discours musulman concevable dans une démocratie est un discours rejetant explicitement et sans restes les idées de martyre, de djihad violent, de division du monde entre dar el harb et dar el islam, un discours acceptant sans circonlocutions la séparation de la religion et du gouvernement civil et la prééminence de ce dernier : ce qui implique tout un travail d’analyse, de critique et de sanctions, nettes d'états d'âme, contre quiconque tiendrait des propos relevant de l’incitation au meurtre ou du refus de la société ouverte. Il faut affirmer que le discours que nous attendons désormais des dirigeants musulmans est un discours s’inquiétant du sort de toutes les victimes du totalitarisme djihadiste sans exception, un discours condamnant les terroristes djihadistes au nom du fait qu’ils viennent de l’islam, et une parole proscrivant toute présence, où que ce soit, d’un discours djihadiste au sein de l’islam : si ce discours n’est pas tenu, nos attentes seront déçues et nous pourrons dire aux dirigeants musulmans qu’ils alimentent eux-mêmes les soupçons susceptibles de se répandre à leur détriment. Il est et doit être considéré comme légitime, surtout en situation de guerre, que les tenants d’une foi dont divers membres se conduisent en ennemis meurtriers, agissent pour exclure de leurs rangs d’éventuelles brebis galeuses et travaillent main dans la main avec les autorités aux fins que l’exclusion soit effective.

c) Se menant dans les actes aussi, la guerre en Europe et en Amérique du Nord impliquera également, jusqu’à ce qu'elle prenne fin, toujours davantage de contrôles : à l’embarquement des avions, à l'entrée des salles de spectacle, sur les quais des gares, lors de l’achat de substances susceptibles de servir à la fabrication d’explosifs. Il est légitime que ces contrôles soient dirigés de manière prépondérante vers les catégories « à risques » : celles parmi lesquelles les islamistes djihadistes sont le plus à même de recruter leurs "bombes humaines". Plutôt que de s’indigner du caractère « discriminatoire » de tels contrôles, les musulmans concernés devraient réagir en citoyens responsables d’une nation libre attaquée et menacée, prêts à montrer qu’ils n’ont rien à cacher et qu’ils sont bien membres à part entière de la société ouverte concernée sans rien avoir à faire avec les ennemis de ladite : et s’ils devaient être en colère, ce devrait être non contre les autorités de la société, mais contre ses ennemis sans qui ces contrôles ne seraient pas nécessaires.

8. Les attentats de Londres doivent nous conduire non seulement à comprendre que nous sommes en guerre et qu’il nous faut agir comme on agit dans le cadre d’une guerre planétaire, mais aussi à comprendre, redéfinir et réaffirmer ce que nous sommes.

Les sociétés ouvertes ne sont pas des sociétés offertes à tous les vents, à toutes les idées et à tous les actes quels qu’ils soient. Ce ne sont pas des sociétés où l’idée de tolérance, pour la survie de la tolérance même, permet d’accepter n’importe quel excès. Le multiculturalisme ne saurait être synonyme de guerre des cultures et des religions ; pour qu'il subsiste sans mettre en danger la société dans son entier, il faut bien saisir de nos communautés qu'elles ne peuvent être des sociétés multiculturelles qu’à la stricte condition que le multiculturalisme se place sous la souveraineté de valeurs sociales précises que nul ne peut remettre en cause sans s’exclure lui-même des sociétés ouvertes. Que ceci est la base de l'harmonie et de la juxtaposition des cultures diverses dans un même espace de vie commune :

- dans une société ouverte, tout être humain a des droits, et cette idée transcende tout discours religieux qui doit rester à sa place, sans se mêler des droits ou de leur définition.

- dans une société ouverte existe la liberté de parole qui inclut la liberté de critique et la recherche de la connaissance. Celles-ci s’appliquent à tout discours y compris au discours religieux. La recherche de la connaissance ne doit pas être étouffée ou circonscrite par un dogme quel qu’il soit. L’islam doit admettre la critique, l’irrévérence et la recherche de la connaissance pour être acceptable dans une société ouverte, et aucune exception n’est admissible.

- dans une société ouverte existe la liberté de choix politique, qui ne peut se contester que sur son propre terrain et selon ses règles bien établies. L’islam doit aussi admettre ce principe et ne pas s’ingérer dans les choix politiques afin de préserver son statut de religion jouissant de la liberté de culte ; à défaut, il s’expose à perdre ce statut.

- dans une société ouverte, la liberté de parole ne saurait embrasser l’acceptation de l’incitation verbale au meurtre, au terrorisme, à des actes de guerre ou de violence contre les sociétés ouvertes et leurs valeurs. Ces diverses incitations constituent les limites de la tolérance, celles qui ne doivent en aucun cas être franchies.

- une société ouverte, enfin, a le droit imprescriptible de se défendre contre ses ennemis extérieurs et intérieurs si on lui déclare la guerre, et elle se doit de mettre ceux de ses membres qui voudraient clairement la détruire hors d’état de nuire.

Les Etats-Unis, dans l’Amérique profonde dont fait partie le Texas, n’ont jamais oublié ce que sont les sociétés ouvertes, et l’islamisme djihadiste y reste et y restera marginal. Sur les voitures autour de moi sur la freeway où j’écoute les informations sur les attentats de Londres, des autocollants par centaines disent : Freedom Is Not Free. "La liberté n’est pas gratuite". Dans les grandes villes du Nord-Est et de la côte Pacifique où on regarde CNN et où règne le « politiquement correct façon U.S », on oublie parfois cet axiome.

A Londres et en Angleterre en général, depuis le 7 juillet, et plus encore depuis le 21 juillet, une prise de conscience se fait. On a assurément laissé en Angleterre le multiculturalisme dériver trop loin. On a sous-estimé sa dangerosité potentielle. Une partie de la capitale a été rebaptisée ces dernières années « Londonistan », des prédicateurs, au nom d’une liberté de parole dévoyée, ont pu y prêcher la violence comme dans les plus frénétiques madrasas d’Islamabad. Un instituteur britannique a explosé avec sa bombe le 7 juillet : de quoi parlait-il à ses élèves ? Ces assassinats collectifs de civils innocents démontrent qu'il existe des Britanniques de papier qui, par-delà le passeport, sont des djihadistes prêts à sacrifier leur vie et leur famille pour le succès de leur croisade hégémoniste. Ne faudrait-il pas, dans ces conditions, repenser plus strictement et plus précisément les paramètres de l’intégration et de l’assimilation ?

On ne peut souhaiter qu’une seule chose : que la prise de conscience s’approfondisse de l’autre côté du Channel, et qu’elle se dissémine aux Etats-Unis, au delà de l’Amérique profonde, dans le Nord-est et sur la côte Pacifique.

J’aimerais souhaiter une prise de conscience en France, mais je pense qu’il est trop tard. Comme le soulignait voici peu un commentateur sur Fox news, la France est incrustée dans une crise économique, politique et culturelle très profonde. Le chômage est élevé, les perspectives d’avenir sombres. La population vieillit. La communauté musulmane représente dix pour cent du peuple français. Une xénophobie islamophobe monte. Les médias sont aseptisés et interdisent tout débat. Un antisémitisme qui ne dit pas son nom s’installe. Les jeunes musulmans n’ont pas la possibilité de s’intégrer aux valeurs démocratiques car personne ne prend la peine de leur proposer cette alternative. Ils ne trouvent pas de repères dans le « politiquement correct » ambiant ; il leur reste donc l’islamisme djihadiste pour jouir d'une pleine identité.

Si j’étais un islamiste djihadiste, je ne ferais pas d’attentat en France : la France a d’ores et déjà tout pour être la tête de pont de l’islamisme djihadiste en Europe. Quand celui-ci sera vaincu partout ailleurs, peut-être faudra-t-il s’occuper de Paris et de tous ses idiots serviles : ceux qui parlent, ceux qui prétendent penser, informer, gouverner, ceux qui pavent la voie de l’islamisme djihadiste tout en prétendant, niaisement ou hypocritement, le contraire…



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