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Disneyland au Palais des Nations
par David G. Littman - Adaptation française de Sentinelle 5767
Article mis en ligne le 19 novembre 2006

La brève déclaration suivante a été faite le 15 novembre par David G. Littman en tant que représentant de l’ONG « Union Mondiale du Judaïsme Progressiste » (WUPJ), devant la troisième session spéciale du Conseil des Droits de l’Homme. Elle a été mise en circulation avec deux déclarations écrites sur le Hamas : A/HRC/S-1/NGO/4 et E/CN.4/2006/NGO/239. La réunion au Palais des Nations à Genève était parrainée par l’Organisation de la Conférence Islamique, la Ligue Arabe, et d’autres Etats.

La première session spéciale en juillet était en rapport avec Gaza, la seconde avec le Liban, et la troisième avec Gaza de nouveau, toutes ciblant Israël unilatéralement. La résolution partisane du conseil sur la tragédie de Beit Hanoun n’a pas mentionné les roquettes tirées quotidiennement sur Israël, dont l’une a tué une femme ce matin.

Bien que les USA ne soient pas membres des 47 Nations du Conseil, l’ambassadeur Warren W. Tichenor a demandé dans sa déclaration, comme ’observateur’ : « Pourquoi le Conseil préfère-t-il ne pas s’occuper d’importantes situations sur les droits de l’homme ailleurs » ? Tous les membres européens et le Canada ont voté contre la résolution, à l’exception de la France et de la Suisse qui se sont abstenues ; la majorité automatique usuelle comprenait : 32 ’oui’, 8 ’non’, 6 abstentions. Des orateurs ne sont pas supposés soulever les situations d’autres pays pendant une session spéciale sur un problème.

M. Le Président, au nom de « l’Union Mondiale pour le Judaïsme Progressiste » (WUPJ), nous souhaitons exprimer notre désespoir, que nous savons partagé par une majorité de représentants, après l’épisode sanglant d’hier des monstruosités survenues en Mésopotamie, qui devraient être le sujet d’une session spéciale en ce lieu ; et une autre tragédie d’activités meurtrières pour lesquelles le Haut Commissaire a donné un récent avertissement : « L’action doit être entreprise dès à présent pour stopper les meurtres et les déportations [au Darfour] ». Nous ne négligerons pas de rappeler de nouveau l’avertissement de 43 ONG dans leur appel urgent au Haut commissaire en mai dernier : « Nous considérons que le rôle du nouveau Conseil des Droits de l’Homme sera, en partie, éprouvé par la manière dont le conflit au Darfour sera géré ». [E/CN.4/2006/NGO/3 : Appel urgent à stopper les crimes au Darfour en usant de la convention sur les genocides].

Monsieur, afin de comprendre les évènements à Gaza, il y a un besoin urgent de considérer les implications de la Charte du Hamas, particulièrement son article 13, qui indique : « Des initiatives, et des solutions soi-disant pacifiques et des conférences internationales, sont en contradiction avec les principes du Mouvement de la Résistance Islamique (...) Il n’y a pas d’autre solution à la question palestinienne que le jihad. Toutes les initiatives, propositions, et Conférences internationales sont une perte de temps et de vains efforts ». Notre déclaration écrite pour la première Session Spéciale du Conseil (A/HRC/S-1/NGO/4 : " la Charte contraignante du gouvernement actuel de l’Autorité Palestinienne / Mouvement de la Résistance Islamique - ’Hamas’) est à votre disposition, comme l’est celle de la dernière Commission (E/CN.4/2006/NGO/239 : L’assemblée de 1988 du Mouvement de la Résistance Islamique - Hamas).

La Charte cite Hassan al Banna, fondateur des « Frères Musulmans » en Egypte - dont le Hamas est issu, dans son article 2 - qui avait déclaré : « Israël existera et continuera d’exister jusqu’à ce que l’Islam l’efface, exactement comme il en a effacé d’autres avant lui ».

Le ministre des affaires étrangères palestinien Mahmoud Zahar l’a confirmé dans un entretien publié il y a deux jours par le principal quotidien arabe, Asharq alawsat du 13 novembre, recueilli par Sawsan Abu-Husain au Caire), lorsqu’il a déclaré que la Résolution 242 du conseil de Sécurité de 1967 de l’ONU est inacceptable pour le Hamas - ainsi que tout plan de partition de la Palestine. Il a aussi déclaré : « Nous n’acceptons aucune reconnaissance d’Israël », et a conclu : « Le Coran parle de la fin de l’Etat d’Israël. Seul Dieu connaît l’inconnu ».

L’article 3 (c) de la Convention sur les Génocides déclare : « L’incitation directe et publique à commettre un génocide »... « sera punie (article 4) ; et le Chapitre 1, article 2 de la Charte des Nations Unies, dans son principe n°4 : » Tous les membres s’abstiendront dans leurs relations internationales de la menace ou de l’utilisation de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout Etat, ou de tout procédé en désaccord avec les Objectifs des Nations Unies ".

Monsieur, la semaine dernière, j’ai visité Neuschwanstein et Lindenhof - deux châteaux construits par le Prince Louis II de Bavière « le fou », mort il y a 120 ans. Il idolâtrait Louis XIV (le Roi Soleil), construisant même une modeste ’galerie des glaces’ à la mode de Versailles, regrettant toujours d’être incapable d’adopter la devise du monarque français : « L’Etat, c’est moi ».

Il était coutumier pour la Commission des Droits de l’Homme de s’imaginer que « Les Droits de l’Homme, c’est nous ». Louis II a laissé derrière lui un conte de fées, une atmosphère à la Disneyland attirant des hordes de touristes. On peut imaginer un futur où des touristes afflueront ici pour observer comment la folie a provoqué le naufrage de tout espoir de consensus sur les droits de l’homme, comme le Conseil** à déconsidéré la Commission - ici dans ce Palais des Nations d’Altschwanstein.

Merci M. le Président

David G. Littman


  • * Ndt : le « Conseil des Nations Unies pour les Droits de l’Homme » a succédé à la « Commission des Nations Unies pour les Droits de l’Homme », basées à Genève, après que celle-ci se soit ridiculisée, entre autres, en portant à sa tête la Libye en 2005.
    Cette Commission, truffée de pays de la Ligue Arabe ou influencés par elle, consacrait, le plus clair de son temps à condamner Israël.
    Le titre a changé pour devenir " conseil des Nations Unies pour les Droits de l’Homme.
    La pratique est demeurée la même.


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