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Abbas Zaki, un proche de Mahmoud Abbas, réaffirme qu’un État palestinien sur les Lignes de 67 ne serait qu’une première étape
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 6 janvier 2014

Membre important du Comité Central du Fatah, parti présidé par Mahmoud Abbas, Abbas Zarki est également proche du Président de l’Autorité palestinienne. Cet ancien représentant de l’OLP au Liban a expliqué à plusieurs reprises qu’accepter des frontières sur les Lignes de 1967 pour un Etat palestinien ne serait qu’une première étape du « projet idéal », à savoir la reconquête de tout le territoire considéré comme palestinien et donc la destruction d’Israël. Alors que des négociations de paix sont en cours il réaffirme cette position, largement diffusée par l’Autorité palestinienne en interne, et n’est pas le seul dirigeant palestinien à le faire, relève Palestinian Media Watch.

Un accord de façade sur des « frontières de 67 », pour une première étape

Ce qu’accepteraient ou pas Israël et l’Autorité palestinienne dans le cadre d’un éventuel accord de paix auquel s’est attelé avec détermination le Secrétaire d’Etat John Kerry est l’objet de maintes suppositions et débats. Concernant les frontières d’un futur Etat palestinien les Lignes de 67 sont évoquées, lignes de cessez-le-feu en vigueur entre 1949 et 1967, avec des échanges de territoires pour tenir compte des réalités sur le terrain. Ce dernier point faisant couler beaucoup d’encre...

Pourtant, côté palestinien, si les dirigeants jouent le jeu, rejetant fermement telle ou telle proposition ou s’en offusquant, en interne il semble bien que ces futures frontières ne sont considérées que comme une étape de ce qui est appelé « le projet idéal », ou « l’idée de fond », à savoir le reconquête pure et simple de tous les territoires considérés par les Palestiniens comme étant « la Palestine historique d’avant 48 », même si celle-ci n’a jamais existé...Pays imaginaire qui aurait été « volé par des gangs de Sionistes » selon la réécriture de l’histoire en vigueur chez les Palestiniens, manuels scolaires y compris.

Un effondrement d’Israël conséquence prévisible de la création d’un Etat palestinien avec les « frontières de 67 »

Cette reconquête passe par un effondrement d’Israël. Qui, selon les Palestiniens, se produira à coup sûr dans la foulée de la création d’un Etat palestinien approuvée par la communauté interationale. Et qui, rappelons-le, apportera des bénéfices énormes à cet Etat – et surtout à sa classe dirigeante -, John Kerry s’étant engagé à mettre en place un plan se montant à quatre milliards de dollars...

En effet, en novembre 2011 Abbas Zarki, membre important du Comité Central du Fatah, parti préside par Mahmoud Abbas dont cet ancien représentant de lOLP au Liban est proche, expliquait posément à la télévision Al-Jazeera, ce qui fut repri par la télévision officielle palestinienne que « le projet idéal », « l’idée de fond », à savoir la reconquête de tout le territoire considéré comme palestinien, « ce que l’on ne peut pas dire au monde mais ce que nous nous disons entre nous » ne « pourrait se faire d’un coup ».Or, dit-il, "si Israël se retire de Jérusalem, si Israël déracine les colonies, 650.000 colons, si Israël enlève la barrière ( de sécurité ), qu’adviendra-t-il d’Israël ? Ca en sera fini d’Israël".

Le 23 décembre 2013 ce même Abbas Zarki exposait ce plan lors d’une interview à la télévision officielle satellitaire syrienne, en réponse à un commentaire du journaliste qui l’interviewait, remarquant qu’une solution imposée – par les Etats-Unis- serait insuffisante. « Ne vous en faîtes pas » dit le dirigeant palestinien, ajoutant : "nous sommes unis pour la première fois. Même ceux qui sont leplsu extrémistes parmi nous, le Hamas, ou les forces combattantes, veulent un Etat dans les frontières de 67. Ensuite on aura notre mot à dire parce que l’idée de fond ne peut être mise en place d’un seul coup. (Mais) par étapes".

Même tactique que celle du Traité d’Houdaybiya pris comme modèle

L’Observatoire des Médias Palestiniens, Palestinian Media Watch – PMW -, qui a traduit et mis en ligne ces extraits, souligne que ce dirigeant palestinien n’est pas le seul à tenir ce langage. Ainsi, un autre personnage important, le ministre des Affaires religieuses de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Al-Habbash, déclarait le 19 juillet dernier « au cours d’un sermon prononcé notamment devant Mahmoud Abbas, que les négociations actuelles avec Israël se font sur le modèle du Traité d’Houdaybiya pour une trève de dix ans conclu entre le prophète Mahomet et les tribus de La Mecque. Or, deux ans plus tard, violant ce Traité, Mahomet conquit la ville.. » Le minsitre affirmait : « voilà l’exemple à suivre, voilà le modèle ». Ce sermon avait été rediffusé par la télévision officielle palestinienne.

Nier l’existence d’Israël comme toile de fond

PMW indique également que l’Autorité palestinienne enseigne à sa jeunesse qu’elle doit aspirer à la destruction d’Israël. Citant une émission pour enfants de mars 2013. Les exemples sont nombreux, le plus récent relevé par PMW datant de décembre 2013. Dans une colonie de vacances des enfants chantent la beauté de « la Palestine », notamment de villes en réalité israéliennes.... Une chanson et un thème utilisés à de nombreuses reprises. Ceci participant d’une volonté de nier l’existence même d’Israël et de s’assurer que les Israéliens soient considérés comme des usurpateurs à bouter dehors, cela va de soi...



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