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Ben-Ami dénonce les passe-droits diplomatiques de Beilin
Herb Kenion - Jerusalem Post - Traduction CID
Article mis en ligne le 4 mai 2001
dernière modification le 23 décembre 2003

L’ancien Ministre des Affaires Etrangères Shlomo Ben-Ami a dénoncé hier son collègue de parti, le Docteur Joseph Beilin, pour ses initiatives diplomatiques indépendantes, affirmant que non seulement elles créent de fausses impressions parmi les Palestiniens, mais qu’en outre elles ne sont pas démocratiquement valides.

« Il faut, dans une certaines mesure, rendre justice aux critiques du Premier Ministre Ariel Sharon dans cette affaire, » a dit Ben-Ami, faisant référence à diverses remarques de Sharon relevant que les initiatives de Beilin sappent ses propres tentatives d’obtenir des Palestiniens un arrêt des violences avant de retourner aux négociations.

Sharon a laisser entendre plus tôt cette semaine que Beilin pratique essentiel-lement un lobbying de la Maison Blanche afin d’obtenir une invitation pour Arafat, et des sources au Bureau du Premier Ministre ont affirmé par le passé que la proposition égypto-jordanienne de reprendre les negociations avait été mise au point avec l’aide de Beilin.

« Si vous me demandez mon opinion personnelle, je ne crois pas qu’il soit juste que ceux qui représentent une administration battue démocratiquement puisse continuer à tenir des discussions qui court-circuitent le gouvernement élu, » a affirmé Ben-Ami lors d’une interview à Radio Israel. « Je crois que c’est répré-hensible en terme de culture démocratique, et répréhensible en soi. »

Beilin a déclaré par l’intermdiaire d’un porte parole que comme il n’avait pas entendu l’interview, il ne souhaitait pas répondre.

Une rivalité interne au parti [travailliste] entre Ben-Ami et Beilin est apparue ces dernières semaines, Beilin appelant Ben-Ami and Haim Ramon les
« opprimés de la terre » plus tôt cette semaine pour avoir déclaré que depuis que le système électoral a été changé, et que l’électeur ne doit désormais plus que s’exprimer pour le parti de son choix aux législatives [comme avant 1996], le parti travailliste n’a aucune chance de revenir au pouvoir dans un futur proche.

Ben-Ami a affirmé qu’il n’était pas entré dans le gouvernement Sharon « parce que la voie dont j’étais un des leaders a été battue et j’accepte ce résultats. »

Ben-Ami affirme que les discussions que Beilin a récemment tenu avec le Président palestinien Yasser Arafat, le bras droit d’Arafat Mahmoud Abbas (Abu Mazen), et le Ministre de l’information de l’AP Yasser Abed Rabbo a créé parmi les Palestiniens « l’impression que la vie continue comme si rien ne s’était passé, et qu’il est possible de continuer à préparer des documents de travail, et de continuer des negociations qui court-circuitent les gouvernements, comme si rien ne s’était passé,[comme si] il n’y avait pas de necessité d’une remise en question personnelle pour eux ou pour nous. »

Ben-Ami a affirmé qu’il ne croit pas qu’Arafat soit capable de conclure un accord final avec Israel : « Je ne dis pas qu’il ne veut pas, je dis que c’est impossible d’y arriver avec lui. »

Ben-Ami, un des négociateurs principaux à Camp David et Taba, a aussi dit que son expérience montre que les initiatives indépendantes au bout du compte n’aident pas le processus de paix. « Mon expérience durant les negociations a été qu’au moment de vérité, les documents créés par la ’diplomatie des passe-droits’, même avec l’accord d’un Palestinien ou d’un autre, ne vaut pas pour eux réel engagement, » a-t-il affirmé.

Ben-Ami a affirmé qu’il croit que la gauche devrait maintenant se concentrer non sur des discussions avec les Palestiniens, mais plutôt sur un renouveau du dialogue dans la société israélienne afin de créer les conditions afin d’att-eindre un accord avec les Palestiniens,« tôt ou tard, »sur base des propositions de l’ancien Prèsident Bill Clinton. Ces Propositions en gros appellaient Israel à céder quelques 95% des territoires, au contrôle arabe de Jerusalem Est, et à un retour des réfugiés uniquement dans le nouvel état palestiniens, mais pas dans l’Israël d’avant 1967.



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