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Le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy a reçu le "prix de la tolérance 2003" du centre Simon Wiesenthal, pour son action contre l’antisémitisme
lundi 12 mai 2003
Ce prix lui a été remis lors de l’ouverture d’un colloque organisé à l’UNESCO par l’ONG américaine sur le thème "Education pour la tolérance : la résurgence de l’antisémitisme".
Le représentant du centre Wiesenthal à Paris, Shimon Samuels, a souligné que le prix honorait particulièrement "la reconnaissance par Nicolas Sarkozy du fléau de l’antisémitisme".
Un prix a également été attribué à Nathan Chtcharansky, ancien refuznik soviétique et actuel ministre de la Diaspora dans le gouvernement israélien, et un autre au directeur général de l’UNESCO, le Japonais Koïchiro Matsuura.
"Face à l’antisémitisme et face au racisme, je ne connais que deux mots : tolérance zéro", avait auparavant déclaré le ministre de l’Intérieur.
"On n’explique pas l’antisémitisme, on n’explique pas le racisme, on les combat", a-t-il également déclaré.
M.Sarkozy a fait état de "193 actes de violence physique ou destruction irréversible de biens à l’encontre de la communauté juive" en 2002, des actes qui "ne concernent pas que la communauté juive mais la communauté nationale toute entière", a-t-il indiqué.
"Je me refuse catégoriquement à expliquer les violences antisémites par la situation au Proche-Orient", a indiqué le ministre, ajoutant que "l’antisémitisme a existé avant même l’Etat d’Israë l".
Le fondateur du centre Simon Wiesenthal, le rabbin Marvin Hier, a pour sa part qualifié de "prétextes" l’explication des troubles antisémites par la crise économique mondiale ou le conflit israélo-palestinien non résolu, "comme si c’était la faute des juifs que Yasser Arafat ait refusé la proposition de paix de Barak".
"L’incrimination des juifs est un virus qui a contaminé les esprits sectaires à travers les siècles", a-t-il dit.
Le haut commissaire des nations unies aux droits de l’homme, Sergio Vieira de Mello, a qualifié l’antisémitisme de "virus de l’esprit à très haute résistance" en ajoutant que "l’islamophobie semble puiser aux mêmes sources que la judéophobie".
Il a estimé que la solution d’une paix "juste et durable" au Proche-Orient "priverait tous les agents de la haine d’un prétexte qu’ils exploitent depuis de nombreuses années".