Accueil > La revue des infos > Le Hamas veut gagner du temps, il dit " oui au dialogue, non à la trêve (...)

Le Hamas veut gagner du temps, il dit " oui au dialogue, non àla trêve "

samedi 15 novembre 2003

Au lendemain de l’investiture du gouvernement du Premier ministre Ahmed Qureia devant le Parlement palestinien, le chef spirituel du Hamas a fermé la porte vendredi àtoute proposition de trêve avec Israë l.

Le cheikh Ahmed Yassine, fondateur du mouvement terroriste Hamas, s’est dit ouvert au dialogue avec le Premier ministre palestinien Ahmed Qureia en vue d’une trêve des attentats anti-israéliens, tout en excluant cette perspective àbrève échéance. ’Nous n’avons aucune objection au dialogue et nous sommes prêts àentendre ce qu’il a ànous dire, après quoi nous répondrons àses propositions’, a-t-il expliqué àla presse. "Mais, compte tenu des circonstances actuelles, nous n’avons pas de marge de manÅ“uvre pour une trêve."

En effet, alors qu’Ahmed Qureia a appelé, jeudi, àun cessez-le-feu avec Israë l, affirmant que la conclusion d’un tel accord était l’une de ses priorités, le cheikh Ahmed Yassine a indiqué qu’une " trêve n’avait pas de raison d’être", ajoutant néanmoins qu’il était enclin àdiscuter avec M. Qureia. "Nous sommes disposés àécouter tout ce qu’il a àdire et donnerons une réponse par la suite", a-t-il déclaré devant quelque 3000 sympathisants du Hamas.

.Pour sa part, le mouvement terroriste palestinien Jihad islamique a menacé Israë l d’une " riposte violente " s’il continue d’expulser des Palestiniens de la Rive Occidentale vers la bande de Gaza. "Le Jihad islamique condamne cette politique criminelle d’extermination raciale contre des civils innocents", écrit le mouvement dans un communiqué diffusé àGaza.

.Cet avertissement survient alors que trois détenus de la Rive Occidentale (emprisonnés pour des raisons administratives) ont été transportés cette semaine vers la bande de Gaza. Les juristes palestiniens dénoncent ce procédé affirmant qu’il est contraire àl’article 49 de la Convention de Genève. La Cour suprême israélienne a toutefois donné son aval en 2002 àce type de mesure, déclarant que les Palestiniens étaient simplement " déplacés " d’une zone palestinienne àune autre et non " expulsés ".