Ils se sont dit prêts à attendre le retour du dirigeant Mahmoud Abbas qui doit rencontrer le président George W. Bush jeudi à Washington.
Le président du Conseil législatif palestinien (CLP) Rawhi Fattouh a lu devant les députés réunis à Ramallah en Cisjordanie, une lettre de M. Abbas dans laquelle il demande aux députés de lui donner une chance de s’exprimer devant eux sur cette question à son retour le 26 octobre.
« La question de la formation d’un gouvernement est d’une telle importance qu’elle requiert une rencontre entre les membres du parlement et moi-même après mon retour de l’étranger », y écrit M. Abbas. Une confortable majorité de députés s’est prononcée ensuite pour un report des débats concernant la demande de formation d’un nouveau cabinet, a indiqué le président du CLP.
Dans une motion votée le 3 octobre, le CLP a enjoint M. Abbas de mettre en place dans un délai de deux semaines un nouveau gouvernement capable de lutter contre l’anarchie dans les territoires palestiniens.
Le premier ministre Ahmad Qoreï a récemment indiqué qu’il n’y avait « pas de temps pour mettre en place un nouveau gouvernement avant le début (le 24 novembre) du dépôt des candidatures pour les élections législatives » prévues le 25 janvier. Ce scrutin verra le Fatah, la formation dirigée par M. Abbas, s’affronter au très influent mouvement islamiste Hamas.
Mais la grogne monte au sein du Fatah, tenu par beaucoup de Palestiniens comme largement responsable de la corruption et l’insécurité qui sévissent dans les territoires. Dans une lettre ouverte, 259 membres du mouvement ont ainsi annoncé leur démission, accusant d’autres membres de se servir du mouvement à des fins personnelles.