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Chronique de Michaël Bar-Zvi | Kaf Het be Adar 5775 -19 mars 2015 L’analyse des résultats définitifs sera intéressante pour les politologues, mais d’ores et déjà on peut tirer quelques conclusions, à part l’échec évident des instituts de sondage que les électeurs ont volontairement bluffé. La première est la nécessité de changer ou au moins d’améliorer le système électoral. En effet, en accordant un score élevé aux deux principaux partis, les électeurs ont adressé un message clair, à savoir qu’ils préfèrent donner leurs suffrages à des partis de gouvernement et non à des partis sectoriels. Deux ou trois réformes pourraient permettre d’atténuer les effets pervers du système : augmenter un peu plus le seuil d’éligibilité, car en passant de 3,25% à 5 ou 6% on réduirait le nombre de partis et donc le nombre de voix perdues, qui s’élève à plus de 200.000. L’autre changement possible serait de limiter le nombre de mandats à la tête du gouvernement à deux, soit huit ans et le troisième amendement serait de décréter que le chef de la liste qui obtient le plus de sièges soit automatiquement désigné pour former la coalition gouvernementale. Ces quelques propositions pourraient modifier la donne politique actuelle. Elles permettraient d’éviter que chaque scrutin ne devienne à chaque fois une sorte de référendum. Et c’est là le second enseignement de cette élection, le choix stratégique des partis d’opposition, principalement l’Union sioniste d’Herzog et Livni, mais aussi Yech Atid de Lapid, de focaliser la campagne sur la personnalité de Netanyahou s’est retournée contre eux comme un boomerang, car il lui a permis de rassembler les voix de la droite et de récupérer des suffrages dans l’électorat des partis alliés. Le troisième enseignement concerne la manière dont se construit en Israël l’identité politique des citoyens, qui n’est pas seulement idéologique, mais trouve ses racines dans les origines ethnico-culturelles, les histoires familiales, les blessures sociales, les liens avec les traditions communautaires, la relation au sacré, l’image des élites, et le caractère disons un peu tribal des appartenances. L’opposition a voulu centrer la campagne sur les problèmes économiques et sociaux, sur la précarité des quartiers de la périphérie, la vie chère ou la crise du logement, en rendant logiquement le gouvernement responsable de cette situation. Or les couches populaires qui souffrent sans doute le plus de ces difficultés ont voté massivement pour Netanyahou. Tant que l’opposition n’aura pas compris les raisons de ce phénomène socio-politique et tant qu’elle n’aura pas trouvé la personne qui peut briser ce modèle, elle ne sera pas en mesure de proposer une alternative au pouvoir en place. Retourner à l'article Chronique de Michaël Bar-Zvi | Kaf Het be Adar 5775 -19 mars 2015 |
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