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La brigade gauchiste d’Al-Qaida par Daniel Pipes - New York Sun - Adaptation française : Alain Jean-Mairet Blum qualifia la mention de Rogue State: A Guide to the World's Only Superpower (État voyou: un guide de la seule superpuissance mondiale) «presque aussi agréable que de devenir un titre Oprah» une référence à une émission télévisée littéraire très populaire en Amérique et dont le soutien vaut régulièrement aux ouvrages promus de devenir des bestsellers. Interrogé quant à un éventuel malaise causé par le fait que Ben Laden encourage les gens à lire son livre, Blum répondit: «Cela ne me dérange pas, et je ne vais prétendre que cest le cas.» Au contraire: «Je suis enchanté. ( ) cest de la très bonne publicité pour mon livre.» En effet, grâce à la promotion de Ben Laden, Rogue State passa du 205 763e au 26e rang du classement des livres les plus commandés sur Amazon.com. Blum explique sa réponse en disant trouver que Ben Laden nest pas pire que le gouvernement des États-Unis: «Je ne dirais pas que Ben Laden a été moins moral que Washington.» Il refuse même de se distancer des opinions de Ben Laden: «Sil partage avec moi une profonde aversion pour certains aspects de la politique étrangère des États-Unis, je ne vais certainement pas dédaigner sa reconnaissance de mon livre. Je pense que cest une bonne chose quil partage ces opinions.» Blum décrit la mission de sa vie comme celle de «ralentir lEmpire américaine, ( ) blesser la bête». On ne sétonnera dès lors pas que Noam Chomsky, Oliver Stone, Gore Vidal et consort aient couvert son travail de louanges. Quest-ce qui attira Ben Laden vers Blum? Ce passage (tiré en fait dun autre des livres de Blum intitulé Freeing the World to Death: Essays on the American Empire Libérer le monde jusquà le tuer: essais sur lEmpire américain): «Si jétais président [des États-Unis], je pourrais faire cesser les attentats terroristes contre les États-Unis en quelques jours. Pour toujours. Dabord, je présenterais des excuses publiquement et très sincèrement à toutes les veuves et les orphelins, aux victimes de la pauvreté et de la torture, et aux millions de gens qui souffrent de limpérialisme américain.» Avant ce catapultage sur le devant de la scène, Blum, âgé de 72 ans, a vécu lexistence tranquille dun anti-américain de seconde zone. Fils dimmigrants juifs polonais, il grandit à Brooklyn, étudia la comptabilité et, dabord anti-communiste aspirant à devenir officier des services des affaires étrangères, occupa au milieu des années 1960 un poste lié à linformatique au Département dÉtat américain. Il se radicalisa au cours de la guerre du Vietnam. Il démissionna alors du Département dÉtat en 1967 pour entamer une carrière de défense des idées dextrême-gauche et de sabotage (il prétend avoir révélé les noms et les adresses de plus de cent agents de la CIA). Durant près de quarante ans, Blum na cessé décrire des lettres de lecteur, des articles et des livres, poursuivant son dada consistant à démontrer la malfaisance supposée des officiels du gouvernement américain, quil compara à des «tueurs de nouveau-nés à la tronçonneuse». Il alla même jusquà affirmer la présence dun «holocauste», parrainé par lAmérique depuis 1945, qui aurait causé la mort de quelques millions de personnes et condamné plusieurs millions dautres à «vivre dans la misère et sous la torture». David Horowitz, analyste de premier plan de la gauche, résume sa pensée dans une excellente étude, «Unholy Alliance: Radical Islam and the American Left» (Alliance impie: lIslam radical et la gauche américaine): pour Blum, «lAmérique est pire que lAllemagne nazie». Horowitz relève également «labsence de toute différence visible» entre lopinion de Blum sur le rôle des États-Unis dans la guerre froide et les plus grossières caricatures communistes fabriquées par le Kremlin. Mais, si Blum est rendu heureux comme un enfant par sa célébrité et sa richesse soudaines, ses camarades de lextrême-gauche ont réagi avec plus de circonspection au soutien de Ben Laden, conscients que cela révèle bien, pour reprendre les termes de Cliff Kincaid, de Accuracy in Media, que «Ben Laden compte sur une cinquième colonne [de gauche] aux États-Unis pour saper leffort de guerre contre le terrorisme et lui donner la victoire sur le champ de bataille». Ce genre de révélations inquiète tant certains membres de lextrême-gauche quils nont pas hésité à qualifier lenregistrement audio de Ben Laden de «faux évident» concocté par les néoconservateurs du gouvernement des États-Unis. Mais des théories conspirationnistes sophistiquées ne peuvent effacer le fait que lalliance entre islamistes et gauchistes, après des années de gestation, a maintenant atteint le point auquel lextrême-gauche constitue bel et bien le nouveau moudjahidin dAl-Qaida. Après avoir vainement tenté, quatre ans durant, dorganiser une opération terroriste massive aux États-Unis, les vux de Saint-Valentin précoces, mais très officiels adressés par Ben Laden à lextrême-gauche suggèrent quil considère celle-ci comme une alliée cruciale. Et il a parfaitement raison sur ce point. Retourner à l'article La brigade gauchiste d’Al-Qaida |
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