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Y a-t-il des musulmans modérés ? Par Albert Soued, www.chez.com/soued En fait le questionnement concerne l'attitude de la masse musulmane vis à vis de la terreur aveugle telle qu'elle est menée par des groupes plus ou moins liés à Al Qaeda et de la coercition et de l'incitation à la haine telles qu'elles sont pratiquées par certains états totalitaires arabes, tels que la Syrie, l'Iran ou l'Arabie Pour essayer de répondre, nous allons d'abord remonter le cours de l'histoire pour analyser les mentalités dans le berceau de l'Islam, leur évolution face à la modernité et rappeler les divergences dramatiques entre les tenants de la succession du prophète Mohamed. Puis nous fournirons quelques exemples de force et de courage de Musulmans engagés à appliquer les préceptes les plus tolérants de la sharia'h ou à réformer l'Islam de l'intérieur. Je voudrais tout d'abord ici rendre hommage à un homme courageux et inconnu, Mohamed al Harbi, un instituteur d'une école saoudienne qui vient d'être condamné par un tribunal à 40 mois de prison et 750 coups de fouet, pour avoir dit à ses élèves que les Juifs étaient dans le vrai. D'après le journal local "Al Madina", rapporté par le Jerusalem Post, il aurait été condamné pour avoir ainsi profané l'Islam et répandu une idéologie douteuse
Pour définir un régime politique authentiquement arabe, il faut donc adopter l'image hippique. L'élite du pays est l'image des garçons d'écurie qui en contrepartie du libre choix de leur chef, lui font acte d'allégeance absolue. Représenté par les chevaux domptés, le peuple n'a plus qu'à obéir aux ordres, moyennant quoi, l'avoine disponible sera équitablement répartie entre les sujets, par les garçons d'écurie. La règle est que le chef n'est accepté que si lui-même se conforme à la loi coutumière, la sharia'h. Mais le chef commande et donne le ton et il est obéi et suivi sans discussion ni critique. Nous appellerons "modérés", les Musulmans qui sont prêts à négocier avec les non-croyants et à les reconnaître comme leurs égaux, par conséquent prêts à des réformes profondes de l'Islam. Nous avons vécu les expériences ratées du "socialisme non aligné" d'un Nasser ou d'un Kadhafi, du "baathisme national-socialiste" d'un Saddam Hussein ou d'un Hafez al Assad, velléités de prééminence qui ont avorté. Aujourd'hui, on revient à la religion dont on brandit l'étendard vert, étendard qui n'a jamais cessé d'alimenter l'imagination des masses arabes. L'Occident est face aujourd'hui à 3 extrémismes hégémoniques. Les clivages apparus lors de la succession du prophète Mohamed entre deux modes d'appréhension de l'héritage islamique perdurent encore. Ils ont donné naissance à deux volontés hégémoniques, l'une sunnite, menée par l'Arabie, l'autre shii'te, menée par l'Iran. Leur extrémisme réside pour le moment dans le verbe et dans la stratégie politico-militaire (surarmement de l'Arabie, développement du nucléaire Iranien sans motif économique). Un autre extrémisme, rejeton de la sunna d'Arabie, a une voie plus active, celle de la terreur et de la violence aveugle, al Qaeda. Cette "nébuleuse" islamiste internationale a été chassée d'Afghanistan et partiellement du Pakistan, et elle recherche aujourd'hui un territoire à partir duquel elle pourrait lancer ses opérations meurtrières (Irak, Sinaï). Après la mort de Ali à Koufa (Irak), le gouverneur de Damas, Moa'wiyah revendique le pouvoir, cherchant à devenir le 5ème khalife. Il intimide le fils de Ali, Hassan désigné par son père comme imam successeur. Cherchant la paix et la tranquillité, Hassan cède. Mais cela ne suffit pas à Moua'wiya, qui cherche la pérennité de sa lignée et, pour être sûr que son propre fils lui succède, il fait empoisonner Hassan. Dans la lignée de Ali, Hussein devait devenir l'Imam suivant. Moua'wiya le nargue dans ses sermons pour le dissuader et les disciples de Ali sont amenés à se réunir secrètement, de peur de représailles. Mais excédés, 17 d'entre eux se dévoilent lors d'un sermon et se révoltent contre l'"usurpateur". Ils sont tués et ce sont les premiers martyrs de la shia'h qu'on appelle le "groupe des 17". À la mort de Moua'wiya en 680, il est remplacé par son fils Yazid, un ivrogne. Hussein, le frère de Hassan, revendique la succession et marche avec ses fidèles sur Koufa, la capitale. Il est écrasé par l'armée du khalife à Kerbala. Selon la tradition, il n'aurait pas réellement cherché à se battre et voulait mourir en martyr avec les siens, estimant de cette manière laisser un souvenir plus indélébile à la mémoire future. Il est décapité avec ses compagnons et sa tête empalée dans une longue procession vers la capitale. Les 7 imams suivants sont morts assassinés par les khalifes au pouvoir. Ils sont ainsi obligés de se cacher et certains ne se montraient pas à l'extérieur conversant à travers un voile ou par le biais d'un intermédiaire appelé "Bab". Petit à petit est né la tradition de l'imam caché. Dans la shia'h, si l'imam n'est pas connu et ne gouverne pas, c'est qu'il est caché (dans un puits, dans le ciel
) pour compléter sa formation. Il réapparaîtra en temps opportun pour rassembler les fidèles, prendre le pouvoir en Islam et leur montrer la Voie. Bien que minoritaire (10% de l'Islam, soit 130 millions de fidèles), la shia'h s'est vite scindée en deux fois, l'une croyant dans un messie proche, le Mahdi, l'autre dans un messie lointain, à la fin des temps. La première s'est elle-même scindée en une multitude de sectes, chacune ayant son imam, son "bab" et son Mahdi (ismaélites, alaouites, druzes, bahai,
), plus ou moins proches de l'Islam. La sunna considère la shia'h comme hérétique et celle-ci voue à la première une haine ancestrale farouche. Il suffit de lire les lignes suivantes pour s'en convaincre. Par ailleurs, la sunna considère le non-croyant comme un dhimmi (protégé, à un niveau inférieur des droits et à un niveau supérieur des devoirs, notamment financiers), la shia'h non messianique le considère de plus comme un "impur" (si un chrétien est invité chez un shiite, on lave à l'eau chaude la vaisselle, si c'est un juif on est obligé de la jeter). Cette hérésie est basée sur des commandements négatifs tels que: pas d'adoration d'intermédiaire entre le musulman et Allah (interdiction d'adorer un ange, un prophète ou un saint); lors de la prière, pas d'invocation d'autres noms que ceux de Allah; ne pas fumer ni boire d'alcool; ne pas utiliser de rosaire dans la prière ou la méditation; ne pas construire de minaret et ne pas sculpter des décorations dans une mosquée; ne pas faire de pèlerinage sur une tombe
Jusqu'ici il n'y a pas de quoi fouetter un chat! Parmi les commandements positifs, en dehors de l'abattage rituel des animaux (h'alal) et de l'aumône obligatoire perçue sur tout revenu, qui n'ont rien d'étonnant non plus, on trouve cependant:
et ceci ouvre la voie à tous les excès. (1) Vis à vis de l'extérieur, le non-croyant est soit protégé (dhimmi), soit combattu par le Jihad (lutte armée). En ce qui concerne le wahabisme, tout a commencé en 1713, quand A'bdel Wahab, un adolescent obscur, mais intelligent et agressif, rencontre à Basra où il étudiait un espion anglais du nom de Hemfer. Moh'amed avait déjà voyagé au Moyen Orient, avait beaucoup appris et était devenu une espèce de "rebelle" à l'ordre établi, doublé d'une bonne dose d'ambition. L'anglais découvre dans cet adolescent l'homme providentiel qu'il lui fallait pour fomenter des troubles et diviser la région (pourtant à l'époque on ne subodorait pas encore la naphte et ses possibilités). Après l'avoir bien écouté et compris ses motivations (l'Islam est corrompu par des apports étrangers, par des avncées interdites), l'anglais propose à A'bdel Wahab de créer une nouvelle religion, basée sur un puritanisme absolu. Il lui enseigne les méthodes de sabotage et de désinformation, des "coups tordus" pour arriver à ses fins. Et surtout, il lui conseille de s'appuyer dans son entreprise sur la tribu la plus connue du Najd (centre de l'Arabie) et sur son chef un peu falot, Moh'amed ibn al Saou'd (ancêtre de la famille régnante d'aujourd'hui). A'bdel Wahab réussit facilement à convertir Ibn al Saou'd à ses idées et devient son "Qadi", son chef religieux. Et voici notre duo parti en 1730 à la conquête de l'Arabie et de l'Islam, avec une nouvelle religion intégriste à l'appui. Mais la conquête est loin d'être fulgurante et elle se transforme en une interminable guérilla tribale. Des victoires et des revers, des avancées et des reculs, des trahisons et des assassinats, des razzias et des pillages, avec leur cortège de morts, de viols et de rapines; aucun des deux protagonistes ne verra la conquête de la Mecque, qui ne sera prise par leurs émules qu'en 1805, avec l'aide de montagnards du Yémen, acquis à la nouvelle foi. Pas pour longtemps, car le califat ottoman réagit et envoie un général d'Eypte pour reconquérir la Mecque en 1814 et rétablir la vraie foi de l'Islam sunnite. Mais il faudra attendre 1861 pour que toute l'Arabie soit débarrassée pour un temps des "terroristes" wahabites (on les appelait à l'époque "les bandits"). Devant l'affaiblissement de l'autorité ottomane qui s'écroule après la 1ère guerre mondiale, les "coups fourrés" et les luttes intestines des clans arabes reprennent de plus belle. Alors apparaît un autre espion anglais appelé Lawrence qui a subodoré le parfum du pétrole. Grâce à lui d'abord, puis surtout grâce à John Philby (père du fameux espion prosoviétique), une obscure tribu du Najd, imprégnée de wahabisme, prend le pouvoir en Arabie en 1932 et y règne en maître absolu depuis ce moment. La Grande Bretagne installe comme roi d'Arabie un allié, A'bd el A'ziz A'bdel Rah'man Ibn el Saou'd, qui va lui ouvrir l'accès aux champs pétrolifères. Même si l'Angleterre a été remplacée depuis cette époque, en grande partie, par les Etats-Unis, les "coups tordus" n'ont pas cessé entre les tribus de la "Jézirat al a'rab". De plus, les protestations nationalistes contre la "puissance impérialiste" ont commencé à se faire entendre, de plus en plus bruyamment et de manière de plus en plus sanglante! Grâce à l'argent du pétrole, le wahabisme est en train de supplanter progressivement l'Islam sunnite. Dominant une grande partie de la péninsule arabique, grâce aux subsides arabes, il s'insinue en Egypte et chez les palestiniens, en Algérie, et dans l'Islam d'Europe, d'Asie et d'Amérique. Il y parvient par l'argent et, dans sa version la plus extrême (voir cidessous), par un cortège de "coups fourrés" qu'on appelle aujourd'hui "attentats terroristes". Le but est toujours le même, frapper l'imagination, faire peur et déstabiliser, pour conquérir en fin de compte. En dehors des mosquées et des écoles coraniques, l'argent wahabi alimente aussi en Occident, notamment en France, certains médias, des milieux d'influence et des ONG. D'où la naissance d'un courant de pensée "islamiquement correct", comparable au défaitisme précédant l'occupation allemande. Il ne faut pas perdre de vue que la dynastie du Hedjaz devant régner sur l'Arabie est la dynastie Hachémite qui a été dépossédée de son héritage par les Anglais au profit des al Saoud. Elle a été compensée par la création artificielle de 2 royaumes, celui d'Irak, qui a aussitôt disparu au profit d'une république, et le royaume de Jordanie qui perdure et où règne aujourd'hui le petit-fis du roi A'bdallah, A'bdallah II. On estime la nébuleuse islamiste terroriste à un centaine de milliers de personnes réparties dans le monde. La campagne de Napoléon en Egypte en 1798 et la colonisation européenne de l'Afrique et du Moyen Orient asiatique a bouleversé la pensée islamique qui, alors était prête à une réforme profonde de l'Islam. En effet, il fallait s'adapter au "siècle des lumières" et surtout mettre un terme au déclin continu de l'Islam sur le plan de son rayonnement mondial.
Des disciples au 20ème siècle: le frère musulman Hassan al Banna, le nazi Haj Amin al Husseini, Izz al Din al Qassam (qui adonné son nom au missile créé à Gaza). Cette doctrine a donné aussi un disciple dit "modéré" le sheikh Ali abdel Razeq, enseignant à l'université d'al Azhar au Caire. Il voulait séparer la religion de l'état et adapter l'Islam à la modernité. Mais il fut renvoyé de l'université pour avoir écrit un livre traitant de la réforme de l'Islam qui fut considéré comme hérétique. C'était en 1925. Ainsi la révision des doctrines politiques liées à l'Islam, au lieu de mener vers une adaptation progressive de cette religion à l'évolution du monde -- ce qui était possible dès le 19ème siècle —l'a rejetée vers le passé, vers des pratiques ancestrales, vers le Jihad des premières et glorieuse années et l'a incitée à vouloir reconstituer la Ouma ou nation-mère et le caliphat. "A l'ombre du Coran" est un travail gigantesque de mise à jour du Coran et d'élaboration d'une doctrine de vie et d'action pour l'Islam. Il s'adresse à tous les Musulmans mécontents de la vie qu'ils mènent et de leurs dirigeants. Et ils sont nombreux à qui Al Qoutb explique que l'Occident décadent a pourri l'essence de l'Islam et que pour s'en sortir il faut revenir à sa pureté originelle, avec des moyens de lutte adaptés à l'époque moderne, terreur, martyr et propagande. Il semble que le texte ne soit ni superficiel, ni anodin, mais solidement étayé, bien écrit et souvent convaincant pour un esprit qui n'est pas aux aguets. Cette énorme exégèse est déjà la Bible des terroristes islamiques du monde entier, et c'est avec elle que ceux-ci vont vaincre et conquérir un Occident démocratique, apparemment mou et sans idéal. Pour y installer le futur califat et la "sharia'h", utopie de la perfection et de la pureté, ordre supernaturel et divin s'imposant aux hommes, ordre relayé sur terre par des mollahs munis de tous les pouvoirs "divins". Le frère de ce Sayed a réussi à sauver sa vie en s'enfuyant en Arabie où il devint professeur de philosophie islamique: un des ses élèves était Ousama Ben Laden. Et le médecin égyptien Zayman al Zawahiri, bras droit d'Ousama Ben Laden faisait partie de la confrérie des Frères Musulmans. (voir www.nuitdorient.com/n1112.htm <http://www.nuitdorient.com/n1112.htm> ) Une quarantaine de pages que nous résumons pour l'essentiel, sous toute réserve, du fait que l'opinion dans certains pays arabo-musulmans peut varier très vite avec les événements marquants. (www.pew.org <http://www.pew.org/> )
Les Musulmans modérés en Occident
C'est pourquoi, les Musulmans modérés sont les premières victimes de cette attitude occidentale permissive, qui devrait pourtant être impitoyable vis à vis d'une idéologie totalitaire. Ce n'est pas le maire de Londres Ken Livingstone qui va promouvoir les modérés d'origine pakistanaise, quand il qualifie l'extrémiste al Qaradawi d'"homme de modération et de tolérance", alors que dans sa rubrique du samedi soir sur al Jazira, cet imam égyptien lance des diatribes distillant un venin anti-occidental et anti-juif. ou lorsque Tony Blair prend comme conseiller Tareq Ramadan, le petit-fils de Hassan el Banna, créateur du mouvement des Frères Musulmans en Egypte.
Les Musulmans modérés au Moyen Orient Dans la mentalité du Moyen Orient, il faut regarder du côté de la tête et non pas de la base. Comme on l'a vu, c'est le chef qui donne le ton. Il y a ainsi des chefs d'état au Qatar, dans les émirats et en Jordanie qui prônent la tolérance et l'ouverture. Il y a aussi des chefs religieux en Egypte et même en Arabie, quoique rares, dont les fatwas sont modérées et vont dans le sens de l'acceptation de l'autre, de celui qui est différent. Ainsi le sheikh Mohamed Sayed Tantawi, à la tête de l'Université al Azhar du Caire, a émis une fatwa de conciliation: "LIslam ne doit pas interdire la normalisation des relations avec dautres pays, particulièrement avec Israël, aussi longtemps que la normalisation naffecte pas la religion". Il faut aussi noter qu'un organisme de grande valeur, qui s'appelle Memri (www.memri.org <http://www.memri.org/> ), traduit en plusieurs langues tous les médias du Moyen Orient arabe. Ce qui nous permet non seulement d'avoir le baromètre de la haine arabe, mais aussi de nous rendre compte de l'existence de journalistes, d'universitaires et d'hommes de valeur musulmans qui ont un esprit libre et ouvert, et qui s'expriment courageusement. Mais sous la pression extrémiste, toute critique est considérée comme une trahison de la Oumah de l'Islam. Ainsi, ces esprits libres sont souvent en danger. Sadate a été assassiné par des Frères Musulmans en plein défilé militaire, parce qu'il avait signé un accord de paix avec Israël; l'ambassadeur égyptien à Bagdad, Ihab al Sharif, homme de paix et de dialogue a été capturé récemment alors qu'il allait acheter son journal, sans garde de corps, en toute confiance; puis il a été décapité par les insurgés sunnites d'al Zarqaoui. Combien de Libanais modérés et anti-syriens ont été assassinés depuis quelques mois? "Le prince Hassan Ibn Talal a proposé la création d'un "parlement des cultures" au Moyen Orient pour fournir un cadre de dialogue, de compréhension mutuelle et de coopération entre les différentes traditions
." La diffusion d'anciens films de cette époque y contribue également. Voici d'abord un extrait d'un article d'A'bdallah paru dans le Washington Post du 7/12/02 et qui est très révélateur; il dit: "
En fait, rien n'est fondamentalement islamique à propos de ces extrémistes. Ce sont surtout des religieux du type "totalitaire" dans la longue lignée d'extrémistes existant dans toutes les religions et qui cherchent le pouvoir par l'intimidation, la violence et la rapine.
Le prophète Mohamed nous dit que la plus grande guerre sainte n'est pas du tout dirigée contre les autres, mais contre nos propres faiblesses; c'est la "guerre contre l'ego".
Ces mots font partie de l'éducation de base que reçoit tout élève Arabe ou Musulman. Je le sais parce que j'en étais. Ainsi quand aujourd'hui des terroristes visent des innocents, ils fournissent la preuve directe de leurs objectifs: pouvoir politique, mais pas de religion
." Lors d'un récent sommet des états arabes, A'bdallah II a été le seul chef d'état arabe à préconiser la reconnaissance d'Israël par tous les états arabes et islamiques, avant toute négociation avec les Palestiniens, et il a demandé qu'on tienne compte de la réalité du terrain, en ce qui concerne les implantations de Cisjordanie. On ne l'a pas écouté. Pas encore. Récemment en juillet, il a réuni à Amman 180 spécialistes du terrorisme venant de 45 pays, et leur a dit notamment "Une mesure cruciale à prendre est d'instaurer la tolérance 0 pour ceux qui font la promotion de la terreur et de l'extrémisme
La Jordanie veut que l'Islam véritable, qui est modéré et traditionnel, remplace cet Islam militant, fondamentaliste et radical, partout dans le monde et pour chaque musulman
et toutes les fatwas prônant l'extrémisme et le terrorisme sont illégitimes" Le 16 novembre il persiste et signe à Rome lors d'une interview au Corriere della Sera. Il demande à tous les Musulmans du monde de rejeter les "hérétiques" qui prônent le terrorisme, disant que le combat à long terme contre l'extrémisme nécessite un changement radical sur le plan culturel. Il demande aux autorités des pays du Moyen Orient d'expliquer et d'enseigner dans les écoles et dans les médis que l'extrémisme n'a rien de commun avec l'Islam. "Chaque Musulman doit se poser la question de savoir si ceux qui se font sauter au milieu d'une fête ou d'un mariage tuant des enfants et des vieillards représentent vraiment notre religion. Il doit y avoir une mobilisation générale contre le terrorisme". On aimerait que d'autres responsables arabes tiennent le même langage! Cette évolution l'a conduit à une sympathie de plus en plus affirmée envers le judaïsme et Israël, au point qu'il a envoyé sa fille aînée étudier à l'université hébraïque de Jérusalem.
a) une réforme compète de l'éducation religieuse, puisque le terrorisme est un accouchement de la religion Les Musulmans modérés sont des hommes ou des femmes isolés, des journalistes, des intellectuels ou des religieux, ou même des dirigeants politiques, notre devoir c'est de les soutenir dans leur action, de les encourager à poursuivre et même si possible d'amplifier leur action. Car ce sont des gens courageux et menacés, dans un milieu souvent hostile qui n'accepte pas les idées nouvelles ou la critique. Il faut aussi encourager l'émancipation de la femme arabe. Ces hommes et ces femmes sont la clé de la stabilité future du Moyen Orient. Conférence du 20 novembre 2005 à la loge Yovel Hamedina de Tel Aviv voir aussi www.nuitdorient.com <http://www.nuitdorient.com> Retourner à l'article Y a-t-il des musulmans modérés ? |
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