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Hélène Keller-Lind
Le 2 décembre 2011 le Cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux, se mêlait à nouveau du conflit israélo-palestinien en affirmant, au nom du Vatican, que « il n’y aura pas de paix si la question des lieux saints n’est pas résolue. » Il déplorait que cette question n’ait jamais été mise sur la table des négociations, estimant qu’elle doit l’être. Et précisait que « cette partie de Jérusalem à l’intérieur des murs – avec les lieux saints des trois religions – est le patrimoine de l’humanité car chacune d’entre elles y a ses racines. » Très habilement et anticipant la création d’un État palestinien et un partage de Jérusalem, le Cardinal justifie cette injonction ainsi : « supposons que demain une partie de Jérusalem appartienne à un État palestinien : un matin un groupe de fondamentalistes musulmans pourrait décider de construire une mosquée là où se trouve le Saint Sépulcre. » C’est donc des lieux saints chrétiens qu’il se préoccupe, en toute logique, d’ailleurs. Le Cardinal conclut en déclarant que « le caractère sacré et unique de la zone doit être sauvegardé et ne peut l’être qu’avec un statut spécial avec une garantie internationale, » rapporte l’agence de presse palestinienne Maan News. On sait déjà que cette garantie internationale ne peut se limiter à l’Europe ni au Conseil de Sécurité et doit inclure des pays musulmans. La question étant de savoir lesquels...
En effet, il y a entre ce Cardinal et l'Iran de liens indéniables . Ainsi, en novembre 2010, le Cardinal rencontrait Mahmoud Ahmadinejad à Téhéran et on le voyait tout sourire serrant la main du dictateur iranien, celui-là même qui avait réprimé dans le sang les prémices d’un printemps iranien que balayèrent ses tortionnaires en juin 2009 – qui se souvient de Neda, jeune femme assassinée dans une rue de Téhéran lors d’une manifestation pacifique... pas le Cardinal, semble-t-il... , sans que rien ne soit fait pour le soutenir. Ce même Ahmadinejad qui appelle à la destruction d’Israël, finance le négationnisme et prépare une bombe atomique... A cette occasion, le Cardinal Jean-Louis Tauran participait aussi à un colloque sur : « Religion et société : perspectives chrétiennes et musulmanes » du 9 au 11 novembre 2010, organisé à la fois par le dicastère qu’il préside et par le Centre pour le dialogue interreligieux de l’Organisation islamique des cultures et des relations. Il se prêtait ainsi à une farce tragi-comique, compte tenu, notamment de toutes les violations aux Droits de l’Homme dans l’Iran des Mollahs, reconnues même par l’ONU= et de tout ce qui précède. Dans les conclusions du colloque on lit, entre autres perles, une attaque aux fondements mêmes de la laïcité : « la religion ne peut être reléguée dans la sphère privée, y compris dans l’intérêt de la société. »
Avec ce déplacement du Cardinal et sa participation à la farce qu’a été ce colloque le Vatican cautionnait les violations aux droits de l’Homme du gouvernement iranien sur lesquelles il fermait les yeux. Pratiques détaillées dans un rapport de l’ONU paru plus tard, certes, mais ces type de rapport existait alors aussi. On y trouve : « pratique de la torture, de traitements cruels et dégradants, contre des activistes politiques, des journalistes, des étudiants, des avocats et des militants environnementaux.
Pour bien cerner la personnalité du Cardinal Jean-Louis Taura, il faut savoir qu’il s’était déjà illustré en déclarant en octobre 2010 que « le conflit israélo-palestinien est la mère de toutes les crises. » Déclaration aussi ubuesque que significative quant à ce qui anime le Vatican. Le porte-parole de l’Ambassade d’Israël en France, Yaron Gamburg, avait démontré l’absurdité de telles déclarations en détaillant toutes les crises qui secouaient alors la région et concluait : « L’avenir des communautés chrétiennes au Moyen-Orient, et dans le monde musulman en général, est le véritable motif de préoccupation et d’anxiété. Plutôt que de discuter cette importante question, le Cardinal et beaucoup d’autres dans le cadre du récent Synode sur le Moyen-Orient continuent à attaquer Israël. Pourquoi ?! La peur face à l’extrémisme islamique, doublée comme il se doit d’un brin de lâcheté, n’en serait-elle pas la véritable cause ? La peur est généralement le père de nombreuses distorsions ... » Mais peut-être trouve-t-on ici les raisons de cette intervention du Cardinal et de la « solution » que préconise le Vatican par sa voix. A-t-on ici un « donnant, donnant » ? On donne le contrôle des lieux saints de Jérusalem en partie à des pays musulmans qui, en échange, protégeront ce qui reste des communautés chrétiennes en terre musulmane ? Ceux qui n’ont pas choisi l’exil pour échapper aux persécutions de leurs concitoyens musulmans...ce que montrait déjà le documentaire de Pierre Rehov, « Terre Sainte : chrétiens en péril »
Dans ce documentaire Pierre Rehov, images à l’appui, racontait la réalité de ce qui s’était passé dans la Basilique de la Nativité à Bethléem en 2004, profanée et vandalisée par des terroristes palestiniens qui prièrent en otage des moines et des sœurs. Des forces israéliennes entourèrent alors la Basilique. Bien entendu, c’est Israël qui fut accusé et France-Israël publiait alors ce communiqué : « Depuis le 2 avril, l’irruption dans ce lieu saint de 100 à 200 Palestiniens en armes et la prise en otages d’enfants, de prêtres et de civils ne sont pas dénoncés comme un scandale. C’est l’encerclement par l’armée d’Israël à la poursuite des terroristes qui serait un sacrilège, bien qu’il ait été effectué avec le maximum de précautions. Le Cardinal Tauran, interrogé à l’époque admettait dans un premier temps que « la gravité de la situation s’explique en outre par le fait que l’occupation des Lieux Saints par des hommes armés est une brèche dans la longue histoire du statut de ces lieux, puisque depuis l’époque Ottomane jusqu’à aujourd’hui, jamais ils n’avaient été occupés aussi longtemps par des hommes armés. » Ces hommes armés étant des terroristes palestiniens. Qui furent exilés après leur reddition Mais il mettait ensuite Israël en cause, en déclarant : « Il est effectivement devenu urgent de trouver une solution. Certes, on comprend bien que l’Etat d’Israël doive se défendre du terrorisme. Personne ne peut justifier le terrorisme, quel qu’il soit. Le problème, c’est la réponse. Trop souvent, c’est le peuple qui fait les frais de l’opération. Il faut que la réponse légitime soit faite avec mesure. Il s’agit de faire preuve de proportionnalité entre le mal à combattre et les moyens que l’on utilise. » Et le Cardinal définissait ainsi la position du Pape Jean-Paul II en ces termes : « Il a eu l’occasion plusieurs fois de présenter de manière autorisée sa position : respect de l’autre et de ses légitimes aspirations, application du droit international, évacuation des territoires occupés et statut internationalement garanti pour les parties les plus sacrées de Jérusalem. Ce sont les conditions indispensables pour arriver à un début de pacification et pour briser le cycle infernal de la haine et de la vengeance . » Ce qui équivaut, en creux, à une justification du terrorisme... On appréciera l’approximation, voire la désinformation concernant le « droit international », l’étendue des concessions demandées pour avoir en échange « un début de pacification... », en clair un début de renoncement palestinien au recours aux armes. Mais on voit aussi que l’idée de cette internationalisation des lieux saints à Jérusalem n’a rien de nouveau. Pourtant, aujourd’hui, les conditions de cette internationalisation sont précisées par le Cardinal qui récuse l’Europe et le Conseil de Sécurité et cautionne Ahmadinejad.... Retourner à l'article Par la voix du Cardinal Jean-Louis Tauran le Vatican préconise l’internationalisation, Islam compris, des lieux saints de Jérusalem |
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