« La paralysie de l’Autorité palestinienne est devenue (...) claire et la détérioration de l’ordre dans les zones palestiniennes empire progressivement », a encore déclaré M. Roed-Larsen. Il a ajouté que Yasser Arafat n’a donné qu’un « soutien symbolique et partiel » aux efforts égyptiens entrepris pour obtenir une réforme des services de sécurité prévue dans la « Feuille de route », le dernier plan de paix international resté lettre morte.

En retour, les responsables palestiniens ont réagi aussi vivement que de manière absurde, dénonçant pêle-mêle la « partialité » de l’envoyé permanent - pourtant un des principaux artisans des accords d’Oslo - le désignant comme persona non grata, ennemie du peuple palestinien et demandant son remplacement à Kofi Annan [il n’est pas précisé si M. Barnier doit se porter candidat...]

Le Secrétaire Général de l’ONU a apporté son soutien à M. Roed Larsen, soulignant qu’il parlait en son nom [de M. Annan].

« Il existe "un consensus au sein du quartette (Etats-Unis, Union européenne, Onu et Russie) : l’Autorité palestinienne doit engager le processus de réformes, en accordant notamment les pleins pouvoirs au Premier ministre, le gouvernement israélien doit démanteler les colonies sauvages et geler ses activités de colonisation ».

Israël a donc commencé sa part en démantelant les implantations illégales et en mettant en application son plan de retrait de Gaza. Quant à la Direction actuelle de l’Autorité palestinienne, les réformes et les gestes d’apaisement se font attendre.

Le Quarette et l’ONU réaliseraient-ils enfin qu’Arafat et ses sbires font tout pour empêcher d’aboutir à une solution pacifique ?

Cela me rappelle une autre histoire d’aveugle : celle d’un pilote montant à bord d’un avion avec une canne blanche, des lunettes noires et un chien d’aveugle.

Les passagers, interloqués, se demandent s’il s’agit d’une farce.

Les moteurs se mettent en route, l’avion prend de la vitesse et tarde à décoller. La panique saisit les occupants de la carlingue qui commencent à hurler.

C’est alors que l’appareil prend gracieusement son envol et les passagers se détendent et rient de leur propre peur.

Dans le cockpit, le co-pilote se tourne vers le capitaine et lui dit : « Tu sais, un de ces jours ils crieront trop tard et nous mourrons tous… »

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