Cette année, les trois principales figures de l’opposition, dont le modéré Mir Hossein Moussavi, qui contestent toujours la réélection le 12 juin du président Mahmoud Ahmadinejad, ont annoncé leur participation.

Il s’agira du premier rassemblement d’importance depuis que des milliers de manifestants ont défié les avertissements du gouvernement en défilant le 9 juillet pour commémorer les émeutes estudiantines de 1999 et les partisans de l’opposition pourraient profiter de l’occasion pour contester à nouveau le pouvoir du président iranien.

Le site réformateur Mowjcamp.com demande ainsi aux Iraniens de se vêtir pour l’occasion de vert, la couleur du candidat malheureux Mir Hossein Moussavi.

Les manifestations de Qods, qui ont lieu dans toutes les villes et sont l’occasion pour les participants de crier « mort à Israël », sont traditionnellement organisées le dernier vendredi du mois musulman du ramadan.

Le président Ahmadinejad s’adressera aux manifestants et son discours sera suivi par un prêche du dignitaire religieux conservateur Ahmad Khatami à l’université de Téhéran.

La police iranienne empêchera les manifestations hostiles au pouvoir de l’opposition durant la Journée de Qods.

« La journée de Qods est prévue pour soutenir les droits des Palestiniens et pour condamner l’occupation et ne doit pas être détournée à des fins politiques », a déclaré le général Esmaïl Ahmadi Moghadam, cité par l’agence Irna.

« Si certains veulent faire dévier la journée de son objectif principal, ils ne feront que montrer leur vrai visage au peuple », a déclaré M. Ahmadi Moghadam qui a ajouté que les événements post-électoraux « ne se reproduiront pas » lors de cette journée.

Dans les jours qui ont suivi la présidentielle du 12 juin, d’importantes manifestations se sont déroulées dans Téhéran pour dénoncer les résultats de la présidentielle.

Les forces de l’ordre et les miliciens islamiques sont intervenus violemment contre les manifestants.

Quelque 4000 personnes ont été arrêtées et, officiellement, 30 personnes ont été tuées lors des troubles post-électoraux. Selon l’opposition, le nombre des personnes tuées s’élève à 72.

Pour empêcher toute manifestation hostile, des discours prévus durant le mois de ramadan de plusieurs dirigeants, notamment celui de l’ancien président réformiste Mohammad Khatami, ont été annulés.

Par ailleurs, la presse a rapporté la saisie, la semaine dernière, de documents dans le local du comité chargé de suivre le cas des prisonniers, créé par M. Moussavi.

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