Hélène Keller-Lind
jeudi 20 février 2014, par Desinfos
Joli coup obscurantiste et discriminatoire pour les initiateurs de la Campagne de Boycott Désinvestissement et Sanctions anti-israélienne : cent trente-huit universitaires irlandais viennent de s’engager à boycotter le monde académique israélien. Il n’est plus question ici de faux semblants et de boycotter ce qui viendrait des implantations. Se référant à une décision similaire prise en décembre dernier par l’Association des Études Américaines, mais faisant preuve de bien peu de rigueur intellectuelle, ils font mine d’ignorer que cette Association a été très largement désavouée depuis par des centaines d’établissements universitaires aux États-Unis. Vaines manœuvres antisémites selon Benyamin Netanyahou qui souligne la prééminence du savoir, de la technologie et de l’innovation israéliennes
On peut se demander, en passant, combien coûtent les diverses campagnes de Boycott, Désinvestissement et Sanctions – BDS – menées contre l’État hébreu, forcément dotées de budget conséquents, et qui les financent. Sans doute, l’Autorité palestinienne étant en déficit constant, une partie des dons principalement occidentaux permettant aux Palestiniens de vivre est-elle détournée pour être consacrée à ces campagnes.
Des campagnes soigneusement organisées, le plus souvent hypocritement, prétendant ne viser « que » ce qui est produit dans les implantations – et tant pis si cela risque de toucher en premier lieu des employés palestiniens échappant ainsi à un chômage actuellement de plus de 22% et bénéficiant par ailleurs de conditions de travail bien meilleures qu’avec un employeur palestinien – ou directement, comme dans le cas présent, puisqu’il s’agit pour quelque cent trente-huit universitaires, ou assimilés, irlandais de boycotter le monde universitaire israélien dans son ensemble, centres de recherches compris.
On pense ici aussitôt à l’obscurantisme poussant à exclure les centres d’excellence que sont le Technion ou l’Institut Weizmann, pour ne prendre que deux exemples, et un monde universitaire et intellectuel israélien ayant produit douze Prix Nobel depuis la renaissance d’Israël en 1948 dépit d’une situation difficile pour un jeune État confronté dès les premiers jours à une succession de guerres et à une violence terroriste qui perdure...
L’appareil BDS doit se réjouir aujourd’hui d’avoir convaincu selon eux quelque cent trente-huit universitaires irlandais, après avoir convaincu le syndicat enseignant irlandais en avril dernier, de s’engager à boycotter l’excellence israélienne.
Parmi les signataires, et pour n’en prendre que quelques uns, des enseignants appartenant à
Ceci, et la liste n’est pas exhaustive, pour montrer l’ampleur du travail de sape anti-israélien réalisé par les membres de la campagne BDS, encore une fois avec quels moyens financiers, on se le demande, mais aussi pour déplorer que dorénavant il sera difficile pour tout étudiant juif, qu’il soit sioniste ou pas, de fréquenter ces établissements censés être des lieux de réflexion et de savoir.
Une Irlande à peine sortie de combats fratricides barbares dont certains universitaires suivent un mouvement désavoué outre-Atlantique
L’Irlande pouvant se targuer de neuf Prix Nobel, dont deux décernés avant la renaissance d’Israël, et les six derniers l’ayant été pour la Paix ou la Littérature, le seul Prix scientifique, en Physique datant de 1951. Une Irlande ayant été déchirée jusque récemment par une guerre civile intestine particulièrement barbare. Et ce qui est piquant également est que ce groupe de boycotteurs se réfère au boycott universitaire de décembre dernier décidé par l’Association des Études Américaines, nom apparemment prestigieux mais ne désignant que des facultés œuvrant uniquement dans un domaine donné. De plus, ces distingués universitaires devraient revoir leur copie car ils oublient bien volontiers que cette décision a été aussitôt désapprouvée par des Universités ayant des facultés appartenant à cette Association, puis ont été suivies par des dizaines d’autres Universités américaines, rejetant ce boycott faisant de celui-ci une coquille vide.
Une Irlande au lourd bilan de plus de 3.500 morts tués dans des combats fratricides ayant débuté à la fin des années 60. Avec une IRA – Irish Republican Army – aidée par l’OLP dès les années 70, très proche des Palestiniens. Sans compter une partie du catholicisme irlandais ancré dans des positions pre-Vatican II...
Benyamin Netanyahou répond à des boycotteurs qualifiés d’antisémites d’un autre âge qui seront dépassés par l’excellence et l’innovation israéliennes recherchée par tous...
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou faisait d’ailleurs allusion à ces menées obscurantistes le 17 février dernier en s’adressant à Jérusalem à la Conférence des Présidents des organisations juives américaines majeures. Il déclarait :
« il y a une nouvelle campagne contre nous, n’ayant pas réussi à nous déloger par les armes, le terrorisme, avec des roquettes, des missiles, ils pensent maintenant qu’ils vont nous déloger avec des boycotts et cela n’a rien de nouveau. Nous l’avons connu aussi au cours de notre histoire. Vous savez les boycotts de Juifs, et je pense que la chose la plus étrange, la chose la plus honteuse, c’est d’avoir des gens sur le sol de l’Europe qui parlent de boycotter des Juifs. Je pense que c’est une honte, mais c’est quelque chose que nous revoyons. Dans le passé, les antisémites boycottaient les entreprises juives et aujourd’hui, ils appellent au boycott de l’État juif. Et, soit dit en passant, uniquement de l’État juif. Mais ne me prenez pas au mot. Les fondateurs du mouvement BDS sont parfaitement clairs quant à leurs objectifs. Ils veulent voir la fin de l’État juif. Ils sont tout à fait explicites à ce sujet. Et je pense qu’il est important que les boycotteurs soient démasqués et désignés pour ce qu’ils sont. Ce sont des antisémites classiques en habits modernes. Et je pense que nous devons les combattre. Il est temps de délégitimer ceux qui délégitiment. Et il est temps de les combattre.
...Il y a deux façons de riposter. L’une est de les démasquer, l’autre est quelque chose qui se passe et contre quoi ils ne peuvent pas grand-chose. Et je vais vous dire ce que c’est. Vous savez, je rencontre des chefs d’État et des capitaines d’industrie, comme on les appelle, c’est-à-dire des fondateurs et dirigeants de grandes entreprises et de petites et moyennes entreprises. Ils viennent tous en Israël. Aujourd’hui même j’ai rencontré un autre chef d’État. Ils veulent tous la même chose : la technologie israélienne, la technologie israélienne et la technologie israélienne. Ils en ont besoin. Ils en ont soif parce qu’ils savent que nous sommes dans le siècle du savoir. Ils savent qu’Israël est le dépositaire d’un grand génie, d’une grande créativité, de l’esprit d’entreprise, de l’innovation, de la capacité scientifique, d’une pensée hors des sentiers battus. C’est une formidable capacité que nous avons. Elle s’est cristallisée ici pour un ensemble de raisons. Il n’est pas toujours facile d’expliquer pourquoi ces choses arrivent mais il est très important pour nous de nous rendre compte que nous possédons un grand trésor - la capacité d’innover est un grand trésor d’une valeur économique profonde dans le monde d’aujourd’hui .
”Nous avons l’avenir économique du monde en Israël, parce que nous le soutenons, nous le développons »